2.6.1. Situation socio-économique des
enquêtés
Ce point traite de l'inventaire et l'analyse des
activités économiques des enquêtés, il sera en outre
question de présenter la situation de l'habitat, l'état de
l'hygiène en terme d'accès à l'eau potable et
l'installation des toilettes, l'élevage des animaux domestiques
l'amélioration de l'habitat au niveau de ménages. Concernant
notre question sur l'accès à l'eau potable, le tableau ci-dessous
va nous brosser la situation :
Tableau14: Effectif de la population totale ayant
accès à l'eau potable par secteur
Secteur
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Kigabiro
|
88
|
91.6%
|
Karenge
|
62
|
64.5%
|
Mwurire
|
57
|
59.3%
|
Muhazi
|
65
|
67.7%
|
Gishali
|
69
|
71.8%
|
Munyiginya
|
51
|
54.1%
|
Munyaga
|
54
|
56.2%
|
Musha
|
63
|
65.6%
|
Gahengeli
|
52
|
54.1%
|
Nyakariro
|
50
|
52%
|
Rubona
|
48
|
50%
|
Muyumbu
|
49
|
51%
|
Fumbwe
|
51
|
53.1%
|
Nzige
|
47
|
47.9%
|
Total
|
96
|
100
|
|
Source : Résultat de notre
enquête, septembre 2011.
A la lecture du tableau ci-dessus on remarque que dans le
secteur Kigabiro 91.6% de la population a accès à l'eau potable
tandis que dans secteurs l'accès à l'eau potable dépasse
65% et toutefois dans 9 secteurs l'accès à l'eau est à un
niveau relativement faible et varie entre 50% et 64%. Enfin le secteur de Nzige
enregistre un faible pourcentage pour l'accès à l'eau potable,
cette situation est due à la rareté de source d'eau pour
permettre l'adduction d'eau.
En effet, bien que la proportion de la population ayant
accès à l'eau potable soit supérieure à celle qui
n'en a pas, le trajet à parcourir reste encore trop long. Cette
expression des enquêtés sur cette distance à parcourir veut
dire que malgré les efforts fournis dans d'autres domaines
l'accès à l'eau potable reste pour permettre à la
population de boire l'eau potable pour leur éviter des maladies
diarrhéiques. L'eau qui constitue plus de 70% de la vie humaine, une
fois qu'elle n'est pas potable, elle risque de devenir un germoir pour ces
maladies. C'est la raison pour laquelle dans sa campagne de sensibilisation et
de mobilisation des fonds, une priorité a été
donnée au
36
programme de l'accès à l'eau potable. C'est
dans ce cadre que la plupart des villages ont choisi un projet d'eau potable
dans le cadre d'utilisation du financement de l' « Ubudehe de 2008
».
Tableau15: Répartition des enquêtes
selon les avantages ou les causes de l`adhésion au programme de la
planification familiale
Avantages de l'adhésion
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Total
|
|
F
|
M
|
F
|
|
9
|
10
|
14.5%
|
10.4%
|
24.9%
|
Avoir du temps pour travailler
|
8
|
12
|
12.5%
|
9.3%
|
21.8%
|
Causes du non adhésion
|
|
|
|
|
|
Avoir du temps pour s'occuper des enfants
|
10
|
12
|
16.6%
|
12.5%
|
29.1%
|
Manque d'information
|
6
|
7
|
6.2%
|
7.2%
|
13.4%
|
Règles difficiles à observer
|
8
|
14
|
8.3%
|
14.5%
|
22.8%
|
Total
|
41
|
55
|
57.2%
|
42.7%
|
100
|
|
Source : Résultats de notre
enquête sur terrain, septembre 2011
Selon les résultats de cette enquête, ceux qui
ont affirmé avoir été adhérants à ce
programme durant la période de 2006-2007, ont été
motivés par les avantages repris ci-après : le repos pour les
femmes, avoir du temps qui leur permet de travailler pour le reste de la
famille et avoir du temps pour s'occuper de ses enfants afin de leur donner un
meilleur encadrement et par conséquent ces derniers grandissent dans les
bonnes conditions. Les répondants au non quant à eux ont dit que
leur non-participation au programme de la planification familiale a
été causée par deux causes majeures à savoir : le
manque d'informations suffisantes sur ce programme pour certains et les
règles difficiles à suivre pour les autres.
