ANNEXE N°4
GUIDE D'ENTRETIEN N°3 :
Guide destiné aux élus locaux
1-/ Pouvez-vous vous présenter ?
2-/ Depuis combien de temps êtes-vous dans cette structure
?
3-/ Selon vous quelle est le rôle d'une collectivité
décentralisée ?
4-/ Avez-vous bénéficié de séminaire
de formation sur le rôle des collectivités
décentralisées et leur mode de fonctionnement ? Combien de fois ?
Et quel était le thème
5-/ Dans votre structure comment se fait l'identification des
projets ?
6-/ Comment les populations participent-elles à la phase
d'identification des projets ?
7-/ Comment les populations participent-elles à la phase
de mise en oeuvre des projets
8-/ Etes-vous satisfait du niveau de participation des
populations dans l'oeuvre de développement ?
9-/ si oui, a quel niveau se trouve votre satisfaction.
10-/ si non, comment interprétez-vous cela et que fait
vous afin d'améliorer cet état de fait.
11-/ Avez-vous une fois organisé une réunion dans
le sens de sensibiliser les populations sur leur rôle dans la politique
de décentralisation.
12-/ Quelle sont les outils de communication que vous utilisez
pour rester au contact des populations.
13-/ Avez-vous un département de communication dans votre
structure ? 14-/ Si oui, quelles sont les taches du responsable de la
communication.
ANNEXE N°5
Présentation des personnes
ressources
Nom et Prénoms
|
Date de l'entretien
|
N'GUESSAN Bohi Faustin Maire de la commune de
Bonoua
|
19-03-2013 à 12H35
|
DEDOU Angbeni Dominique Notable à la cour
royale de moossou
|
14-03-2013 à 08H37
|
ADIKO Ehoulan Pierre
Natable à la cour royale de Bonoua
|
19-03-2013 à 14H15
|
KOUAO Daniel
Notable à la cour royale des N'zima
|
24-03-2013 à 14H55
|
Mme DAGO Leontine
Présidente de la fédération des
associations de femmes (FEDERAF)
|
07-03-2013 à 20H32
|
ELLOH Kanga Anicet
Président de l'Union des jeunes de Grand-Bassam
|
09-03-2013 à 09H42
|
KOUASSI Mathias
Président de la plate forme des ONG du Sud
Comoé
|
11-03-2013 à 18H30
|
YEDAGNE Alexandre
Responsable communication du conseil général
de Grand-Bassam
|
09-03-2013 à 11H03
|
Mlle KACHY Elisabeth
Responsable communication de la Mairie de Grand-Bassam
|
11-03-2013 à 15H58
|
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ANNEXE 6
Entretien avec les composantes de la
population
Connaissez-vous le conseil général et
son rôle ?
Royauté de Moossou : Nous en avons
entendu parlé, il y a eu des élections mais quand il s'agit de
réaliser les projets, on nous dit que Moossou n'est pas sous la
compétence du conseil général, cela fait donc que nous
n'avons pas trop de rapport avec le conseil général.
Royauté de Bonoua : Oui, je connais le
conseil général, mais son rôle, personnellement, je n'ai
aucune idée de son role.
Royauté N'zima Kôtôkô
: Oui, je connais le conseil général, il s'occupe de
développement hors de la commune.
Fédération des femmes : oooh
vaguement, le conseil général est un outil de
développement mis à la disposition de la population.
Association des jeunes : Oui, globalement on
connait le rôle que joue le conseil général
Plate forme des ONG : Nous connaissons plus ou
moins le conseil général.
Connaissez-vous la mairie et son rôle
?
Royauté de Moossou : Moossou est sous
la compétence de la mairie donc nous voyons les oeuvres de la mairie.
Royauté de Bonoua : La mairie ça
son rôle je connais un peu.
Royauté des N'zima Kôtôkô
: La mairie c'est tout ce qui est communal.
