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Mise en valeur des ressources en eau dans la vallée du Dallol Bosso, région de Dosso, république du Niger.

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par Moussa HAROU
Université de Niamey - Master II 2013
  

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4.2 Contraintes

Les contraintes de mise en valeur des ressources en eau dans le Dallol Bosso sont à la fois d'ordre technique, organisationnel et physique.

4.2.1 Contraintes physiques

Les sècheresses récurrentes des années (1974, 1984) et l'exploitation mal adaptée ont conduit à la dégradation accélérée des ressources naturelles dans le Sahel. Ainsi, la vallée du Dallol Bosso large d'une dizaine de kilomètres, au sol ferrugineux tropical et riche en eau superficielle et à faible profondeurs est confrontée à d'énormes problèmes d'ordre physique. Il s'agit principalement de :

? L'érosion hydrique, accentuée par la réduction du couvert végétal favorisant ainsi le phénomène d'appauvrissement des sols par lessivage. Cette situation conjuguée avec le régime pluviométrique capricieux sont à la base de la baisse généralisée des rendements des différentes cultures et des productions. Cet état de fait se constate sur les talus, les glacis et les versants par des ravinements mais aussi de l'encroutement. Au niveau des points d'eau de surface, le phénomène se manifeste par le comblement des mares par les matières solides transportées par l'eau de ruissellement, diminuant ainsi son étendue.

? L'érosion éolienne qui menace actuellement la survie de plusieurs cuvettes et bas-fonds, très utiles pour la vie socio-économique des populations. Ce phénomène est remarqué par l'ensablement des plans d'eau et de l'assèchement rapide des mares temporaires mais aussi de la diminution des terres exploitables. Cette situation devient de plus en plus inquiétante à cause de l'état dégradé de talus et glacis, dépourvues de végétation exposant du coup les points d'eau de surface à l'ensablement (photo n°24).

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Photo 21 : Mare menacée d'ensablement (Enquête, 2013)

? L'envahissement des mares par des plantes constitue une menace à la mise en valeur des ressources en eau dans le Dallol Bosso. Cette situation concoure à la réduction du potentiel productif des points d'eau, surtout en ce qui concerne son exploitation piscicole. Bien que certaines plantes comme Typha autralis, soient utilisées comme seccos pour la clôture ou toiture des maisons, elles demeurent une menace ponctuelle pour les activités de l'homme. Les plantes rencontrées sont principalement : Typha autralis (photo n°25) et Nymphaea alba (Nénuphar) (photo n°26). Ces plantes favorisent les dépôts éoliens et ralenties l'écoulement des eaux, donc accélèrent l'ensablement du plan d'eau. Ce qui engendre à long terme l'assèchement de certaines mares.

Photo 22 : Mare envahie par Typha australis Photo 23 : Mare menacée par Nymphaea alba

(Source : enquête, 2013) (Source : enquête, 2013)

? La salinisation dans la vallée du Dallol Bosso est un fait réel, qui menace les terres fertiles des bas-fonds. La teneur élevée en potassium des eaux, empêche la pratique de certaines cultures de contre-saison. Donc, la salinisation réduit les possibilités d'exploitation

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agricole des mares surtout en ce qui concerne la diversification des cultures. Cependant, elle favorise l'abreuvement des animaux et l'extraction du natron.

? La vallée du Dallol Bosso concentre les populations à cause de ses ressources en eau superficielles et souterraines, ce qui fait du Dallol Bosso, une des zones les plus peuplées de la région de Dosso. La densité dans cette zone peut atteindre plus de 200hts/Km2, notamment vers le canton de Koygolo. Cette pression démographique engendre l'extension des champs de culture, ce qui est à l'origine de certains conflits fonciers. Cela se constate par l'insuffisance des aires de pâturage, des couloirs de passage et l'augmentation des champs pièges (champs situés dans les aires pastorales) sur les plateaux de Fakara et du Zigui. Un autre facteur social très influent dans le système de production de cette zone, c'est l'exode rural des jeunes constituants la main-d'oeuvre en direction des pays voisins. Cela, fait que la pratique de la culture de contre-saison reste largement dominée par les femmes ce qui est un frein au développement des activités maraîchères.

Ces menaces d'ordre physique conjuguées avec celles d'ordre technique, freinent le développement des activités de valorisation des ressources en eau par les populations locales.

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