3.1.2.2 Cultures des décrues
Les cultures des décrues se pratiquent aux abords des
mares dans la vallée du Dallol Bosso. Les principales
spéculations sont : le manioc, la patate douce, la canne à sucre,
le maïs ; la courge, le melon et la pomme de terre. Ces cultures sont
effectuées de façon individuelle par les producteurs hommes avec
en moyenne 0.7ha par personne. Les produits tels que le manioc, la patate
douce, la pomme de terre, le riz et le maïs sont à plus de 70%
destinés à l'autoconsommation. Par contre la canne à
sucre, la courge et le melon sont destinés à la vente. La
technique de décrue, consiste à mettre en valeur les terres
submergées aux abords des mares au fur et à mesure que l'eau se
retire, les exploitants aménagent et plantent les cultures. En
décrue les producteurs n'arrosent pas les plantes. Cette activité
est très organisée car les producteurs maitrisent les saisons et
le cycle des différentes cultures de telle sorte qu'ils ne sont pas
surpris par la montée des eaux et ils plantent le riz pluvial en
dernière position à la proche de saison des pluies.
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Photo 6 : Patate douce sur le marché de Birni
Photo 7 : Riz pluvial Guilladjé
(Source : enquête, 2013) (Source : enquête,
2013)
3.1.2.3 Cultures de contre-saison
Les cultures de contre-saison, appelées encore cultures
dessaisonnées, sont des activités agricoles pratiquées
exclusivement en saison sèche avec uniquement des eaux de surface ou
souterraines. La contre saison désigne le début de la saison
sèche, aussi tôt que les pluies terminées et que l'eau
reste disponible en quantité appréciable en surface, dans les
marigots et les mares, ou à faible profondeur dans les vallées et
bas-fonds (BONFILS, cité par Waziri, 2000). De ce fait, c'est une
activité qui demande un arrosage intense et régulier donc
beaucoup d'investissements tant physique que matériel de la part des
producteurs. Dans la vallée du Dallol Bosso, les femmes s'activent
beaucoup plus dans cette activité très pénible mais
rentable, 80% des 70 producteurs enquêtés soit 56 femmes. Les
principales spéculations sont : le chou, la laitue, la tomate, la pomme
de terre, l'oignon, le piment vert et rouge, l'aubergine, le moringa, le melon
et la courgette.
Photo 8 : Culture de Melon (enquête, 2013) Photo 9
: Culture de Tomate et poivron (enquête, 2013)
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3.1.2.4 Arboriculture
L'arboriculture est pratiquée presque dans toutes les
exploitations en association avec les autres cultures. Cependant, on rencontre
dans le Dallol Bosso des exploitations spécialisées dans
l'arboriculture, notamment dans l'arboriculture fruitière. Il faut noter
que, la production fruitière c'est un choix certes intéressant
mais difficile car l'entretien des arbres est relativement difficile du fait
que la production ne commence que 3 à 4 ans après la plantation.
En effet, pendant la période de croissance des arbres, il faut bien les
entretenir et surtout les arroser. Cette activité demande des efforts
physique et monétaire, qui ne sont pas directement compensés par
les produits, ce qui fait de l'arboriculture une activité
essentiellement des riches et surtout des fonctionnaires bien placés de
l'Etat. Les producteurs du Dallol Bosso ont développés des
techniques d'association pour contourner les difficultés de la pratique
de l'arboriculture. La technique consiste à faire du maraîchage
entre les pieds de fruits quant ils sont jeune, ce qui permet de valoriser les
terres et les eaux d'irrigation. Les productions fruitières sont
principalement des manguiers, orangers, goyaviers, citronniers, bananiers et
papayers.
Photo 10 : Papayers (enquête, 2013) Photo 11 :
Pépinière (enquête, 2013)
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