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Développement local et population. Quelles participations? Cas du département de grand-Bassam.

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par Topra Guy Venance GNAKO
Université Félix Houphouet Boigny - Abidjan- Cocody - Maîtrise de recherche 2012
  

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ANNEXE N°4

GUIDE D'ENTRETIEN N°3 :

Guide destiné aux élus locaux

1-/ Pouvez-vous vous présenter ?

2-/ Depuis combien de temps êtes-vous dans cette structure ?

3-/ Selon vous quelle est le rôle d'une collectivité décentralisée ?

4-/ Avez-vous bénéficié de séminaire de formation sur le rôle des collectivités décentralisées et leur mode de fonctionnement ? Combien de fois ? Et quel était le thème

5-/ Dans votre structure comment se fait l'identification des projets ?

6-/ Comment les populations participent-elles à la phase d'identification des projets ?

7-/ Comment les populations participent-elles à la phase de mise en oeuvre des projets

8-/ Etes-vous satisfait du niveau de participation des populations dans l'oeuvre de développement ?

9-/ si oui, a quel niveau se trouve votre satisfaction.

10-/ si non, comment interprétez-vous cela et que fait vous afin d'améliorer cet état de fait.

11-/ Avez-vous une fois organisé une réunion dans le sens de sensibiliser les populations sur leur rôle dans la politique de décentralisation.

12-/ Quelle sont les outils de communication que vous utilisez pour rester au contact des populations.

13-/ Avez-vous un département de communication dans votre structure ? 14-/ Si oui, quelles sont les taches du responsable de la communication.

ANNEXE N°5

Présentation des personnes ressources

Nom et Prénoms

Date de l'entretien

N'GUESSAN Bohi Faustin Maire de la commune de Bonoua

19-03-2013 à 12H35

DEDOU Angbeni Dominique Notable à la cour royale de moossou

14-03-2013 à 08H37

ADIKO Ehoulan Pierre

Natable à la cour royale de Bonoua

19-03-2013 à 14H15

KOUAO Daniel

Notable à la cour royale des N'zima

24-03-2013 à 14H55

Mme DAGO Leontine

Présidente de la fédération des associations de femmes (FEDERAF)

07-03-2013 à 20H32

ELLOH Kanga Anicet

Président de l'Union des jeunes de Grand-Bassam

09-03-2013 à 09H42

KOUASSI Mathias

Président de la plate forme des ONG du Sud Comoé

11-03-2013 à 18H30

YEDAGNE Alexandre

Responsable communication du conseil
général de Grand-Bassam

09-03-2013 à 11H03

Mlle KACHY Elisabeth

Responsable communication de la Mairie de Grand-Bassam

11-03-2013 à 15H58

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ANNEXE 6

Entretien avec les composantes de la population

Connaissez-vous le conseil général et son rôle ?

Royauté de Moossou : Nous en avons entendu parlé, il y a eu des élections mais quand il s'agit de réaliser les projets, on nous dit que Moossou n'est pas sous la compétence du conseil général, cela fait donc que nous n'avons pas trop de rapport avec le conseil général.

Royauté de Bonoua : Oui, je connais le conseil général, mais son rôle, personnellement, je n'ai aucune idée de son role.

Royauté N'zima Kôtôkô : Oui, je connais le conseil général, il s'occupe de développement hors de la commune.

Fédération des femmes : oooh vaguement, le conseil général est un outil de développement mis à la disposition de la population.

Association des jeunes : Oui, globalement on connait le rôle que joue le conseil général

Plate forme des ONG : Nous connaissons plus ou moins le conseil général.

Connaissez-vous la mairie et son rôle ?

Royauté de Moossou : Moossou est sous la compétence de la mairie donc nous voyons les oeuvres de la mairie.

Royauté de Bonoua : La mairie ça son rôle je connais un peu.

Royauté des N'zima Kôtôkô : La mairie c'est tout ce qui est communal.

Fédération des femmes : La mairie est une entité plus petite que le conseil général et participe aussi au développement.

Association des jeunes : ils ont pratiquement le même rôle, la mairie pour la ville et le conseil générale pour la ville.

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Plate forme des ONG : La mairie nous connaissons mieux car avec elle nous avons mené des actions.

Avez-vous une fois été convié à un séminaire, une formation, une réunion sur la décentralisation et le développement local ? Quel était le ou les thèmes ?

Royauté de Moossou : Nous avons été conviés aux assemblées générales annuelles du conseil général mais à part ça nous n'avons jamais assisté à une réunion ou une conférence sur le développement local.

