CHAPITRE I
CADRE THEORIQUE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE
Ce chapitre aborde l'état des connaissances, la
problématique et la démarche méthodologique
adoptée.
1-1-Etat des connaissances
Plusieurs travaux ont été réalisés
dans le secteur agricole en général et sur la production
bananière en particulier. Ainsi, l'agriculture est la principale source
de gagne-pain de la population mondiale rurale (FAO, 2013). Ce secteur occupe
une place importante du PIB de beaucoup de pays en Afrique au sud du Sahara
(Alioune, 2006).
Puttevils (1999) pour sa part, le Bénin est l'un des
pays d'Afrique dont l'économie est essentiellement agricole. En effet,
dans les habitudes alimentaires des Béninois, les fruits comme la banane
plantain sont plus consommés. Cette consommation se fait sous plusieurs
formes. C'est justement ce que démontrent respectivement de Souza (1988)
et Fouré et al (2000), plusieurs variétés de
bananes et plantains s'accommodent bien à de nombreuses utilisations.
Elles constituent une importante source de fibre et de production de l'alcool.
A l'IICA (2012) d'ajouter que les bananiers plantains occupent une meilleure
place dans les systèmes de production agricole car ils produisent un
aliment de qualité tout au long de l'année et peuvent s'adapter
à des systèmes de culture très variés ; elles
couvrent au moins 25 % des besoins énergétiques alimentaires de
70 million d'habitants en Afrique sub-saharienne.
Les bananes plantains sont l'un des fruits vulgaires et
fortement consommés par la population Béninoise. Ainsi, les
travaux de Gbanhoun (1993) ont montré que l'existence du fruit sur le
marché facilite son accès ; cela permet la réduction des
carences nutritionnelles ; c'est un fruit énergétique par
excellence dont 100 g
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de sa farine séchée contient 359 Kcal, 3,3 g de
protides, 1,4 g de lipides, des vitamines A, B1, B2 et C, du calcium et du
fer.
Cependant, plusieurs facteurs déterminent la production
agricole. Ils sont constitués essentiellement des facteurs climatiques
et pédologiques (Wokou et Boko, 2009). En effet, les hauteurs de pluies
mensuelles de 120 mm à 160 mm, une saison sèche très
courte (moins de 4 mois), une température oscillant entre 18°C et
28°C, une forte insolation, un sol léger, profond, moins
caillouteux et bien drainant , sain, aéré, riche en azote et sous
abri de vent fort favorise la bonne production de la banane plantain. Quant
à la préparation du sol, il faut laisser la masse
végétale sur place et ne dégager que les emplacements
nécessaires aux trous de plantation. La densité est de l'ordre de
1600 à 2500 plants à l'hectare selon les écartements
constituent des conditions sine qua non pour la bonne production de la banane
plantain (Gbanhoun, 1993) et (Tézenas, 2001).
Par ailleurs, la production agricole est influencée par
les facteurs naturels qui représentent le paramètre clé.
C'est justement ce que démontrent Afouda (1990) et Houndénou
(1999), l'absence, l'excès ou la mauvaise répartition
spatio-temporelle des pluies sont génératrices des crises
climatiques et économiques. Ainsi, les travaux de recherche de Dadzie et
al (2000) ont montré que la baisse de la fertilité des
sols, de rendement et les attaques de ravageurs accentuent la baisse de la
production. A Pedro (1999) et INRAB (2006) d'ajouter que les contraintes de
production, d'accès au marché, agro climatique,
pédologique, de main d'oeuvre et d'utilisation, constituent un frein
pour le développement de la filière au Bénin.
Face à ces entraves, il importe de faire l'état
des connaissances existant au Bénin sur les bananiers plantains pour
permettre aux services de la recherche et de la vulgarisation d'orienter leurs
actions vers les besoins de recherche et les options
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pour un développement de la production de la banane
plantain au Bénin. Ce document permettra aux décideurs et
utilisateurs d'avoir des informations de base pour la bonne production de la
banane plantain au Bénin en général et dans la Commune de
Zè en particulier.
Pour mieux comprendre cette étude, certains concepts ont
été clarifiés.
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