5) La technique d'analyse
La technique d'analyse que nous avions utilisée est la
statistique, qui est un instrument par excellence qu'utilise tout scientifique
dans les travaux de recherche, surtout si ces derniers comportent des
données chiffrées. Cette technique nous a été utile
par le fait qu'après avoir collecté les données et le
copulées, nous avions besoin de les décrire et les prédire
afin de faciliter la lecture et la visualisation des données par
l'utilisation de représentations graphiques ou sous forme des tableaux
adaptés.
6) Indicateurs de la qualité de l'ajustement du
modèle aux données
Plusieurs indicateurs ont été construits avec
le log -vraisemblance pour juger la qualité de l'ajustement du
modèle aux données avec l'idée d'en faire des
équivalents du coefficient de détermination empirique
R2 du modèle linéaire classique. McFadden (1973) a
ainsi défini le coefficient p2, appelé parfois
pseudo-R2, égal à :
Où L, est la valeur de la vraisemblance du
modèle et Lo la valeur de la vraisemblance du
modèle réduit aux seuls termes constants, c'est-à-dire
sans variable explicative. Puisque chaque P (j/xi) est
inférieur ou égal à 1, son logarithme est négatif,
si bien que ln L < 0. Comme le modèle avec variables explicatives est
plus vraisemblable que le modèle sans variable, ln
Lo< ln L. Par conséquent, 0 <
p2<1.
L'inconvénient de p2 est qu'il n'est pas,
en réalité, l'analogue du coefficient de détermination R2
du modèle linéaire, car il n'en possède pas plusieurs
propriétés. En particulier, ses valeurs ne couvrent pas
l'intervalle]0,1[et restent toujours faibles. Pour pallier ce défaut,
Estrella (1998) a proposé un autre indicateur qui possède les
propriétés statistiques du R2. On souhaite notamment
que la valeur 0 de l'indicateur corresponde à une absence totale
d'ajustement et la valeur 1 à un ajustement «parfait».
L'indicateur d'Estrella est égal à :
Où n est, rappelons- le, la taille de
l'échantillon.
Ces deux indicateurs peuvent être
améliorés. Ben-Akiva et Lerman (1985) ont souligné que le
« R2de McFadden » ne prend pas en considération
l'idée de parcimonie qui peut être une qualité
recherchée d'un modèle. Rapidement dit, c'est la capacité
du modèle à mieux expliquer la réalité avec le
minimum de variables explicatives. Or, lorsqu'on ajoute une variable au
modèle, le coefficient p2 augmente automatiquement. Ben-Akiva
et Lerman ont
alors proposé pour faire au coefficient de
détermination ajusté d'un modèle linéaire, le
coefficient construit sur le rapport des vraisemblances,
corrigé du nombre de paramètres
à estimer :
Estrella a aussi proposé un indicateur ajusté :
40
Toutefois, la correction apportée par la prise en
compte du nombre de paramètres est sensible lorsque la taille de
l'échantillon est relativement faible. Dans le cas contraire, elle est
négligeable.
|