Royauté de Bonoua : Sur la décentralisation non, mais sur le développement local nous avons participé à une réunion du conseil général.

Royauté des N'zima Kôtôkô : Plusieurs réunions sur le développement local mais en rapport avec l'UNESCO. Le thème était Bassam classé en tant que ville historique de l'UNESCO quel apport pour les jeunes.

Fédération des femmes : Oui, j'ai participé à une formation sur la décentralisation et le développement. Cette conférence a été animé par le Directeur général de la décentralisation et du développement local d'alors M. Coulibaly Gervais. Le thème était.... (Elle réfléchit) je crois le rôle de la décentralisation dans le développement d'un pays.

Association des jeunes : Oui, une réunion sur la décentralisation au ministère de la jeunesse. Le thème était ... (hésitation) je pense que les collectivités locales et jeunesse : quel role quelque chose comme ça.

Plate forme des ONG : De façon générale non, nous n'avons jamais assisté à une conférence, un séminaire qui avait pour objet la décentralisation ou le développement local.

Le conseil général vous a une fois convié à une réunion pour parler de développement du département ?

Royauté de Moossou : Parler de développement ? Chaque fois que nous évoquons le problème ils disent qu'on ne fait pas partie intégrante des activités du conseil général parce que nous sommes dans la mairie. Lors des votes, ils nous sollicitent mais quand il s'agit de développement on nous dit que nous ne faisons pas partie du conseil général.

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Royauté de Bonoua : Oui, mais tout ce que la royauté a relevé comme projet, rien n'a pas été pris en compte.

Royauté des N'zima Kôtôkô : Non, le conseil général ne nous a jamais invité à une réunion pour parler de développement.

Fédération des femmes : Peut être une ou deux fois nous avons participé à leur session mais parler de développement non.

Association des jeunes de Bassam : En tant que tel non, nous avons assisté à leur session annuelle, mais nous inviter en tant que entité de jeunesse pour parler de développement non.

Plate forme des ONG : Non.

La Mairie vous a une fois convié à une réunion pour parler de développement de la commune ?

Royauté de Moosou : Nous faisons partie de la mairie donc elle nous invite aux réunions, à ses sessions, avec la mairie nous avons plus de relation.

Royauté de Bonoua : Bon personnellement on ne nous a jamais associé aux projets de développement de la mairie. Le maire nous informe des projets qui sont en cours de réalisation ou les projets réalisés, mais nous inviter pour discuter afin qu'on l'oriente non.

Royauté des N'zima Kôtôkô : La mairie, c'est toujours dans le cadre de la ville historique. Le maire est le président de la commission de l'inscription de Bassam au patrimoine historique mondial et nous faisons partie de cette commission. Sinon, ni avec la mairie, ni le avec conseil général nous n'avons parlé de développement.

Fédération des femmes : Avec la mairie oui, puisque notre fédération est affiliée à la mairie donc tout ce qui est réunion au niveau de la mairie nous sommes associées.

Association des jeunes : La mairie oui, nous sommes une entité sous tutelle de la mairie, nous sommes les premiers partenaires de la mairie. C'est quelques fois un argument du conseil général pour nous fuir et ne pas répondre à nos préoccupations.

Plate forme des ONG : Avec la mairie oui, puisque avec la mairie nous sommes des partenaires techniques dans un projet de coopération décentralisée

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avec une ville Italienne. Les activités vont de l'alphabétisation des adultes à l'installation d'activités économiques, l'octroi de financement, la mise en place de bonne fontaine. C'est un vaste projet de développement que nous avons mené ensemble.

Comment êtes-vous informé lorsqu'il y a une réunion au conseil général ou à la mairie ?

Royauté de Moossou : Nous sommes informés par courrier.

Royauté de Bonoua : Le maire lui-même vient à la cour royale. En fait il vient informer la cour de ce qu'il va faire, il ne demande pas l'avis de la population. C'est-à-dire quant il y a un projet, il en parle juste pour informer la population, quant à l'exécution la population ne participe pas.

La royauté des N'zima kôtôkô : Concernant la mairie c'est la secrétaire qui nous informe ou par courrier.

Fédération des femmes : pour la mairie ou le conseil général c'est par courrier.

Association des jeunes : Par le biais du socioculturel pour la mairie, le service communication pour le conseil général. Par moment la radio locale, mais ce n'est pas tout le monde qui a sa radio allumée. Et puis il utilise surtout la radio pour leur publicité. Mais quand c'est urgent il utilise le téléphone et le courrier.

