1-2-Clarification de concepts
Les concepts clarifiés dans le cadre de cette recherche
sont entre autres :
Facteur : selon Larousse (2003), un facteur
est un élément qui conditionne un résultat. Pour cette
étude, facteurs signifient ensembles des éléments qui
déterminent la production de la banane plantain.
Biophysique : au sens étymologique, la
biophysique vient du mot (bio=vie et physique) ; c'est la science qui
étudie la matière et les lois de la nature. En effet, selon
Larousse (2003), la biophysique est la science biologique qui applique les
méthodes et technique de la physique à l'étude des
êtres vivants. Ici, la biophysique est l'étude des
paramètres naturels qui déterminent le suivie du bananier
plantain.
Contraintes : Pour Gnitona (2000), les
contraintes désignent l'ensemble des éléments qui freinent
les activités agricoles. Pour cette étude, les contraintes
désignent l'ensemble des éléments qui entravent le
développement de la production de banane plantain.
Ecologie : Science qui étudie les
relations des êtres vivants avec leur environnement (Larousse, 2003).
Dans le cadre de cette étude, écologie signifie l'ensemble des
éléments qu'exiges le bananier plantain pour sa survie.
Facteurs de production : selon Larousse(2003)
; les facteurs de production sont des éléments concourant
à la production des biens et services. Dans le cadre de cette
étude, ils désignent l'ensemble de tous les
éléments qui participent à la production de la banane
plantain.
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Pour mener à bien cette étude, une
problématique a été élaborée.
1-3-Problématique
Cette partie se consacre à la justification du sujet,
les hypothèses de travail et les objectifs de recherche.
1-3-1-Justification du sujet
Dans le monde en développement, l'agriculture contribue
pour environ neuf (09 %) au PIB et représente plus de la moitié
de l'emploi total (FAO, 2003). Parmi les filières agricoles figure la
banane plantain qui joue un rôle non négligeable dans
l'alimentation. Ainsi, les bananes plantains sont produites dans les zones
tropicales et leur rôle est très significatif dans
l'économie de plusieurs pays en développement. Elles contribuent
à la sécurité alimentaire et constituent une source
d'emploi et de revenu de millions de personnes dans une large part du monde en
développement (FAO, 2004). Elles constituent une filière
très importante après le riz, le blé et le maïs
(Lokossou et Rachidatou, 2005). A Pedro (1999) d'ajouter que, la banane
plantain est le fruit le plus exporté au monde en volume et en valeur (7
milliards de dollars). Elle est la principale source d'énergie
quotidienne pouvant combler les insuffisances nutritionnelles (Klotz et Gau,
2002). De même, elle occupe le premier rang de la culture des fruits avec
cent six millions de tonnes produites annuellement. Elle rend la nourriture
plus appétissante et facilite la digestion (Lescot, 2006). Sa
consommation est donc très importante pour la santé humaine. Elle
peut être prise crue, transformée, bouillie, grillée,
fruite ou pilée, elle intervient dans les desserts, les repas et comme
amuse - gueule (Lokossou et Rachidatou, 2005). D'autres encore sont
utilisées pour la préparation de la bière ou de l'alcool
(boisson). A certains endroits, même la pulpe est séchée ou
réduite en farine pour l'alimentation des enfants alors que les feuilles
sont très appréciées comme emballage des produits
alimentaires ; le pseudo-tronc est utilisé pour construire des
passerelles ou pour nourrir le bétail ; les fibres servent à
fabriquer des liens,
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des vêtements, des chapeaux et même des billets de
banque ; elle est utilisée également dans la thérapie
traditionnelle pour soigner diverses maladies (de Souza, 1998). De même,
en terme de revenu, les bananes plantains génèrent un revenu net
de 241475 gourdes /ha et par récolte pour un planteur exploitant la
terre en fermage alors qu'un exploitant travaillant sa terre en faire valoir
direct aurait un revenu 25 % plus élevé (IICA, 2012).
Par ailleurs, les exploitants africains cultivent des
variétés locales et exotiques. Leur majeur partie est à
petite échelle ; utilise peu d'intrants et obtient de faible
rendement.
Le Bénin dispose des facteurs biophysiques et humains
favorables à l'essor agricole (Chaby, 2011). Mais, l'importance de la
production de la banane plantain demeure sous- estimée et pendant
longtemps, elle a suscité très peu d'attention au niveau des
services de l'Etat au point où il n'existe aucune statistique
(superficie, production, rendement) en la matière (FAO, 2004). De
même, les travaux de Lokossou et Rachidatou (2005) ont montré que
la banane plantain n'entre pas dans les échanges internationaux. Car la
production de la banane plantain est faite autour des cases et en petits lots
dispersés dans les champs par les petits paysans. Elle a très peu
bénéficié de l'encadrement des agents de vulgarisation.
Cette filière a été relégué au second plan
bien après le maïs, le cotonnier, le palmier à huile, le
niébé, etc., au point où aucune statistique n'existe ni au
niveau des CARDER chargés de la vulgarisation, ni au niveau des
structures telles que l'INSAE en charge des statistiques nationales alors
qu'elle fait l'objet d'un commerce traditionnel pour le ravitaillement des
grands centres urbains et intègrent les habitudes alimentaires des
populations rurales et urbaines.
Cet état de chose accentué par la
précarité des systèmes de production, l'insuffisance
d'appuis technique et financier, la culture intensive en produits
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chimiques dans de grandes plantations, les distorsions le long
de la chaîne de valeur et la baisse des prix au producteur ont
donné lieu à de graves problèmes environnementaux et
sociaux. Cela explique également le fort taux d'importation des
dérivées de banane plantain des pays voisins comme la Côte
d'Ivoire, le Burkina Faso et le Cameroun.
La résolution de ces problèmes requiert
l'implication de l'ensemble des acteurs du secteur à l'échelle
mondiale. Ainsi, avec la nouvelle politique agricole du Bénin,
particulièrement orientée vers la diversification des
spéculations pour les marchés internes et externes, la production
de banane plantain peut aider à stabiliser les revenus des petits
producteurs et commerçants et contribuer à améliorer la
balance commerciale du pays.
Cependant, à l'instar des autres Communes du
Bénin, la Commune de Zè dispose d'importants atouts favorables au
développement de l'agriculture en général et surtout le
secteur de la filière banane plantain. Elle fait partie des grandes
zones productrices de la banane au Benin. De plus, Elle bénéficie
des interventions du projet GERME par l'introduction de nouvelles
variétés et de nouveaux systèmes de production. Mais,
malgré ses nombreuses potentialités agricoles, la question de
l'insécurité alimentaire y sévit. Ce choix permettra
d'étudier, les déterminants biophysiques et humains, mieux
appréhender l'organisation de la production et les contraintes de
production au niveau de la Commune.
De ces constats se dégagent trois questions
fondamentales que sont:
quels sont les fondements biophysiques et humains de la
production de banane plantain dans la Commune de Zè?
quelles sont les systèmes de production et les
principales contraintes de la production de banane plantain dans la Commune de
Zè ?
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quelle est la rentabilité financière de la
production de banane plantain dans la Commune de Zè ?
C'est pour répondre à ces questions que le sujet
intitulé « facteurs biophysiques et humains de la production de
banane plantain dans la commune de ze » a été
choisi.
Pour mener à bien cette étude, des
hypothèses sont émises.
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