Fédération des femmes : La
mairie est une entité plus petite que le conseil général
et participe aussi au développement.
Association des jeunes : ils ont pratiquement
le même rôle, la mairie pour la ville et le conseil
générale pour la ville.
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Plate forme des ONG : La mairie nous
connaissons mieux car avec elle nous avons mené des actions.
Avez-vous une fois été convié
à un séminaire, une formation, une réunion sur la
décentralisation et le développement local ? Quel était le
ou les thèmes ?
Royauté de Moossou : Nous avons
été conviés aux assemblées générales
annuelles du conseil général mais à part ça nous
n'avons jamais assisté à une réunion ou une
conférence sur le développement local.
Royauté de Bonoua : Sur la
décentralisation non, mais sur le développement local nous avons
participé à une réunion du conseil
général.
Royauté des N'zima Kôtôkô
: Plusieurs réunions sur le développement local mais en
rapport avec l'UNESCO. Le thème était Bassam classé en
tant que ville historique de l'UNESCO quel apport pour les jeunes.
Fédération des femmes : Oui,
j'ai participé à une formation sur la décentralisation et
le développement. Cette conférence a été
animé par le Directeur général de la
décentralisation et du développement local d'alors M. Coulibaly
Gervais. Le thème était.... (Elle réfléchit) je
crois le rôle de la décentralisation dans le développement
d'un pays.
Association des jeunes : Oui, une
réunion sur la décentralisation au ministère de la
jeunesse. Le thème était ... (hésitation) je pense que les
collectivités locales et jeunesse : quel role quelque chose comme
ça.
Plate forme des ONG : De façon
générale non, nous n'avons jamais assisté à une
conférence, un séminaire qui avait pour objet la
décentralisation ou le développement local.
Le conseil général vous a une fois
convié à une réunion pour parler de développement
du département ?
Royauté de Moossou : Parler de
développement ? Chaque fois que nous évoquons le problème
ils disent qu'on ne fait pas partie intégrante des activités du
conseil général parce que nous sommes dans la mairie. Lors des
votes, ils nous sollicitent mais quand il s'agit de développement on
nous dit que nous ne faisons pas partie du conseil général.
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Royauté de Bonoua : Oui, mais tout ce que
la royauté a relevé comme projet, rien n'a pas été
pris en compte.
Royauté des N'zima Kôtôkô
: Non, le conseil général ne nous a jamais invité
à une réunion pour parler de développement.
Fédération des femmes : Peut
être une ou deux fois nous avons participé à leur session
mais parler de développement non.
Association des jeunes de Bassam : En tant que
tel non, nous avons assisté à leur session annuelle, mais nous
inviter en tant que entité de jeunesse pour parler de
développement non.
Plate forme des ONG : Non.
La Mairie vous a une fois convié à
une réunion pour parler de développement de la commune ?
Royauté de Moosou : Nous faisons
partie de la mairie donc elle nous invite aux réunions, à ses
sessions, avec la mairie nous avons plus de relation.
Royauté de Bonoua : Bon
personnellement on ne nous a jamais associé aux projets de
développement de la mairie. Le maire nous informe des projets qui sont
en cours de réalisation ou les projets réalisés, mais nous
inviter pour discuter afin qu'on l'oriente non.
Royauté des N'zima Kôtôkô
: La mairie, c'est toujours dans le cadre de la ville historique. Le
maire est le président de la commission de l'inscription de Bassam au
patrimoine historique mondial et nous faisons partie de cette commission.
Sinon, ni avec la mairie, ni le avec conseil général nous n'avons
parlé de développement.
Fédération des femmes : Avec la
mairie oui, puisque notre fédération est affiliée à
la mairie donc tout ce qui est réunion au niveau de la mairie nous
sommes associées.
Association des jeunes : La mairie oui, nous
sommes une entité sous tutelle de la mairie, nous sommes les premiers
partenaires de la mairie. C'est quelques fois un argument du conseil
général pour nous fuir et ne pas répondre à nos
préoccupations.