Plate forme des ONG : Par voix de courrier pour la mairie, en ce qui concerne le conseil général je ne me rappelle pas avoir été une fois invité. Par contre une ou deux fois ils ont utilisé nos locaux (le carrefour jeunesse de grand-bassam) pour des réunions avec les populations. Sinon jamais nous n'avons eu de réunion dans les locaux du conseil général. Nous entendons quelques fois des communiqués sur la seule radio de Bassam.

Quel est aujourd'hui le projet qui vous tient à coeur ? Avez-vous discuté de cela avec la mairie ou le conseil général ?

Royauté Moossou : C'est l'ouverture de l'embouchure. Si l'embouchure est ouverte vraiment... maintenant on nous parle de l'autoroute Abidjan-Bassam. On ne nous a jamais invités à parler de l'ouverture de l'embouchure. C'est une

fois il y a eu une enquête environnementale sur l'autoroute organisée par une structure mais pas la mairie ou le conseil général.

Royauté de Bonoua : La construction de la cité royale et les moyens de déplacement des notables. Nous n'avons pas discuté de cela avec la mairie ou le conseil général. Ils viennent avec un programme. Le maire lui-même doit savoir les besoins des populations. Par exemple, je suis notable, ce ne sont pas les populations qui doivent me dire ce que je dois faire. C'est dans mes actes que les populations vont savoir que je suis notable. Donc le maire n'a pas été approché, le président du conseil non plus. Les gens laissent libre le maire pour administrer sa commune comme il l'entend.

Royauté des N'zima Kôtôkô : Le gros projet qui nous tiennent à coeur c'est l'ouverture de l'embouchure. Mais il faut bien ouvrir pour ne pas qu'il ait des dégâts. Le ministre de l'environnement nous a annoncé le début des travaux. Donc on pense que si s'est bien fait avec des granites et autre, cela peut faire reculer la mer, parce que si ça continue de ronger la terre nous pouvons être délogés d'ici. Nous avons discuté de cela avec la mairie mais pas le conseil général.

Fédération des femmes : Nous avons un projet qui nous tient à coeur. C'est un projet sur l'alphabétisation. Puisque une étude montre que 80 % des femmes de Grand-Bassam sont analphabètes. Notre souhait serait d'avoir un centre d'écoute pour les femmes où sera logé un centre d'alphabétisation.

Nous avons discuté de cela avec la mairie, nous avons fait une stratégie de communication que nous avons déposée à la mairie. D'entrée de jeu, ils sont partants. Mais comme on connait les problèmes des mairies et des collectivités de Cote d'Ivoire, c'est un problème de moyens, on nous oppose toujours les moyens.

Association des jeunes : Nous avons de multiples projets qui nous tiennent à coeur. Avec le président du conseil général nous avons parlé d'une grande ferme où les jeunes pourraient se prendre en charge. Avec la mairie aussi nous parlons aussi de nos projets, mais vous savez ici tout est politisé donc c'est difficile. Par exemple dégagé 10 à 15 million pour la jeunesse afin de se prendre en charge, ça parait un gros chiffre, mais pour moi ce n'est rien. Pour la jeunesse on peut le faire.

Plate forme des ONG : L'un des projets qui me tient à coeur, c'est la réalisation d'espace de loisir pour les jeunes. Vous voyez le carrefour jeunesse, à cette heure (18H30 passé), il est bondé de jeunes. Il faut que les jeunes qui n'ont pas trouvé de place dans le circuit éducatif normal puissent trouver leur voie à travers les activités sportives ou culturelles. Tout le monde ne peut pas devenir bureaucrate. Avec la mairie nous avons identifié les lieux pour la création de ces espaces dans le cadre du projet ville nuevo Africa. Il y avait le phare (au pied du phare), du coté de moossou et à belleville. L'espace de belleville a été réalisé mais très mal fait.

En ma qualité d'acteur de développement, nous n'avons jamais été conviés à une réunion même dans le domaine où nous avons l'expertise nécessaire pour parler de développement.

Pouvez-vous identifier des projets réalisés par le conseil général ou la mairie ?

Royauté de Moossou : C'est un peu délicat, ils ont fait des choses à l'hôpital et au lycée de Bassam. Je ne peux pas dire avec exactitude mais à l'hôpital et au lycée ils ont travaillé là-bas.

