I.2. Les modèles de la croissance
économique
Selon Menegaldo et Moustier (2002),les
modèles de croissance économique sont par définition, des
schémas à l'aide desquels on essaie de mettre en équation
la manière dont l'activité économique d'aujourd'hui peut
rejaillir sur l'activité économique de demain afin de pouvoir
explorer l'ensemble des voies de développement que les ressources
naturelles, économiques, financières et humaines du pays
permettent d'atteindre. On peut donc considérer les modèles de
croissance économique comme des guides à l'activité
normative de l'économie. Deux catégories de modèles de
croissance ont été appréhendées dans la
littérature : les modèles à croissance optimale et
les modèles à générations imbriquées.
I.2.1. Les modèles de la croissance optimale
Ifzal et Juzhong (2007) se posent une question normative :
quelle fraction de son revenu une nation doit-elle épargner ? Ils ne
cherchent plus à représenter le processus de croissance (approche
positive) mais plutôt à savoir ce que les individus devraient
faire pour améliorer leur bien-être. En rendant le taux
d'épargne endogène, ces modèles prennent en compte les
effets de la modification de la fiscalité ou des dépenses
gouvernementales sur le taux d'épargne et sur la croissance
économique.
I.2.1.1. Le modèle de croissance optimale sans
progrès
Ce modèle explicite le comportement du consommateur et
de ce fait, rend endogène le taux d'épargne des agents de
l'économie. En d'autres termes, il a l'avantage de tenir compte du
processus d'optimisation de la fonction d'épargne des agents
économiques. Il admet que les marchés des biens et des facteurs
sont compétitifs. Le problème central consiste à
définir les sentiers du capital et de la consommation afin de
réaliser un équilibre Pareto-optimal au sein de
l'économie. Il faut noter qu'il existe un lien entre les deux
sentiers
I.2.1.2. Modèle de croissance optimale avec
progrès
Le progrès technique joue un rôle essentiel dans
la croissance de la production et dans l'utilisation des facteurs de
production. Il est lié à la connaissance scientifique mais
également à l'expérience et à la recherche des
entreprises.
Le progrès technique, appréhendé sous
l'angle de la connaissance scientifique,
peutconcerner aussi bien les produits, que les procédés de
fabrication ou les modes d'organisation. Dans le cas de produits, le
progrès technique apparaît à travers la mise au point de
nouveaux produits. Il peut s'agir de produits ou consommations
intermédiaires, ou de produits de consommation finale. Ce progrès
technique touche le système de production dans son ensemble (OST,
Travail à la chaîne) ou l'entreprise toute entière. Le
progrès technique s'appuie également sur les
programmes de recherche mis en place par les entreprises et
l'expérience acquise au fil des années.On a l'expérience
par la pratique illustrée par la « courbe d'expérience
» qui met en relation la production cumulée et, l'expérience
par les interactions des agents économiques appréhendée
par la densité et la qualité des échanges d'informations
au sein de l'entreprise. Il reste donc à percevoir les modèles
à générations imbriquées.
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