4.3 Perspectives
Au vue, des contraintes et menaces de plusieurs ordres
(changement climatique, ressources limitées et les pressions
exercées par de mauvaises pratiques agricoles) qui pèsent sur les
ressources naturelles dans le Dallol Bosso et les caractéristiques
archaïques des différents usages d'eau, il s'avère
indispensables de penser aux alternatives adaptées à même
de garantir la durabilité des ressources en eau disponibles. Les
perspectives doivent porter sur les actions de protection des unités
paysagères, de la promotion des matériels agricoles modernes, de
l'utilisation des intrants agricoles, des aménagements hydrauliques et
de la réorganisation des acteurs. Ainsi, la gestion des ressources
naturelles, notamment l'eau doit être participative, impliquant tous les
usagers afin de garantir la durabilité de l'exploitation
partagée. Pour gérer et utiliser les ressources en eau dans la
vallée du Dallol Bosso de façon durable et rentable, tout en
satisfaisant une demande en constante augmentation, les actions suivantes
souhaitées par les populations locales doivent être entreprises
:
V' Aménagement des mares à travers le
faucardage, le désensablement, la protection biologique et
l'empoisonnement ;
V' Aménagement des sites irrigués par
fonçage des puits maraîchers, forages maraîchers et station
de pompage moderne mais aussi l'équipement en matériels
d'irrigation (pompe à motricité humaine, motopompe et
réseaux d'irrigation) ;
V' Facilitation de l'accès aux intrants agricoles
(fertilisants, pesticides, semences améliorées, motopompes,
engrais chimiques, etc.) et aux crédits financiers à travers
l'implantation des agences de distribution des matériels agricoles et
des institutions des micro-finances au niveau communal ;
V' Sécurisation des aires et couloirs de passage
à travers le balisage et le fonçage des puits et forages
pastoraux ;
V' Augmenter la disponibilité et l'accessibilité
des ouvrages de captage de l'eau potable dans les communes surtout dans les
zones reculées par le fonçage des nouvelles adductions d'eau
potable, des puits cimentés et forages ;
V' Organiser les producteurs en groupements,
fédérations et coopératives ;
V' Formation et encadrement des exploitants par des ateliers
villageois de vulgarisation des bonnes pratiques et des appuis conseils sur
l'utilisation des intrants modernes ;
Au regard, de l'état de mise en valeur de ressources en
eau, estimée sous-exploitées car seuls 2% des eaux renouvelables
du pays sont utilisées de manière traditionnelle dans la plupart
des cas. De ce fait l'Etat et les partenaires au développement doivent
envisager de plan et programme de gestion des importants sites humides du pays.
En ce sens dans le Dallol Bosso des aménagements agricoles (sites
irrigués) de 5 à 10 ha doivent être crées avec des
équipements modernes. Des étangs d'élevage des poissons et
l'empoissonnement des mares méritent d'être vulgariser dans toutes
les communes. L'encadrement technique et la dotation des services en moyens
matériels et financiers permettant aux agents d'agir de façon
efficace et efficiente sont nécessaires pour la bonne marche des
activités. En ce qui concerne la formation et l'encadrement des
producteurs les communes sont fortement frappées par le manque ou
l'insuffisance des services et agents, car à titre illustratif des
communes comme celles de N'Gonga ou de Kankandi ne disposent aucuns services
techniques de proximité (poste forestier, district agricole...). Et il
faut préciser, que pour ces communes qui se situent en pleine
vallée du Dallol Bosso, où se développement l'essentiel
des activités de valorisation des eaux il est urgent de le doter des
techniciens d'appuis conseils.
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