IV.3.2. Phénologie des nouvelles
variétés d'arachide
A première vue, l'état de verdure des plantes
exprime une adaptabilité des variétés au milieu. Cela se
justifie de plus par la bonne phénologie florale que manifeste
l'ensemble des variétés. Par rapport à la durée
d'apparition des premières fleurs et la durée à la
floraison de
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50% des plants, les génotypes ICG 1471 et ICG 3750 se
présentent meilleures parmi ceux testés. La variété
ICG 3260 est la moins précoce à l'initiation florale. Par contre,
la variété ICG 3365 elle, tarde à débuter sa phase
de floraison utile. Ce génotype est le dernier à boucler sa phase
de floraison utile (floraison de 75% des plants) (34 JAS). Ces
variétés étant toutes précoces, devaient exprimer
naturellement les mêmes valeurs phénotypiques. L'observation de
différentes valeurs phénotypiques chez ces génotypes peut
s'expliquer par la différence de potentiel génétique
existant entre ceux-ci (du potentiel génératrice ou productif
hérité des parents). Elles peuvent être imputées
à l'effet du micro-milieu ou facteurs non contrôlés
à l'instar de la disponibilité de l'eau, de la température
de l'air. Gaufichon et al. (2010) mentionne que l'expression des
gènes peut être modifiée en fonction des conditions
environnementales.
La durée d'apparition des premières fleurs de
chacune des variétés survient légèrement tard par
rapport à celles présentées par Khalfaoui en 1990. Les
variétés qui manifestent les délais les plus courts de
début de floraison parmi celles testées (ICG 1471 et ICG 3750) et
qui; ont pour cycle théorique de 90 jours, ont sorties leurs
premières fleurs 22,5 jours après les semis. Par contre celles de
même cycle présentées par Khalfaoui (1990) ont un
délai de 21 jours. Toutefois, Abdoul Habou (2003) nous rassure que les
semences de ces deux nouvelles variétés ont mis moins de temps
pour faire apparaitre leur première fleur par rapport aux semences des
variétés Fleur 11 et 55-437 de 90 jours provenant du
marché (24,5 et 23,25 JAS respectivement). Ketring et al.
(1982) rapportent que la durée du cycle ne dépend pas seulement
du déroulement de la floraison mais aussi de celui de la fructification.
Ces deux phases se présentent comme essentielles pour la
détermination du cycle chez l'arachide. Ils mentionnent que celles-ci
peuvent par contre être influencées par le
photothermopériodisme.
En ce qui concerne la durée à la floraison de
50% des plantes, les nouvelles variétés testées sont plus
meilleures comparées aux variétés étudiées
par Khalfaoui (1990). Elles présentent une durée plus courte
à la floraison de 50% des plantes (29 à 24,74 JAS). Les
variétés étudiées par Khalfaoui (1990) ont une
durée à la floraison de 50% des plantes qui va de 42 à 45
JAS. Le CNRA (1998) lors de l'évaluation de 25 nouvelles
variétés en station, révèle que le délai
à la floraison de 50% des plantes oscille entre 27 et 41 JAS. La
variété ICG 3365 qui dans ce test est la plus tardive à la
floraison de 50% présente tout au moins une durée
équivalente (29 JAS) à la variété précoce
A26 (80 jrs) étudiée par Perem Abouba (2012). Pour ce qui est de
la durée à la floraison de 75% des plantes, les études
montrent que les variétés présentées meilleurs plus
haut le sont encore dans ce cas. Nous rappelons que
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l'arachide est une plante à floraison
indéterminée. Alors, seules quelques fleurs parviennent à
la formation des gousses mûres à la récolte. La
période à la floraison de 50% des plantes marque ainsi le
début de formation des fleurs qui parviendront à des gousses
mûres. Ce moment indique la période de début de floraison
utile chez la variété. Abdoul Habou (2003) considère que
la période de floraison de 75% des plantes marque la fin de la phase de
floraison utile.
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