ANNEXE 7
Entretien avec les responsables de communication des
collectivités Quelle formation avez-vous suivi et dans quelle
structure ?
Conseil général : DES
communication à l'ISTC
Mairie de Grand-Bassam : j'ai
été formé à la communication à l'INPHB de
Yamoussoukro.
Selon vous quel est le role d'un responsable de
communication dans une structure de développement ?
Conseil général : Accompagner
les mesures des responsables, sensibiliser les populations autour des
activités qui sont entreprises par cette structure, c'est à dire
porter l'information au fin fond du département concernant les
activités du conseil général afin que les populations
sachent ce que leurs élus font pour elles.
Mairie de Grand-Bassam : permettre à
la population d'avoir une idée de ce que le conseil municipal fait et de
faire remonter des informations sur les besoins des populations
Avez-vous bénéficié de formations
continues sur votre fonction ?
Conseil général :
Malheureusement nous n'avons pas eu de formation depuis que nous sommes
là, nous avons participé à des rencontres mais pas de
formation.
Mairie de Grand-Bassam : Nous avons fait des
demandes dans ce sens mais les décisions n'ont pas encore
été prises.
Avez-vous une fois entendu parlé de
communication pour le développement ?
Conseil général : Oui, plusieurs
fois. Mairie de Grand-Bassam : oui.
Si oui, que savez-vous de la communication pour le
développement ?
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Conseil général : Je pense que
la communication pour le développement est une approche qui permet
d'utiliser la communication pour amplifier les activités de
développement. A mon niveau, je dois avoir lu un document de Bruno KONE
sur la communication pour le développement. C'est un précieux
document qui permet d'avoir une vision sur ce que la communication peut
apporter au développement.
Mairie de Grand-Bassam : Pour le peu que je
sais la communication pour le développement a rapport avec l'information
pour impliquer la population, les aider à sortir de la pauvreté,
c'est en rapport aussi avec les OMD. C'est tout ce qui est mis en oeuvre au
niveau communicationnel afin de sortir les populations de la
pauvreté.
Dans votre structure, comment se fait l'identification
des projets ?
Conseil Général : Au niveau des
collectivités c'est devenu la mode, chaque collectivité fait ce
qu'on appelle les états généraux avec le soutien technique
du BNETD, cela permet de mobiliser tous les sachants, toutes les forces vives
du département autour des projets de développement qu'on peut
identifier dans tous les secteurs. C'est ce que nous avons fait, tous les
responsables de mutuelles, tous les cadres ont été
mobilisés. Cela constitue une boussole pour nous.
Mairie de Grand-Bassam : Pour ce que je sais
quand le conseil municipal est élu, il a un projet à l'endroit
des populations. Il y a donc ces projets qui existent. Mais pour s'assurer que
ces projets sont en phase avec les besoins des populations, il y a des
rencontres qui sont organisées avec les populations pour la mise en
oeuvre des projets.
Est-ce que les populations participent à la
phase d'identification des projets ?
Conseil Général : Cela
dénote d'une vision, ailleurs ça ne se fait pas mais de plus en
plus ça devient important. Ce sont les populations qui savent ce qu'il
faut pour elles. Je vous explique un cas, nous sommes allés dans un
village où l'accès est difficile, l'accès se fait par
pirogue. Tout de suite quand nous sommes arrivés, nous avons
projeté fait un pont pour désenclaver le village, le dossier
était avancé mais après les populations nous ont
approché pour dire que le pont est bon mais leur besoin réel
n'était pas un pont mais l'électrification.
Mairie de Grand-Bassam : Comme je le disais,
je me souviens qu'il y a un groupe de femmes qui voulaient être
formées à la fabrication de savons, c'est
leur besoin qu'elles ont fait monter au niveau du conseil
municipal et c'est le conseil qui a trouvé des formateurs. D'une
façon ou d'une autre les populations sont impliquées dans
l'identification des projets. Le maire met en oeuvre les projets en fonction
des priorités des populations. Si les gens disent qu'ils veulent une
école alors que le conseil a prévu l'électrification, tout
de suite on réalise l'école. Le maire reçoit les demandes
des populations.
Est-ce que les populations interviennent dans la
phase de mise en oeuvre des projets ?
Conseil Général : Dans
l'identification comme dans la mise en oeuvre, les populations sont
associées parce que si nous avons un projet dans un village
identifié, ce sont les villageois qui reçoivent nos hôtes
et même quelques fois c'est dans le village que nous recrutons la main
d'oeuvre pour réaliser telle ou telle activité et pour nous
ça se passe bien.
Mairie de grand-Bassam : Une fois que les
projets sont identifiés, les populations participent à la mise en
oeuvre. Vous savez les élus aiment les actions d'éclats donc la
population est invitée pour la mise en oeuvre. Pour Bassam, il y a le
conseil de gestion des quartiers et village, c'est en général eux
qui ont le rôle de suivi des projets.
Etes-vous satisfait du niveau de participation des
populations dans l'oeuvre de développement ?
Conseil général : Je pense que
les populations sont sensibilisées et concernées. Mais vous savez
la politique quelque fois prend le pas sur le développement et ça
c'est vraiment dommage. Quand la politique politicienne prend un petit pas les
gens se retiennent et c'est un peu malheureux. Lorsque nous organisons les
assemblées générales les populations viennent, posent des
questions, nous amènent des courriers et tout ça montre qu'elles
s'impliquent.
Mairie de Grand-Bassam : On peut dire oui,
puisque le conseil municipal tient toujours compte des besoins des populations
avant de faire une action. Qui connait Bassam connait les difficultés de
Bassam. Voici un quartier, Belleville, derrière le lycée qui est
très fréquentée mais dont les voies d'accès sont
difficiles. Les populations ont fait remonter cela vers le maire qui a
décidé de faire du profilage pour le bonheur des populations.
Donc les populations participent bien.
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