Plate forme des ONG : Avec la mairie oui,
puisque avec la mairie nous sommes des partenaires techniques dans un projet de
coopération décentralisée
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avec une ville Italienne. Les activités vont de
l'alphabétisation des adultes à l'installation d'activités
économiques, l'octroi de financement, la mise en place de bonne
fontaine. C'est un vaste projet de développement que nous avons
mené ensemble.
Comment êtes-vous informé lorsqu'il y
a une réunion au conseil général ou à la mairie ?
Royauté de Moossou : Nous sommes
informés par courrier.
Royauté de Bonoua : Le maire
lui-même vient à la cour royale. En fait il vient informer la cour
de ce qu'il va faire, il ne demande pas l'avis de la population.
C'est-à-dire quant il y a un projet, il en parle juste pour informer la
population, quant à l'exécution la population ne participe
pas.
La royauté des N'zima kôtôkô
: Concernant la mairie c'est la secrétaire qui nous informe ou
par courrier.
Fédération des femmes : pour la
mairie ou le conseil général c'est par courrier.
Association des jeunes : Par le biais du
socioculturel pour la mairie, le service communication pour le conseil
général. Par moment la radio locale, mais ce n'est pas tout le
monde qui a sa radio allumée. Et puis il utilise surtout la radio pour
leur publicité. Mais quand c'est urgent il utilise le
téléphone et le courrier.
Plate forme des ONG : Par voix de courrier
pour la mairie, en ce qui concerne le conseil général je ne me
rappelle pas avoir été une fois invité. Par contre une ou
deux fois ils ont utilisé nos locaux (le carrefour jeunesse de
grand-bassam) pour des réunions avec les populations. Sinon jamais nous
n'avons eu de réunion dans les locaux du conseil général.
Nous entendons quelques fois des communiqués sur la seule radio de
Bassam.
Quel est aujourd'hui le projet qui vous tient
à coeur ? Avez-vous discuté de cela avec la mairie ou le conseil
général ?
Royauté Moossou : C'est l'ouverture de
l'embouchure. Si l'embouchure est ouverte vraiment... maintenant on nous parle
de l'autoroute Abidjan-Bassam. On ne nous a jamais invités à
parler de l'ouverture de l'embouchure. C'est une
fois il y a eu une enquête environnementale sur
l'autoroute organisée par une structure mais pas la mairie ou le conseil
général.
Royauté de Bonoua : La construction de
la cité royale et les moyens de déplacement des notables. Nous
n'avons pas discuté de cela avec la mairie ou le conseil
général. Ils viennent avec un programme. Le maire lui-même
doit savoir les besoins des populations. Par exemple, je suis notable, ce ne
sont pas les populations qui doivent me dire ce que je dois faire. C'est dans
mes actes que les populations vont savoir que je suis notable. Donc le maire
n'a pas été approché, le président du conseil non
plus. Les gens laissent libre le maire pour administrer sa commune comme il
l'entend.
Royauté des N'zima Kôtôkô
: Le gros projet qui nous tiennent à coeur c'est l'ouverture de
l'embouchure. Mais il faut bien ouvrir pour ne pas qu'il ait des
dégâts. Le ministre de l'environnement nous a annoncé le
début des travaux. Donc on pense que si s'est bien fait avec des
granites et autre, cela peut faire reculer la mer, parce que si ça
continue de ronger la terre nous pouvons être délogés
d'ici. Nous avons discuté de cela avec la mairie mais pas le conseil
général.
Fédération des femmes : Nous
avons un projet qui nous tient à coeur. C'est un projet sur
l'alphabétisation. Puisque une étude montre que 80 % des femmes
de Grand-Bassam sont analphabètes. Notre souhait serait d'avoir un
centre d'écoute pour les femmes où sera logé un centre
d'alphabétisation.
