2.3 Le risque politique
Le vendeur ayant bénéficié d'un acompte
à la commande peut s'avérer solvable en monnaie locale alors que
son pays peut ne pas l'être en devises, pour des raisons que nous avons
déjà évoquées. Par ailleurs, pour des raisons
strictement politiques, le pays du vendeur risque de suspendre brutalement
l'exportation vers le pays de l'acheteur (une rupture des relations
diplomatiques). Il peut ainsi interdire tout transfert de devises à
destination de ce pays. Au cas où l'acheteur aurait déjà
versé un acompte à son fournisseur, il risque tout simplement de
ne pas être remboursé.
Pour se prémunir contre ce risque, il doit réclamer
la délivrance d'une garamie de restitution d'acompte par une banque se
trouvant dans son propre pays. Il doit éviter, autant que possible,
d'accepter une garantie directe, c'est à dire ne comptant pas
l'engagement d'une banque locale. Même si la banque
étrangère est solvable, le risque pays risque de compromettre le
transfert des fonds en faveur de l'acheteur.
2.4 Le risque de change
Grâce à l'introduction des salles de marchés
au sein de l'organisation des banques marocaines, les importateurs peuvent
aujourd'hui se couvrir à terme. Certes toute la gamme d'instruments
financiers (options-futurs) n'est pas encore opérationnelle. Quelques
perfectionnements au système actuel sont attendus. Le marché est
jeune. Une période d'adaptation est encore nécessaire, aussi bien
pour les banquiers que les entreprises.
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