1.1.3 Rappel immunologique :
L'asthme est une réaction de type I de la
classification des réactions d'hypersensibilités de GELL et
COMBS. Si les mécanismes immunologiques (Ig E et autres) qui
sous-tendent l'allergie respiratoire sont demeurés longtemps
mystérieux, leur connaissance est actuellement mieux établie.
Quelle que soit l'expression clinique de l'allergie respiratoire, ont
été démontrées une synthèse accrue d'Ig E
spécifique et une réaction locale, liée à
l'accumulation dans la muqueuse respiratoire de lymphocytes T,
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d'éosinophiles surtout, mais de mastocytes et de
cellules monomacrophagiques. L'activation de ces cellules et les
molécules qu'elles synthétisent explique à la fois les
lésions histologiques observées et l'entretien de cette
inflammation. Le rôle d'anticorps non Ig E n'est plus d'actualité
(12, 13).
1.1.4 Rappel histologique des voies aériennes :
1.1.4.1 L'épithélium :
Quatre types cellulaires entrent dans la constitution de
l'épithélium trachéal et des grosses bronches. Ce sont
:
- les cellules ciliées;
- les cellules caliciformes;
- les cellules basales;
- les cellules de KULTCHITZKY.
Les cellules de KULTCHITZKY forment des corps
neuro-épithéliaux pouvant jouer le rôle de
récepteurs nerveux. Des terminaisons nerveuses ont été
mises en évidence dans des zones proches de la lumière
bronchique. Ces terminaisons sont protégées par des jonctions
intercellulaires épithéliales serrées qui ne permettent
pas le passage de substances de gros poids moléculaire telles que les
allergènes. La perméabilité de ces jonctions peut
être modifiée par une réaction inflammatoire aigue, une
exposition à l'ozone, divers polluants, etc. Les conséquences de
cette altération seront la disparition de la protection sensitive et
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une augmentation de la perméabilité à des
substances de poids moléculaire élevé. Dans ce cas, des
allergènes pourront atteindre les cellules en profondeur dans la
muqueuse et des glandes qui s'ouvriront dans les voies aériennes de gros
calibre.
1.1.4.2 La musculature lisse péri bronchique
:
Il n'y a pas de différence dans les cellules
musculaires aux différents étages de l'arbre
trachéobronchique mais leur orientation et leur nombre varient en
fonction de l'étage considéré. C'est au niveau des
bronchioles terminales que le rapport épaisseur des muscles lisses sur
épaisseur de la paroi est le plus important. Dès l'instant
où l'armature des bronches disparaît, cette bronche ne
dépend pour son soutien que de l'élément musculaire lisse
et de l'élément élastique. On peut donc observer dans la
crise d'asthme que certaines bronches sont complètement
obstruées, d'autres complètement ouvertes et d'autres plus ou
moins fermées.
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