Nous avons discuté de cela avec la mairie, nous avons
fait une stratégie de communication que nous avons déposée
à la mairie. D'entrée de jeu, ils sont partants. Mais comme on
connait les problèmes des mairies et des collectivités de Cote
d'Ivoire, c'est un problème de moyens, on nous oppose toujours les
moyens.
Association des jeunes : Nous avons de
multiples projets qui nous tiennent à coeur. Avec le président du
conseil général nous avons parlé d'une grande ferme
où les jeunes pourraient se prendre en charge. Avec la mairie aussi nous
parlons aussi de nos projets, mais vous savez ici tout est politisé donc
c'est difficile. Par exemple dégagé 10 à 15 million pour
la jeunesse afin de se prendre en charge, ça parait un gros chiffre,
mais pour moi ce n'est rien. Pour la jeunesse on peut le faire.
Plate forme des ONG : L'un des projets qui me
tient à coeur, c'est la réalisation d'espace de loisir pour les
jeunes. Vous voyez le carrefour jeunesse, à cette heure (18H30
passé), il est bondé de jeunes. Il faut que les jeunes qui n'ont
pas trouvé de place dans le circuit éducatif normal puissent
trouver leur voie à travers les activités sportives ou
culturelles. Tout le monde ne peut pas devenir bureaucrate. Avec la mairie nous
avons identifié les lieux pour la création de ces espaces dans le
cadre du projet ville nuevo Africa. Il y avait le phare (au pied du phare), du
coté de moossou et à belleville. L'espace de belleville a
été réalisé mais très mal fait.
En ma qualité d'acteur de développement, nous
n'avons jamais été conviés à une réunion
même dans le domaine où nous avons l'expertise nécessaire
pour parler de développement.
Pouvez-vous identifier des projets
réalisés par le conseil général ou la mairie ?
Royauté de Moossou : C'est un peu
délicat, ils ont fait des choses à l'hôpital et au
lycée de Bassam. Je ne peux pas dire avec exactitude mais à
l'hôpital et au lycée ils ont travaillé là-bas.
Au niveau de la mairie, beaucoup d'écoles primaires ont
été construites, le préau qui est là-bas en face de
l'église c'est la mairie, les nids de poule dans la ville ont
été fermés, le quai lagunaire de moossou et d'Ebrah, le
bitume dans la ville tout ça c'est la mairie. La mairie à fait
beaucoup de chose.
Royauté de Bonoua : Il ya des projets
qu'ils ont réalisé, mais ce n'est pas suffisant et il faut
reprendre beaucoup. Ils travaillent mais avec peu de qualité, peut
être ce sont les problèmes de moyens. On ne peut leur demander
plus, les moyens sont limités. Si quelqu'un n'a pas milliard, il ne faut
pas lui demander de faire travail de milliard, ça fait que après
5 ans tout est gâté et il faut tout reprendre.
Royauté des N'zima Kôtôkô
: Concernant le conseil général, dans la commune, je ne
sais pas quel projet, ce que nous savons c'est qu'ils ont acquis un
bâtiment qui leur sert de siège, c'est tout. Au niveau de la
mairie, elle a fait énormément de chose, parce que le maire s'est
beaucoup investi pour l'inscription de Bassam au patrimoine historique mondial
de l'UNESCO, il y a aussi le ramassage des ordures même si ce n'est pas
parfait.
Fédération des femmes : Le
conseil général quand on prend la route pour aller vers Aboisso
dans le village d'Assé on voit une hydraulique villageoise où
c'est mentionné fait par le conseil général. Au niveau de
la mairie on n'en voit beaucoup plus, puisque nous trouvons la mairie plus
proche des populations, nous voyons le ramassage des ordures, les profilages de
routes, les réfections de bâtiments...
