INTRODUCTION GENERALE
1. Contexte général
L'agriculture constitue le moteur du développement
socioéconomique du Sénégal. Elle occupe plus de 70 % de la
population. Malgré, les efforts consentis par l'Etat depuis plusieurs
décennies, l'agriculture n'a pas encore atteint les objectifs de
l'autosuffisance, encore moins la souveraineté alimentaire, au moment
où sur le plan international, on enregistre un accroissement de la
demande en produits alimentaires et la rareté des ressources agricoles.
En effet, le secteur agricole souffre d'un certain nombre de contraintes parmi
lesquelles, l'archaïsme ou la vétusté des systèmes de
production, de conservation et de transformation des produits agricoles, de
manière générale. Il est donc important de repenser les
systèmes de production pour une augmentation durable et une
amélioration de la production. Ceci permettrait de faire de
l'agriculture un métier décent et viable pour les producteurs au
travers d'une meilleure compétitivité des produits sur le
marché international. Pour cela, il est nécessaire de former un
agriculteur d'un genre nouveau, susceptible de participer à la
professionnalisation progressive du secteur et soucieux, en même temps,
de développer une agriculture de qualité, respectueuse de
l'environnement.1
Situé entre 12 30' et 16 30' Nord, le
Sénégal est compris dans la zone intertropicale à longue
saison sèche qui ceinture le continent africain depuis les
lisières méridionales du Sahara jusqu'aux approches de la
forêt ombrophile. La conséquence fondamentale de sa situation en
latitude est que l'activité agricole y est exclusivement
conditionnée par les précipitations et que ces dernières
sont bloquées sur une unique saison des pluies. Sans doute, son climat
doit-il à la position littorale du Sénégal des
caractères originaux et à une variété
régionale dont ne bénéficient pas les pays de
l'intérieur (Pélissier ,1966).
Par ailleurs, le secteur agricole présente une
caractéristique double : celle d'être un secteur de rentre
destinée à soutenir le financement de l'économie
industrielle, mais également celui d'être un secteur social
appeler à accomplir un rôle vivrier, de subsistance,
d'autosuffisance ou de sécurité alimentaire selon les
possibilités. Pour avoir fonctionnée de la sorte durant plus d'un
siècle sous cette double vocation, avec une tendance à
l'expansion de l'agriculture de rentre et
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1 Pélissier P. 1966 les paysans du
Sénégal.
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de l'agriculture vivrière traditionnelle, l'agriculture
sénégalaise n'en est pas pour autant perdu totalement sa fonction
vivrière première. Elle demeure encore une véritable
agriculture de subsistance dans certains endroits du pays, même si pour
d'aucuns cette forme d'agriculture n'a plus lieu d'être citée au
Sénégal. Et pourtant, le besoin vivrier apparait comme une
préoccupation fondamentale au regard du nombre de paysans qui s'adonnent
aux cultures vivrières (BA, 2006).
Mais ces nuances sont indifférentes au
déroulement de la vie rurale traditionnelle. Que l'on se
représente cependant par le climat du Sénégal comme
réductible à un schéma simple, opposant une saison
sèche de neuf mois et une saison des pluies de trois mois.
Cette agriculture est bien entretenue dans la commune de
Diossong (située dans la partie Sud de l'arrondissement de Djilor
Saloum, à proximité de la route reliant Kaolack à la
Gambie, et du delta du Saloum). Elle est située entre les
coordonnées 13 53' 0»Nord et 16 22' 0» Ouest avec une altitude
de 20m. D'une superficie de 376 km2, la commune de Diossong est majoritairement
peuplée de Wolofs avec 49% de la population, suivi des
sérères (43%) et des peulhs (5%). Les autres ethnies sont
minoritaires avec seulement 3% de la population.
Figure 1 : Composition ethnique dans la Commune de
Diossong
43%
5%
3%
49%
Wolofs Seereer Peuls Autres
Source : PLD Diossong, 2015
Ainsi, la position géographique de la commune de
Diossong fait qu'elle est limitée de part et d'autres par d'autres
localités. Elle est limitée au nord par la commune de Djilor, au
sud par la commune de Sokone et de Nioro Alassane Tall, à l'est par
Diédieng et la commune de Passy, à l'ouest par les Bolongs (mer).
(PLD Diossong 2015).2
Carte 1 : Localisation de la Commune de
Diossong
L'agriculture de la Commune de Diossong constitue la
principale activité économique et elle mobilise plus de 85% de la
population active. Elle est semi-moderne fortement tributaire d'une
pluviométrie qui est irrégulière. Elle occupe une place et
continue d'occuper une place déterminante dans l'économie de la
commune. Dès lors, il est important d'investir davantage dans le
développement de l'agriculture en l'intensifiant. En plus, elle est
accompagnée par beaucoup de projets qui s'appuient sur les techniques
modernes d'innovation pour lutter contre la faim dans les milieux ruraux.
10
2 PLD Diossong ; 2015
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Une croissance économique pour les populations vivant
dans les zones rurales, où l'agriculture constitue la principale
activité, pourrait aboutir à une réduction
considérable de la pauvreté. L'agriculture intensive qui permet
des rendements élevés sur des superficies plus ou moins
importantes serait en mesure de se développer dans cette zone. Cependant
l'essor de la culture de l'anacarde reste fortement corrélé
à la maitrise des facteurs de production et des capacités
d'écoulement de la production.
Toutefois, il faut signaler que l'introduction de cette
spéculation constitue une bonne initiative d'innovation qui remplace les
autres cultures. Elle est préférée par les paysans du fait
de sa rentabilité économique, de sa capacité
d'écoulement et d'une culture qui permet de s'adapter aux mauvaises
conditions climatiques.
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