Que ça soit pour ceux qui ont adhéré ou
pas à ce programme, la parité des réponses entre femmes et
hommes a été notée bien que le rapport annuel du District
de Rwamagana de 2006 montre que les hommes sont plus résistants aux
méthodes contraceptives en vigueur au Rwanda que des femmes (Rapport du
District 2006 : 37). Cet axe aussi important que la scolarisation des enfants
et l'alphabétisation des adultes mérite une attention
particulière. C'est pour cette raison qu'une question là-dessus a
été posée pour savoir si nos enquêtés
comprenaient son importance et s'ils participaient à son financement.
Tableau16: Opinion des enquêtés sur fonds
de l'éducation
La population comprend-elle l'importance du fonds de
l'éducation ?
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Total
|
|
F
|
M
|
F
|
|
45
|
29
|
46.8%
|
30.2%
|
76.1%
|
Ne comprennent pas le bien fondé du fonds de
l'éducation
|
16
|
6
|
16.6%
|
6.25%
|
22%
|
Total
|
61
|
35
|
63.4%
|
36.4%
|
100
|
|
Source : Résultats de notre
enquête, Septembre, 2011
37
Sur ce tableau, se laisse afficher l'expression des
enquêtés sur la question de savoir si dans leurs secteurs il y
avait un fonds d'éducation. Les résultats y relatifs montrent que
76% des enquêtés ont répondu par « oui » et que
22% ont répondu par « non ». Cela montre que la population
enquêtée en grande partie est informée sur ce fonds de
l'éducation et a contribué pour son financement.
Mais, néanmoins, les personnes de sexe masculin ont
beaucoup financé ce fonds pour preuve, à la question de savoir
s'ils ont personnellement contribué et à combien, les
résultats ont été tels que 63.4% ont affirmé avoir
contribué et que la majorité d'entre eux a donné une
contribution allant de 200 à 300frw par personne. Pour ceux qui ont
répondu par « non », ils ont donné unanimement comme
cause : la pauvreté.
38
Voici le tableau explicatif :
Tableau17: Taux de cotisation et causes de non
financement au fonds d'éducation
Réponse
|
Taux de cotisation
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Tota
l
|
|
F
|
M
|
F
|
|
100
|
5
|
0
|
5.2
|
0
|
5.2
|
|
12
|
14
|
12,5
|
14.5
|
27
|
|
11
|
13
|
11,4
|
13.5
|
24.9
|
|
3
|
9
|
3,1
|
9.3
|
12.4
|
|
4
|
0
|
4,1
|
0
|
4.1
|
|
2
|
0
|
2
|
0
|
2
|
|
37
|
36
|
38.3
|
47,4
|
75.6
|
|
Causes de non cotisation
|
|
|
|
|
|
N'ont pas financé à cause de :
|
Pauvreté
|
4
|
19
|
4.1
|
19.7
|
23.8
|
|
Total
|
41
|
55
|
42.4
|
57
|
100
|
|
Source : Résultats de notre
enquête, septembre
S'exprimant sur cette question, les autorités des
secteurs ont ajouté à la pauvreté, une autre cause : le
niveau de compréhension de la part de certaines personnes qui est encore
très bas, surtout pour ceux qui pensent que le système
éducatif est et reste l'affaire exclusive de l'Etat. Que l'Etat seul
pourra financer éducation, une mentalité vieille du temps d'avant
la décentralisation : Etat providence. Les résultats que viennent
d'afficher ces deux tableaux veulent dire que comme la population s'est
impliquée dans le domaine de l'éducation, surtout à son
financement, le District se verra développé car le seul grand
obstacle qui le freinait encore dans ce programme était la non
implication de la population au financement du système
éducatif.
Tableau18: Répartition des enquêtés
selon les avantages d'adhérer au programme de mutuel de santé par
secteur
Adhésion
|
Fréquence
|
pourcentage
|
Total
|
|
F
|
M
|
F
|
|
54
|
30
|
56.2%
|
31.2%
|
87.4%
|
N'ont pas adhéré
|
5
|
7
|
5.2%
|
7.29%
|
12.4%
|
Total
|
59
|
37
|
61.4%
|
38.5%
|
100
|
|
Source: Résultat de notre enquête
sur terrain septembre 2011
Au regard du tableau ci-dessus, nous constatons que 87.4% de
ménages ont reçu la mutuelle de santé; A cause
d`adhérer au programme de mutuelle de santé la population ou
chaque ménage ont reçu les moustiquaires
imprégnées. En fin12.4% de ménages n'adhérent pas
au programme de mutuelle de santé.
39
Tableau19: Evaluation de la participation de la
population à l'exécution des projets de
développement.
Quel est le degré de la participation de la
population à l'exécution du développement ?
|
Catégories des répondants
|
Total
|
|
Membre du conseil des cellules des secteurs
|
Population du District de Rwamagana
|
|
Fréquence
|
%
|
Fréquence
|
%
|
Fréquence
|
%
|
%
|
|
3.1%
|
4
|
4.1%
|
14
|
14.5%
|
21.7%
|
Satisfaisante
|
2
|
2.8%
|
8
|
8.3%
|
17
|
17.7%
|
27.1%
|
Acceptable
|
4
|
4.1%
|
6
|
6.2%
|
18
|
18.7%
|
28.1%
|
Insuffisante
|
3
|
3.1%
|
2
|
2.8%
|
15
|
15.6%
|
20.9%
|
Total
|
12
|
12.5%
|
20
|
20.1%
|
64
|
66.6%
|
100
|
|
Source : Résultat de notre enquête, septembre,
2011.
40
Partant du tableau ci-dessus, la participation de la
population lors de la réalisation des projets de développement
est faible (20.9%) ce taux de participation est faible car la majorité
de la population n'est pas suffisamment outillée dans
l'élaboration et l'exécution des projets dans le cadre de la
décentralisation. Dans un entretien que nous avons eu avec certains
enquêtés, ils ont avoué avoir élaboré
certains projets de développement qui génèrent l'argent et
ceci leur permet d'améliorer leurs conditions de vie et de satisfaire
certains besoins de base. Certains de nos enquêtés ont
affirmé qu'ils participent à l'élaboration et
l'exécution par le biais du CDC, ceci nous amène à
conclure que la décentralisation permet la participation de la
population aux projets de développement et contribue à la
réduction de la pauvreté.
Tableau20: La participation de la population du
district de RWAMAGANA à l'élaboration du développement au
niveau de la cellule et du secteur.
Participation
|
Catégories du répondant
|
Total
|
|
Membre du conseil des cellules, des secteurs
|
Population du District de Rwamagana
|
|
8
|
19
|
27
|
56.2%
|
importante
|
6
|
11
|
16
|
54%
|
Acceptable
|
9
|
22
|
38
|
71.8%
|
Suffisante
|
10
|
30
|
44
|
87.5%
|
Total
|
3
|
92
|
|
100
|
|
Source : Résultat de notre enquête,
septembre, 2011
La participation au niveau de la cellule se fait par le canal
des membres des comités de développement des cellules ou sous
forme des réunions qui se font au niveau des cellules ou dans les
villages (imidugudu).Lors de l'élaboration des projets de
développement, la population des cellules expriment leurs besoins dans
leurs villages, quand l'opération se termine dans tous les quartiers,
les projets élaborés sont orientés aux conseils des
cellules, ces derniers transmettent ces projets au niveau de secteur.
Le rôle du District de Rwamagana est fort
évident à propos des choix des projets prioritaires.
D'après l'entrevue que nous avons eu avec le vice, Maire chargé
des affaires économiques dans le dit District, il nous a affirmé
que le District a le rôle de participer à l'élaboration des
projets avec pour but de faire un choix sur les projets prioritaires qui
correspondent aux besoins de la population ainsi qu'a la politique nationale
(de l'état) a-t-il ajouté. Interrogé s'il arrive que la
population élabore des projets qui dépassent de loin les moyens
du District de Rwamagana et le montant alloué au fond de
développement communautaire(FDC) est loin inferieur aux projets à
réaliser . Le Vice -Maire a confirmé que bien que la population
participe à l'élaboration de certains projets de
développement, elle est toujours encadrée par les techniciens de
CDC ceci
nous amène à conclure que la
décentralisation permet la participation aux projets
de développement et contribue à la réduction de la
pauvreté.
41
|