III.4. Recommandations
(implications managériales de la recherche).
Les résultats de notre étude qui a porté
sur l'analyse des déterminants de la diversification des produits nous
font voire que bon nombre d'auteurs avaient déjà proposé
les différents facteurs auxquels il faut tenir compte avant de se lancer
dans la diversification. Etant donné l'importance apportée
à cette étude, nous recommandons ce qui suit :
III.4.1. Aux IMF de la ville de
Goma
- Que les IMF de la ville de Goma comprennent et analysent les
différents facteurs auxquels il faut tenir compte avant de diversifier
leurs produits (les besoins des clients, la concurrence, la capacité
institutionnelle, etc;
- Que les IMF de la ville de Goma suivent toutes les
étapes du processus de développement d'un nouveau produits en vue
de voire leurs produits réussir ;
- Que les IMF de la ville de Goma comprennent que la
diversification est dite réussie lorsqu'elle correspond à une
zone de recoupement entre leurs besoins et les besoins des clients ;
- La microfinance n'est pas seulement le microcrédit et
l'épargne comme on le croyait, que les IMF développent aussi des
produits non financiers pour l'accomplissement de leur mission sociale qui
semble être dérivée ;
- Que les IMF expliquent bien à leurs membres les
caractéristiques des produits qu'elles les accordent ;
- Nous nous sommes rendu compte qu'aucune d'entre les IMF de
la ville de Goma n'a développé les produits musulmans, nous
aurions voulu que les IMF de la ville de Goma pensent à la conception
des ces produits qui bâtent record dans les pays musulmans comme le
Bangladesh, l'Afghanistan et l'Indonésie étant donnée la
présence de la religion islamique dans la ville de Goma ;
- Que les IMF pensent aux autres produits non encore
disponibles dans la ville de Goma comme : la micro-assurance, le
crédit bail, le micro-transfert, le micro-change et les subventions.
III.4.2. A l'Etat
Il sied de signaler que Jonathan Morduch, président du
Groupe d'experts des Nations Unies sur les statistiques relatives à la
pauvreté mondiale, affirme que la microfinance s'illustre comme
étant l'outil le plus prometteur et le moins coûteux de la lutte
contre la pauvreté mondiale (Nicolas BLONDEAU, N.D). C'est pour quoi
nous recommandons ce qui suit :
- Appuyer les IMF en général et celles de la
ville de Goma en particulier avec des dons et subventions car elles s'engagent
dans la lutte contre la pauvreté qui est même l'un des objectifs
du millénaire pour le développement ;
- Que l'Etat libéralise certains secteurs qui restent
privatisés au sein de certaines institutions ; nous pouvons citer
le service d'assurance qui reste toujours au monopole de la SONAS pourtant dans
d'autres pays, les IMF s'y investissent pour assurer les dommages de leurs
clients ;
- Que l'Etat s'investisse dans le secteur de microfinance, en
vue de permettre aux IMF d'octroyer à leurs membres les produits qui
demandent beaucoup de fonds comme le crédit habitat (achat terrain,
réhabilitation maison, ...) car la réussite d'un produit comme
celui-ci est conditionnée par l'appui de l'Etat dans d'autres pays. En
Inde par exemple, près de la moitié du total des
prêts octroyés par SEWA Bank sont des crédits habitat et
des crédits infrastructure (Biswas, 2003). Au Mexique, des entretiens
réalisés auprès de 1 000 ménages dans trois villes
du pays ont permis de constater que la demande effective de
microfinancement de l'habitat (122 millions de dollars des
États-Unis) est six fois supérieure à celle du
financement des micro-entreprises (20 millions de dollars) (Ferguson,
2004).
|