I.2. Les types de cultures
Grâce à son climat avec deux saisons de pluies,
les activités agricoles s'étalent presque sur toute
l'année. Cette agriculture observée autour des concessions
villageoises, dans la zone agro-forestière et occasionnellement au sein
du massif forestier, comporte deux volets essentiels : le type vivrier de
subsistance avec les cultures comme l'arachide, le manioc, maïs, le macabo
(Xanthosoma sagittifolium), taro (Colocasia esculenta), mais
également le bananier plantain et la patate douce (Musea, sp)
ces cultures peuvent faire l'objet d'une commercialisation au niveau des
marchés locaux. L'agriculture de rente concerne les espèces
telles que le cacaoyer (Theobroma cacao), le caféier et le
palmier à huile (Elaeis guinneensis).
L'observation de quelques champs témoins nous montre
que les cultures dominantes de la zone sont : le manioc, le cacao, le macabo,
le plantain, patate douce, arachide,...
Tableau N°9: Quelques champs enquêtés
dans l'interzone.
N° du champ
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Lieu
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Superficie
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Culture dominante
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Année de création
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01
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Etekessang
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4ha
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Cacao
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2002
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02
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Messok
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0,75 ha
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Manioc
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2010
|
03
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Ngoyla
|
0,4 ha
|
Manioc
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Septembre 2011
|
04
|
Nkondong 2
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0,3 ha
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Macabo
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2011
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05
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Ngoyla
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2 ha
|
Cacao
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2000
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06
|
Zoulabot 1
|
0,5 ha
|
Plantain
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20 10
|
07
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Messok
|
0, 3 ha
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Maïs
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Septembre 2011
|
08
|
Messok
|
0,5 ha
|
Piment
|
Mars 2011
|
09
|
Ngoyla
|
0,8 ha
|
Plantain
|
Juillet 2011
|
10
|
Messok
|
3,5 ha
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Cacao
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2007
|
11
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Etekessang
|
0,45 ha
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Manioc + plantain
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2010
|
12
|
Messok
|
0,65 ha
|
Manioc + macabo
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2011
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13
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Zoulabot 1
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0,02 ha
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Patate douce
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Avril 2011
|
14
|
Ngoyla
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0,3 ha
|
Arachide
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Septembre 2011
|
15
|
Nkondong 1
|
0 ,2 ha
|
Igname
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Mars 2011
|
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Source : Cliché Tatuebu, 2011.
Planche photo N°2 : Séchage et stockage de
fèves de cacao.
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I. 2.1. Les cultures de rentes
L'agriculture de rente est concentrée dans la
cacaoculture, la caféculture et le palmier à huile. On note aussi
la présence de l'hévéa à certains endroits. La
culture du cacao est pratiquée dans tous les villages de la zone. C'est
une activité qui est plus pratiquée par les hommes. Le cacao est
la principale culture de rente suivie du café. La culture du café
se rencontre surtout dans l'arrondissement de Messok. Les cultures de rente
sont pratiquées sur des exploitations de taille moyenne. Les surfaces
cultivées varient de 1 à 5 ha avec une moyenne de 2,5 ha.
Le prix d'achat de fèves de cacao
séchées varie de 500 à 1100 Fcfa/kg. Avec la baisse du
prix de vente du cacao au début de la décennie 2000, les
plantations avaient été abandonnées dans une bonne partie
de la région. Mais avec la remontée de ce prix sur le
marché (800 - 1000frs/kg) en 2008, on note une reprise de cette culture,
notamment avec le débroussaillage et le traitement phytosanitaire des
plantations et la création de nouveaux champs. A titre d'exemple,
certaines nouvelles plantations de cacao sont observables à Bareko et
à Djadom. Cela implique une pression sur la forêt comme on peut
l'observer dans le cas des villages proches de ville de Ngoyla : Lamsom,
Etekessang, etc. Pendant la campagne 2009/2010 le prix du kilogramme a atteint
1200 Fcfa/kg, ce qui davantage a poussé les populations à
s'intéresser à cette culture. Mais la campagne 2010/2011 a
été très mauvaise selon les agriculteurs car le kilogramme
était parfois acheté à 700 Fcfa à Ngoyla.
60
Sur cette photo, on observe deux paysans en train
d'étaler le cacao sur les nattes. Ces nattes sont fabriquées
spécialement pour le séchage du cacao. Après avoir
séché le cacao, les populations se rendent auprès des
acheteurs ou les attendent sur place dans le village pour leur vendre. Les
acheteurs possèdent des magasins dans lesquels ils stockent leurs
marchandises. Lorsque le stock est assez considérable, ils font venir un
véhicule assez grand pour acheminer leurs marchandises en ville.
Ce commerce procure des revenus annuels aux familles
productrices, enfonction des superficies plantées, allant de 300 000
à près de 3 000 000 Fcfa. Sur notre échantillon, nous
avons voulu évaluer le revenu moyen annuel de ceux qui pratiquent
l'agriculture. Pour ce faire, nous avons retenu la population masculine de
notre échantillon. Ceci non seulement parce qu'elle pratique
l'agriculture mais aussi parce que la majorité (88 %) de ces
agriculteurs retenus est également constituée des chasseurs. Ceci
nous permettra de comparer le revenu moyen de ces deux activités.
Le revenu moyen annuel de chaque cultivateur de cacao a
été obtenu en multipliant le nombre de kg (l'unité
d'estimation était le sac. Un sac = 100 kg) par le prix du kilogramme
qu'il affirme avoir vendu. Ainsi, nous avons retenus 68 hommes soit 91 % des 75
que compte notre échantillon. Après avoir additionné la
masse totale des revenus de tous les agriculteurs nous avons divisé par
le nombre retenu. Le revenu moyen d'un agriculteur de notre échantillon
est évalué à 911 610 Fcfa. Soit un revenu moyen mensuel
estimé à 75 970 Fcfa.
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