II.1.5. Ecologie de l'arachide
Les facteurs physiques des sols interviennent dans
l'adaptation à un environnement de l'arachide, surtout par leur
rôle dans l'alimentation hydrique et minérale et leur effet sur la
pénétration et le développement des racines. L'arachide
est une plante adaptée au climat tropicale.
II.1.5.1. Températures, éclairement et
pH
A l'inverse de nombreuses autres plantes, l'arachide semble
préférer les températures plus ou moins constantes. Les
températures optimales se situent entre 25 et 35°C. Il s'agit d'une
espèce mégatherme (Doikh, 2001). Les limites minimales et
maximales se situent respectivement à 15 et 45°C. L'arachide est
une plante peu sensible au photopériodisme et très
tolérante au pH. Elle est en effet cultivée sur des sols à
pH allant de 4 à 5 (Gillier et Silvestre 1969). L'arachide est une
plante rustique, notamment vis-à-vis de la sécheresse et des
qualités physiques et même chimique du sol.
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II.1.5.2. Besoin en eau
L'arachide est une plante relativement résistante à
la sécheresse comme mentionné ci-dessus. Pour un cycle de 90
jours, les besoins en eau sont évalués comme le rapporte le
tableau 2 ci-dessous.
Tableau 2: Besoin en eau d'une variété d'arachide
de 90 jours (Mayeux 2001)
Phases du cycle
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Besoins en eau
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Semis-levée (0 à 20 jours)
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3,5 mm/Jour
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Floraison (21-40 jours)
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5,2 mm/jour
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Formation et remplissage de gousses (41-70 jours)
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4,4 mm/jour
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Maturation (71-90 jours)
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3,9 mm/jour
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On estime en moyenne 950 mm d'eau le besoin total par cycle de
variété de 90 jours.
II.1.5.3. Nutrition
L'arachide a besoin d'un sol léger poreux permettant
une bonne aération. C'est une légumineuse fixatrice d'azote. Mais
des nombreux travaux montrent que l'application d'azote a un effet important
surtout avant la formation des nodosités.
Le phosphore est le principal élément
nécessaire à l'arachide; il est actif au développement et
à la maturité. Les carences sont décelables par un port
rabougri, les folioles petites et une défoliation
prématurée (ISRA, 2003). La potasse est absorbée en grande
quantité surtout en début de la croissance. Ses carences se
manifestent par une chlorose périphérique et parfois
inter-veineuse de folioles qui prend une forme incurvée
caractéristique. Le calcium est indispensable à la croissance des
coques et des graines. Le soufre contribue à la résistance aux
maladies cryptogamiques (Shilling, 1996). Le molybdène quant à
lui agit sur le développement de la plante, la coloration des feuilles
et augmente le nombre et le poids des nodosités (Gillier et Silvestre
1969).
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