4.2 Aspects cliniques
a) Les prodromes
La détermination des prodromes chez un asthmatique lui
permet d'adopter une attitude préventive pour éviter
l'installation de la crise. Dans notre série, sont retrouvés
l'éternuement, le larmoiement, la rhinite, le prurit, etc. Les
mêmes signes ont été décrits dans la
littérature (52, 54).
b) La clinique
Dans notre série les patients ont
présenté le tableau clinique classique d'asthme. Nous avons
noté une prédominance par ordre décroissante de
dyspnée, d'hypersonorité, de distension thoracique, de
râles sibilants, etc. L'apparition de tachycardie, de fièvre, de
cyanose, de battements des ailes du nez, de trouble de conscience et de toux
quoique rare constitue des éléments de gravité et
témoigne des complications de la maladie. Ce tableau se rapproche de
celui de DJIBO au Niger et d'autres auteurs (24, 29, 32,
33).
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c) Sévérité de l'asthme sur les douze
mois
La détermination des éléments de
sévérité et du degré de contrôle chez un
asthmatique est indispensable pour instaurer un traitement en cas de crise afin
de réduire le risque vital.
Au cours de notre étude, la
sévérité a été évaluée sur la
dernière année par l'interrogatoire du malade et
éventuellement de son entourage. Cet historique a porté sur
l'ensemble de l'évolution de la maladie surtout le nombre de crises dans
le temps, les horaires habituelles des crises, la dyspnée intercritique
et les hospitalisations surtout celles en soins intensifs ou le recours
à l'urgence. Aussi, le contrôle de l'asthme a été
apprécié sur l'absentéisme professionnel ou scolaire et le
retentissement sur les activités physiques quotidiennes.
Nous avons observé que nos patients avaient une
fréquence des crises variant entre une crise par semaine et deux crises
par an et la majorité des patients (73,56%) ne présentaient aucun
symptôme entre les crises. Nous avons noté une moyenne de 2,82
jours par malade et par an d'absentéisme et une moyenne de 1,48 pour le
nombre d'hospitalisation ou de recours à l'urgence pour raison d'asthme.
Quant à la possibilité de maintenir une activité physique,
73 patients soit 83,9% ont affirmé une normalité. Enfin, 71,26%
des crises sont survenues la nuit dont 54,85% d'entre elles dans la
deuxième moitié de la nuit.
Les éléments de gravité et de
contrôle répertoriés dans notre étude ont
été bien décrits dans la littérature (24,
33, 75). Mais ces
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éléments prennent de la valeur plus par leur
regroupement que par leur présence isolée. Bien que ces
éléments traduisent la sévérité de la crise,
ils ne préjugent en rien de son évolution finale sans
traitement.
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