I.1.2. LAPERFORMANCE DE L'ENTREPRISE
La performance économique a longtemps été
privilégiée par les dirigeants et le gouvernement de l'entreprise
comme critère d'appréciation de la performance, au
détriment de la performance sociale. Les modèles de
contrôle de gestion développés depuis une vingtaine
d'années sont centrés le plus souvent sur la maîtrise de la
performance économique et la mesure des critères de
compétitivité, rentabilité et productivité, (Naro,
2004). Pourtant théoriciens et praticiens s'accordent désormais
pour considérer la performance sociale comme un avantage
stratégique, (Price Waterhouse Coopers, 2002), dans la continuité
des travaux de la théorie des ressources, (Hamel et Prahalad, 1990). La
maîtrise de la performance sociale est ainsi devenue un thème
majeur des recherches en contrôle de gestion, (Burlaud et al. 2004).
Le management de la connaissance et performance
organisationnelle revêt une multitude de significations selon les
logiques managériales sous-jacentes ; il est nécessaire ici
d'établir une distinction entre la performance financière
à court terme, logique ayant prévalu dans les
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entreprises américaines durant la décennie 80,
et la performance à long terme propre aux entreprises japonaises.
Toutefois, la performance d'entreprise ne saurait se limiter qu'à ces
seuls aspects comptables ou financiers, c'est pour cela nous osons dire que la
notion de performance fait l'objet d'un foisonnement d'études et
modèles conceptuels. Mais nous énumérerons pour la
présente étude quelques cas comme :
a.La performance économique et
financière
La mesure de la performance économique est au coeur de
multiples modèles financiers d'évaluation d'entreprise tels que
l'EVA (et le MVA qui en découle) de (J.M. Stern et G.B. Stewart, 1998),
le modèle de la stratégie de la valeur du cabinet McKinsey ;
(Copeland, Koller et Murrin, 1996), ou encore le MEDAF. Son calcul fait appel
à des données comptables et financières
agrégées ou soldes intermédiaires de gestion dont
l'interprétation permet d'avoir un point de vue éclairé
sur la formation du résultat.
Une autre approche d'évaluation de la performance
économique consiste à calculer une série de ratios de
gestion qui permettent de décomposer la rentabilité et d'en
donner une interprétation dynamique.
b.La performance concurrentielle
M. Porter(1981), intègre également le milieu
concurrentiel comme déterminant de la performance organisationnelle. Une
organisation sera jugée performante selon qu'elle saura s'approprier les
règles du jeu concurrentiel dans un secteur donné. Il met en
évidence, dans son modèle, trois niveaux d'actions
stratégiques selon la nature du système concurrentiel :
- Renforcer les compétences de base et protéger ses
acquis, attitude défensive ;
- Jouer avec règles du jeu, ce qui peut modifier
l'équilibre des forces pour un secteur donné ;
- Construire des nouvelles règles du jeu en anticipant
les évolutions du secteur, de manière à créer un
avantage concurrentiel futur plus vite que la concurrence ne peut copier celui
que l'on possède aujourd'hui.
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