Au niveau de la mairie, beaucoup d'écoles primaires ont été construites, le préau qui est là-bas en face de l'église c'est la mairie, les nids de poule dans la ville ont été fermés, le quai lagunaire de moossou et d'Ebrah, le bitume dans la ville tout ça c'est la mairie. La mairie à fait beaucoup de chose.

Royauté de Bonoua : Il ya des projets qu'ils ont réalisé, mais ce n'est pas suffisant et il faut reprendre beaucoup. Ils travaillent mais avec peu de qualité, peut être ce sont les problèmes de moyens. On ne peut leur demander plus, les moyens sont limités. Si quelqu'un n'a pas milliard, il ne faut pas lui demander de faire travail de milliard, ça fait que après 5 ans tout est gâté et il faut tout reprendre.

Royauté des N'zima Kôtôkô : Concernant le conseil général, dans la commune, je ne sais pas quel projet, ce que nous savons c'est qu'ils ont acquis un bâtiment qui leur sert de siège, c'est tout. Au niveau de la mairie, elle a fait énormément de chose, parce que le maire s'est beaucoup investi pour l'inscription de Bassam au patrimoine historique mondial de l'UNESCO, il y a aussi le ramassage des ordures même si ce n'est pas parfait.

Fédération des femmes : Le conseil général quand on prend la route pour aller vers Aboisso dans le village d'Assé on voit une hydraulique villageoise où c'est mentionné fait par le conseil général. Au niveau de la mairie on n'en voit beaucoup plus, puisque nous trouvons la mairie plus proche des populations, nous voyons le ramassage des ordures, les profilages de routes, les réfections de bâtiments...

Association des jeunes : Le conseil général a réalisé beaucoup de projets mais pas dans la ville, c'est plutôt dans les villages. En allant vers Bonoua et Bongo, il y a des châteaux d'eau et beaucoup d'autres choses. Le conseil général c'est le rural. Mais ils ont fait aussi quelque chose au niveau de l'hôpital et du lycée mais surtout au niveau des villages qu'ils sont intervenus. Chaque fois que nous sommes allés vers eux, ils disent qu'ils interviennent dans les villages.

Au niveau de la mairie, il y a beaucoup de projets qui ont été montés, par exemple un projet du PNUD qui a été financé à hauteur de 200 million pour l'installation des jeunes dans divers domaines juste quand on arrivait à la tète de l'union. Dans la ville, il y a certains endroits qui sont électrifiés, le bitumage, le ramassage des ordures. Bassam est l'une des villes les plus propres et aussi l'inscription de Bassam au patrimoine historique mondial de l'UNESCO.

Etes-vous associé à l'identification des projets ?

Royauté de Moossou : ça vraiment, ils ne nous ont jamais consulté, mais les projets qu'ils réalisent sont dans l'intérêt des populations donc nous n'avons pas à discuter.

Royauté de Bonoua : S'ils nous invitent, nous venons mais généralement les programmes de développement ne sont pas soumis à l'appréciation de la notabilité. Ni au niveau de la mairie ni au niveau du conseil général. Chaque année, le conseil général fait un projet de développement de la région alors ils invitent la notabilité pour demander leur avis, mais le plus souvent notre avis n'est pas pris en compte. Même quand le travail est mal fait qu'on les interpelle ils ne reprennent pas. Cela fait que les projets ne durent pas. Donc généralement après cinq ans on ne peut pas faire le bilan parce que toutes les réalisations sont abimées.

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Royauté des N'zima Kôtôkô : au choix des projets ? Nous n'avons jamais été associé à quelque chose, que ce soit la mairie ou le conseil général. La preuve c'est qu'aucun jeune du quartier France n'a eu à bénéficier de quoi que ce soit.

Fédération des femmes : Je peux dire oui, surtout au niveau de la mairie, la mairie décline tout ce qu'elle veut faire, donc on peut dire que nous sommes associés.

Association des jeunes : Du coup je dis non, ils arrivent avec leur programme, vous aussi, vous avez vos projets et à un moment donné vos idées divergent. Quand vous insistez trop ils pensent que vous les combattez donc nous sommes moins associés. Les élus nous donnent des projets tout faits. Non, il ne faut pas penser à la place des jeunes, c'est ça qui fait la collectivité territoriale [....] Aujourd'hui il y a des jeunes qui font des projets de savons et autres, mais ce ne sont pas leur projet de coeur, c'est la mairie qui l'a initié et a choisi des jeunes à installer. Comme chacun cherche un peu de pain, des jeunes l'ont accepté, donc dire que nous sommes associés, je dis non. C'est vrai, avant on donnait de l'argent aux jeunes et certains fuyaient avec. Mais aujourd'hui, qu'on laisse les jeunes concevoir leur projet et ils suivent. C'est ce qu'il faut faire au lieu de penser à la place des jeunes.

