Le Cameroun face à ses engagements internationaux concernant les déchets.( Télécharger le fichier original )par Bayi Bayi Universite de Douala -Cameroun - DEA 2005 |
Paragraphe 2:la participation de la société civile174(*)En réalité, la protection de l'environnement affecte aussi d'autres acteurs de la société tels que les individus, les citoyens, les groupes et associations à caractère non étatique. Cette catégorie de personnes appelée société civile, joue un rôle important dans la promotion du développement durable. En effet, pour se protéger contre les dommages écologiques, les citoyens voire le public se doit d'être informé à l'avance, et être capable de participer aux décisions qui les concerne. Au vrai, sur le plan international, la revendication de la participation des individus à la protection de l'environnement est liée aux caractères universels, interdépendant et irréversible des problèmes environnementaux. En fait, la participation du public dans la protection de l'environnement a été consacrée comme un principe fondamental du développement durable. La preuve en est que le principe de participation a été réceptionné au niveau national à travers la loi cadre du 05/08/96 relative à la gestion de l'environnement en son article 9 e175(*). Ce principe constitue aussi un droit fondamental des citoyens.176(*) Pour s'en convaincre, il faudrait s'attarder sur les actions des associations de défense de l'environnement (A), des organisations non gouvernementales locales (B), et des partis politiques (C). A. les associations de défense de l'environnementElles ont considérées comme les acteurs de participation à la protection de l'environnement à côté des pouvoirs publics. A titre illustratif, l'article 3 de la loi du 05/08/96 prévoit à cet effet que: « le président de la république définit la politique nationale de l'environnement, sa mise en oeuvre incombe au gouvernement qui l'applique de concert avec les collectivités territoriales décentralisées, les communautés de base et les associations de défense de l'environnement ». Malgré leur nombre très réduit sur la scène nationale, les associations de défense de l'environnement sont régies par la loi du 19/12/90, et aussi par quelques dispositions de la loi cadre du 05/08/96. En effet, les activités de ces associations se résument dans l'éducation, l'information, la sensibilisation et l'application des mesures environnementales. En fait, la participation de ces groupes d'individus à la conservation durable de leur environnement, concoure aussi à la protection des droits de l'homme; car comme le souligne Charles Alexandre Kiss: « la participation est un apport majeur de la conservation de l'environnement à la protection des droits de l'homme. Par son double aspect qui apporte à la fois droits et devoirs aux individus, le droit de l'environnement transforme tous ces domaines en sortant les citoyens d'un statut passif de bénéficiaire, en leur faisant partager des responsabilités dans la gestion de la collectivité toute entière »177(*). Aussi, les associations de défense de l'environnement peuvent être utilisés comme des organes de consultation et d'expertise, ou des organes de recours dans la gestion de l'environnement. * 174 Ici, l'on fait référence aux structures non étatiques, et aux actions individuelles. * 175 Sur le plan international, nous avons les articles 19 et 20 de la déclaration de Stockholm de 1972, et l'article 10 de la déclaration de Rio de 1992 * 176 C'est un principe indispensable du développement durable. * 177 En outre, il s'agit de l'affirmation du principe de participation prôné par le concept de développement durable. |
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