4.2.2 Contraintes techniques
Au plan technique, les activités de mise en valeur des
ressources en eau dans le Dallol Bosso, restent en majorité
traditionnelles. Les pratiques culturales sont à plus de 80%
archaïques. Les agriculteurs utilisent pour les travaux champêtres
des hilaires, houes, dabas et râteaux. En agriculture irriguée ce
sont toujours ces mêmes matériels aratoires qui sont
utilisés. Cependant, on constate une lente évolution dans
l'utilisation des fertilisants et des produits phytosanitaires, ce qui se
caractérise par le surdosage d'engrais chimiques par les
maraîchers. Les semences améliorées sont utilisées
par les producteurs mais à ce niveau aussi on remarque une
réticence pour certaines variétés. Ainsi, le mil tardif
est cultivé ça et là ce qui accroit le risque des conflits
entre agriculteurs et éleveurs. La pêche, malgré les
revenus quelle procure dans cette zone, reste une activité
pratiquée de façon toujours traditionnelle. De plus la
majorité de mares ne sont pas empoisonnées et il n'existe pas de
la pratique piscicole moderne. Il faut signaler que, ce mode d'exploitation
traditionnel ne respecte pas les normes et les conditions à même
de garantir la durabilité des ressources hydriques.
L'irrigation moderne prend de plus en plus d'importance ces
dernières années avec l'utilisation des motopompes, des forages
et des puits cimentés. L'utilisation de moyens
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modernes d'exhaure serait un atout pour rentabiliser les
ressources hydriques. Cela permettrait d'augmenter la production mais aussi
diminuer la fréquence d'irrigation et le temps d'arrosage. Cependant,
l'insuffisance de moyens tant matériels, humains et financiers au niveau
des services techniques pour assurer le suivi et l'encadrement des exploitants
font défaut.
La modernisation des activités agricoles demande
beaucoup d'efforts et d'investissement qui sont parfois très difficile
à supporter par un seul producteur, ce qui nécessiterait leur
organisation.
4.2.3 Contraintes organisationnelles
Au plan organisation, on constate que les producteurs sont peu
organisés. Les organisations existantes sont en majorité non
fonctionnelles ou du moins ont un fonctionnement sporadique ou spontané
à la présence des partenaires. Il faut aussi noter le manque de
filières ou structures d'approvisionnement et de crédits. Cette
situation est à l'origine de l'absence ou de la faiblesse de structures
de commercialisation, des petites unités de transformation des produits
et de débouchés bénéfiques aux producteurs.
Le manque de concertation entre les différents
intervenants ou partenaires au développement, c'est-à-dire les
ONG, projets et les services techniques bloque l'émergence des
stratégies et perspectives de développement.
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