Association des jeunes : Le conseil
général a réalisé beaucoup de projets mais pas dans
la ville, c'est plutôt dans les villages. En allant vers Bonoua et Bongo,
il y a des châteaux d'eau et beaucoup d'autres choses. Le conseil
général c'est le rural. Mais ils ont fait aussi quelque chose au
niveau de l'hôpital et du lycée mais surtout au niveau des
villages qu'ils sont intervenus. Chaque fois que nous sommes allés vers
eux, ils disent qu'ils interviennent dans les villages.
Au niveau de la mairie, il y a beaucoup de projets qui ont
été montés, par exemple un projet du PNUD qui a
été financé à hauteur de 200 million pour
l'installation des jeunes dans divers domaines juste quand on arrivait à
la tète de l'union. Dans la ville, il y a certains endroits qui sont
électrifiés, le bitumage, le ramassage des ordures. Bassam est
l'une des villes les plus propres et aussi l'inscription de Bassam au
patrimoine historique mondial de l'UNESCO.
Etes-vous associé à l'identification des
projets ?
Royauté de Moossou : ça
vraiment, ils ne nous ont jamais consulté, mais les projets qu'ils
réalisent sont dans l'intérêt des populations donc nous
n'avons pas à discuter.
Royauté de Bonoua : S'ils nous
invitent, nous venons mais généralement les programmes de
développement ne sont pas soumis à l'appréciation de la
notabilité. Ni au niveau de la mairie ni au niveau du conseil
général. Chaque année, le conseil général
fait un projet de développement de la région alors ils invitent
la notabilité pour demander leur avis, mais le plus souvent notre avis
n'est pas pris en compte. Même quand le travail est mal fait qu'on les
interpelle ils ne reprennent pas. Cela fait que les projets ne durent pas. Donc
généralement après cinq ans on ne peut pas faire le bilan
parce que toutes les réalisations sont abimées.
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Royauté des N'zima Kôtôkô
: au choix des projets ? Nous n'avons jamais été
associé à quelque chose, que ce soit la mairie ou le conseil
général. La preuve c'est qu'aucun jeune du quartier France n'a eu
à bénéficier de quoi que ce soit.
Fédération des femmes : Je peux
dire oui, surtout au niveau de la mairie, la mairie décline tout ce
qu'elle veut faire, donc on peut dire que nous sommes associés.
Association des jeunes : Du coup je dis non,
ils arrivent avec leur programme, vous aussi, vous avez vos projets et à
un moment donné vos idées divergent. Quand vous insistez trop ils
pensent que vous les combattez donc nous sommes moins associés. Les
élus nous donnent des projets tout faits. Non, il ne faut pas penser
à la place des jeunes, c'est ça qui fait la collectivité
territoriale [....] Aujourd'hui il y a des jeunes qui font des projets de
savons et autres, mais ce ne sont pas leur projet de coeur, c'est la mairie qui
l'a initié et a choisi des jeunes à installer. Comme chacun
cherche un peu de pain, des jeunes l'ont accepté, donc dire que nous
sommes associés, je dis non. C'est vrai, avant on donnait de l'argent
aux jeunes et certains fuyaient avec. Mais aujourd'hui, qu'on laisse les jeunes
concevoir leur projet et ils suivent. C'est ce qu'il faut faire au lieu de
penser à la place des jeunes.
Plate forme des ONG : oui, elles (les
collectivités) associent les populations d'une certaine manière.
Je pourrais le dire aisément, de façon générale au
temps de Jean Michel MOULOD, il associait les personnes de tout bord, de tout
champ politique. Par contre je suis au regret de le dire et je l'assume, au
niveau du conseil général, le président associe les hommes
et les femmes de son bord politique.
Nous avons constaté que pour les projets
exécutés par le conseil général, nous n'avons vu
que les jeunes et les femmes proches de son bord politique, nous en avons les
preuves et les témoignages.
Etes-vous associé à la mise en oeuvre
des projets ?