Plate forme des ONG : oui, elles (les collectivités) associent les populations d'une certaine manière. Je pourrais le dire aisément, de façon générale au temps de Jean Michel MOULOD, il associait les personnes de tout bord, de tout champ politique. Par contre je suis au regret de le dire et je l'assume, au niveau du conseil général, le président associe les hommes et les femmes de son bord politique.

Nous avons constaté que pour les projets exécutés par le conseil général, nous n'avons vu que les jeunes et les femmes proches de son bord politique, nous en avons les preuves et les témoignages.

Etes-vous associé à la mise en oeuvre des projets ?

Royauté Moossou : Non, Royauté de Bonoua : non.

Royauté des N'zima Kôtôkô : je n'ai pas connaissance de cela, je ne pense pas, nous n'avons jamais été associé. C'est quand vous êtes informés d'un projet que

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vous pouvez dire si vous êtes associés ou pas alors que nous ne connaissons pas les projets réalisés.

Fédération des femmes : Non, on voit les réalisations dans la ville mais dire que nous sommes associés à la mise en oeuvre, non.

Association des jeunes : c'est ce que je disais, quand vous avez un projet et que l'on vient faire autre chose, vous ne vous sentez pas concerné. Aujourd'hui on a identifié par exemples des bas-fonds où les jeunes veulent faire du riz, c'est ceux là qu'il faut aider, ça devient une activité pour eux. Il ne faut pas faire des projets parce qu'il faut faire des projets. Il faut demander aux jeunes ce qu'ils veulent faire.

Plate forme des ONG : c'est la même situation.

Le 21 Avril prochain ce sont les élections locales c'est-à-dire Mairie et conseils régionaux : avez-vous été sensibilisé aux conseil régionaux ?

Royauté de Moossou : Déjà même nous n'avons pas vu les effets du conseil général qui était près de nous. Les conseils régionaux, nous n'en savons rien. On ne nous a jamais expliqué les tenants et les aboutissants du conseil régional. Quand on décide de créer ce genre d'entité on vient expliquer ça aux populations. On nous demande simplement d'aller voter, mais on vote quoi ? Pour faire quoi ? Pour qui ?

Royauté Bonoua : Non, on ne sait pas. On ne connait pas le conseil général d'abord, nous les voyons travailler mais leur rôle, nous n'en savons rien. Est-ce que c'est différent du conseil général on ne sait pas. Les gens qui ont créé ça doivent venir nous expliquer ce que c'est que le conseil régional.

Royauté des N'zima Kôtôkô : On a été sensibilisé juste un peu à savoir que le président du conseil régional sera le président de tout le Sud comoé donc on comprend que entre le conseil général et le conseil régional il y a une grande différence, ils seront dotés de gros budgets donc ils pourront faire de grandes réalisations : goudron, construire des hôpitaux, des écoles, des usines voire même des universités. En fait ce sont les candidats qui nous ont briefés un peu sinon ce n'est pas la presse ou l'Etat ou les démembrements de l'Etat.

Fédération des femmes : Déjà même le conseil général était loin des populations et on parle de conseils régionaux, je me pose des questions. Le

conseil général était à un pas de nous, on ne voyait pas trop ce qu'il faisait. J'ai posé la question de savoir que sera les sièges des conseils généraux. On ne sait pas grand chose et nous nous posons des questions. Les personnes proches des candidats m'ont répondu qu'il aura une forme de décentralisation dans les grandes villes.

Plate forme des ONG : Il ne suffit pas de changer de dénomination ou augmenter des attributions. Mais je me dis il faut que les populations soient bien informées du rôle des collectivités. C'est toujours une bonne chose que de mettre des instruments de développement au service des populations. Une chose est de les créer et l'autre chose c'est qu'elles soient effectivement au service des populations. Si nous construisons des projets à partir de la participation des populations nous pouvons arriver, si nous construisons autour des aspirations profondes des populations nous pouvons créer des synergies. Si nous nous écartons de cela nous ne pouvons pas espérer arriver loin. Pour moi ce sont des principes fondamentaux à respecter. C'est comme ça je vois l'utilité de ces instruments. Il faut que ces outils soient au service des populations, qu'ils répondent aux besoins réels des populations. Sinon ça ne sert à rien qu'on met en place ces structures là et qu'elles soient là de nom sans moyen.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille