I.4.3. Possibilités de mécanisation
Conformément aux résultats du SECAAR,
l'exploitant a trois possibilités pour introduire la mécanisation
:
~ Un possesseur de matériel agricole vient faire les
travaux de labour, de hersage et éventuellement de semis contre paiement
d'un prix fixé à l'unité de surface ou à l'heure de
travail.
~ Deux, trois exploitants ou plus s'associent pour acheter le
matériel agricole nécessaire pour cultiver l'ensemble de leurs
champs.
~ Un exploitant seul achète le matériel agricole
nécessaire pour cultiver ses champs.
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Le choix de l'une de ces trois formules dépendra de la
grandeur de l'exploitation. Toujours selon les résultats du SECAAR, pour
une exploitation assez grande, de 10 ha et plus, le paysan peut envisager
l'achat de son propre matériel d'exploitation. Pour une ferme moyenne de
5 à 10 ha, il sera préférable d'envisager un achat en
association avec d'autres cultivateurs. Selon la même source, pour une
exploitation inférieure à 5 ha, il faut prévoir la
mécanisation grâce à la culture attelée ou faire
effectuer le travail par un possesseur de matériel agricole.
I.4.4. Equipements et itinéraires
Le niveau d'équipement des agriculteurs dépend
du produit cultivé et de la santé des filières
commerciales liées à ce produit. Par exemple les
équipements spécifiques au coton (pulvérisateurs) et
à l'arachide (souleveuses, égousseuses et décortiqueurs)
sont plus répandus que ceux propres aux céréales pour des
opérations analogues (CTA, 1997). La même source nous fait
ressortir que :
o La culture manuelle, malgré sa
pénibilité, reste le fait de la grande majorité des
populations. L'importation représente une faible part des outils manuels
car la diversité des fabrications locales répond au mieux
à la demande des utilisateurs.
o En culture attelée, les outils les
plus utilisés sont par ordre décroissant : les multiculteurs, les
charrues, les charrettes et les semoirs mono graines de précision
(Havard, 1996), tous fabriqués localement. La charrue constitue l'outil
de base pour les systèmes bénéficiant d'une bonne
pluviométrie (plus de 800 mm par an) car la durée du cycle permet
le labour et la lutte contre l'enherbement l'exige. Les semoirs et les
multiculteurs sont la base de l'équipement en zone à
déficit pluviométrique (moins de 800 mm), car un grattage
superficiel rapide, voir un semi direct sont nécessaires pour
réaliser des semis rapides, condition d'un rendement minimal. Les
multiculteurs sont, selon les zones utilisées pour le sarclo-binage ou
pour le sarclage et le buttage. Les autres outils de culture attelée
sont relativement moins répandus. Havard (et al, 1996)
révèle que l'essor de la culture attelée est certainement
la réussite la plus notable des politiques de mécanisation
africaine depuis une cinquantaine d'année. Bien que cet essor soit
difficile à quantifier, Harvard (et al, 1996) estime que les effectifs
d'animaux de trait dans 11 pays d'Afrique francophones (zone euro et
Guinée) sont passés de 339 000 en 1960 à plus de 1,8
millions en 1995. Dans les mêmes pays et aux mêmes dates, les
effectifs de matériels de traction animale sont passés de 345 000
à de 2,3 millions.
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o En culture motorisée, qui concerne
les grandes exploitations et les entreprises de travaux agricoles, on trouve
les matériels classiques propres à ce type de culture :
tracteurs, remorques, charrues et pulvériseurs à disques
susceptibles de travailler en toutes conditions de terrain sans trop de casse.
Il est cependant intéressant de signaler des tentatives de motorisation
des petites exploitations par le processus de location du matériel
motorisé.
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