Royauté Moossou : Non,
Royauté de Bonoua : non.
Royauté des N'zima Kôtôkô
: je n'ai pas connaissance de cela, je ne pense pas, nous n'avons
jamais été associé. C'est quand vous êtes
informés d'un projet que
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vous pouvez dire si vous êtes associés ou pas
alors que nous ne connaissons pas les projets réalisés.
Fédération des femmes : Non, on
voit les réalisations dans la ville mais dire que nous sommes
associés à la mise en oeuvre, non.
Association des jeunes : c'est ce que je
disais, quand vous avez un projet et que l'on vient faire autre chose, vous ne
vous sentez pas concerné. Aujourd'hui on a identifié par exemples
des bas-fonds où les jeunes veulent faire du riz, c'est ceux là
qu'il faut aider, ça devient une activité pour eux. Il ne faut
pas faire des projets parce qu'il faut faire des projets. Il faut demander aux
jeunes ce qu'ils veulent faire.
Plate forme des ONG : c'est la même
situation.
Le 21 Avril prochain ce sont les élections
locales c'est-à-dire Mairie et conseils régionaux : avez-vous
été sensibilisé aux conseil régionaux ?
Royauté de Moossou :
Déjà même nous n'avons pas vu les effets du conseil
général qui était près de nous. Les conseils
régionaux, nous n'en savons rien. On ne nous a jamais expliqué
les tenants et les aboutissants du conseil régional. Quand on
décide de créer ce genre d'entité on vient expliquer
ça aux populations. On nous demande simplement d'aller voter, mais on
vote quoi ? Pour faire quoi ? Pour qui ?
Royauté Bonoua : Non, on ne sait pas.
On ne connait pas le conseil général d'abord, nous les voyons
travailler mais leur rôle, nous n'en savons rien. Est-ce que c'est
différent du conseil général on ne sait pas. Les gens qui
ont créé ça doivent venir nous expliquer ce que c'est que
le conseil régional.
Royauté des N'zima Kôtôkô
: On a été sensibilisé juste un peu à
savoir que le président du conseil régional sera le
président de tout le Sud comoé donc on comprend que entre le
conseil général et le conseil régional il y a une grande
différence, ils seront dotés de gros budgets donc ils pourront
faire de grandes réalisations : goudron, construire des hôpitaux,
des écoles, des usines voire même des universités. En fait
ce sont les candidats qui nous ont briefés un peu sinon ce n'est pas la
presse ou l'Etat ou les démembrements de l'Etat.
Fédération des femmes :
Déjà même le conseil général était
loin des populations et on parle de conseils régionaux, je me pose des
questions. Le
conseil général était à un pas de
nous, on ne voyait pas trop ce qu'il faisait. J'ai posé la question de
savoir que sera les sièges des conseils généraux. On ne
sait pas grand chose et nous nous posons des questions. Les personnes proches
des candidats m'ont répondu qu'il aura une forme de
décentralisation dans les grandes villes.
Plate forme des ONG : Il ne suffit pas de
changer de dénomination ou augmenter des attributions. Mais je me dis il
faut que les populations soient bien informées du rôle des
collectivités. C'est toujours une bonne chose que de mettre des
instruments de développement au service des populations. Une chose est
de les créer et l'autre chose c'est qu'elles soient effectivement au
service des populations. Si nous construisons des projets à partir de la
participation des populations nous pouvons arriver, si nous construisons autour
des aspirations profondes des populations nous pouvons créer des
synergies. Si nous nous écartons de cela nous ne pouvons pas
espérer arriver loin. Pour moi ce sont des principes fondamentaux
à respecter. C'est comme ça je vois l'utilité de ces
instruments. Il faut que ces outils soient au service des populations, qu'ils
répondent aux besoins réels des populations. Sinon ça ne
sert à rien qu'on met en place ces structures là et qu'elles
soient là de nom sans moyen.
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