3.2.2 Conditions
contrôlées (pots)
L'identification des variétés productives en
zones aride et semi-aride caractérisées par des épisodes
de déficit hydrique et de hautes températures, qui peuvent
apparaître de façon progressive, brutale, au début, au
milieu ou en fin de saison s'avère nécessaire dans le monde en
particulier en Afrique Subsaharienne. Ces variétés productives
possèdent de mécanismes d'adaptation leur permettant de produire
dans des conditions stressantes. Selon HAYEK et al., (2000), la
résistance à la sécheresse est liée à la
capacité d'une variété de développer un nombre
élevé de mécanismes d'adaptation et non pas à la
présence d'un seul mécanisme. Ces variétés
résistantes développent une stratégie d'adaptation
regroupant en même temps un ensemble des mécanismes d'adaptation
selon REJEB et al., (1993). Ce terme résistance diffère
de la tolérance par le fait que la résistance à la
sécheresse est associée à plusieurs
caractéristiques d'ordre phénologique, morphologique,
physiologique, biochimique reflétant différents types
d'adaptation (Esquive, Evitement et Tolérance) selon TUNER, en 1979.
La teneur en chlorophylle, le déficit hydrique, la
teneur relative en eau et la teneur en eau par rapport à la masse
sèche sont des paramètres d'identification des
variétés résistantes à la sécheresse. En
effet, la teneur en chlorophylle (T.Ch), la teneur relative en eau (TRE), le
déficit hydrique (DH) et la teneur en eau par rapport à la masse
sèche (TE/MS) des accessions d'arachide étudiées varient
suivant les stades de développement de la plante et les conditions de
culture. Pour la teneur en chlorophylle, l'analyse de variance montre une
différence significative au stade 50 % de floraison (F=2,33*). Alors que
pour la teneur relative en eau des feuilles, l'analyse de variance montre une
différence hautement significative au stade 50 % de floraison (F=2,58**)
et au stade de fructification (F=2,54**). Quant au déficit hydrique,
l'analyse montre une différence significative au stade 50 % de floraison
(F=2,37*) et une différence hautement significative au stade
fructification (F=2,65**). Aucune différence significative n'est
observée pour la teneur en eau par rapport à la masse
sèche.
Au stade de fructification, la teneur en chlorophylle (48,43
mg/g Mf) des plantes «témoins» est supérieure à
celles des plantes «témoins» aux stades 50 % de floraison
(41,46 mg/g Mf) et de remplissage des gousses (43,62 mg/g Mf). Ceci pourrait
montrer que l'arachide a besoin de l'azote aux stades 50 % de floraison et de
remplissage des gousses en conditions normales (non stressantes). La forte
teneur en T.Ch au stade de fructification chez les plantes
«témoins» montre que cette phase serait la phase la plus
sensible à la sécheresse. Puisque, plus la teneur en chlorophylle
est importante, plus l'absorption de l'énergie lumineuse est importante
et plus la demande en eau pour les réactions biochimiques
(photosynthèse, respiration et autres réactions biochimiques) est
importante. Par contre celles des plantes «stressées» varient
des 44,32 mg/g Mf (stade 50 % F), 45,85 mg/g Mf (stade fructification) et 49,82
mg/g Mf (stade remplissage des gousses). La faible teneur en chlorophylle
pourrait être expliquée par la diminution de la durée
d'ensoleillement, la sénescence foliaire, la diminution de sa
synthèse ou encore la diminution de l'absorption de l'énergie
lumineuse nécessaire à cette photosynthèse (BLUM
al., 2005).
La différence non significative des accessions
d'arachide aux stades de fructification et de remplissage des gousses, pourrait
être due au fait que l'arachide est tolérante à la
sécheresse, comme cela a été montré par NOMBRE,
(2012) chez le voandzou. La différence significative chez les plantes
«stressées» au stade 50 % de floraison serait due à la
haute température (32,01° C) et à la faible humidité
relative (41,78 %). Par contre, aux stades de fructification et de remplissage
des gousses les valeurs de ces paramètres sont T=29,57° C, HR=29,53
% et T=29,22° C, HR=28,52 % respectivement. Ces résultats
corroborent ceux de WOOD et al., (1968) et BOLHUIS et al.,
(1959). Le stress hydrique a réduit la teneur en chlorophylle uniquement
chez les plantes «stressées» au stade de fructification (94,66
%). Aucune réduction de T.Ch n'est observée chez les plantes
«stressées» aux stades 50 % de floraison et de remplissage des
gousses.
Au contraire, les T.Ch des plantes
«stressées» aux stades 50 % de floraison et de remplissage des
gousses ont été augmentées. Ces résultats
corroborent ceux de ATTI et al., (2004) chez le soja et NOMBRE, (2012)
chez le voandzou. La diminution de la teneur en chlorophylle pourrait
être due à la synthèse et à l'accumulation de la
proline (synthétisée à partir d'un même
précurseur que les pigments chlorophylliens: acide glutamique). En
effet, plus la concentration en proline augmente plus celle des pigments
chlorophylliens diminue. Pour le stress appliqué au stade 50 % de
floraison, les accessions A9, A11, A18, A20 et A1 avaient une teneur en
chlorophylle plus faible que les autres accessions. Alors que chez les plantes
«stressées» au stade de fructification c'étaient les
accessions A3, A19, A20, A13 et A9 qui avaient une teneur en chlorophylle
élevée. Quant au stress appliqué au stade de remplissage
des gousses, les accessions A16 et A9 présentaient une teneur
relativement plus faible. En se basant sur la fréquence d'apparition des
accessions d'arachide présentaient de faible teneur en chlorophylle aux
différents traitements, l'accession A9 devrait être la meilleure
accession tolérante à la sécheresse.
Le déficit hydrique (DH) est plus important au stade
de fructification (55,60 %) qu'aux stades 50 % de floraison (46,200 %) et de
remplissage des gousses (50,061%). Par ailleurs, la comparaison des plantes
«stressées» aux différents stades (50 % de floraison,
de fructification et de remplissage des gousses) montre que le DH d'une
même accession est très variable d'un stade à un autre.
Cette différence s'expliquerait non seulement par la croissance des
feuilles mais aussi par la variation des conditions climatiques. C'est ainsi
qu'au: (i) stade 50 % de floraison, la température moyenne et
l'humidité relative moyennes sont 32,01° C et 41,78 %
respectivement, (ii) stade de fructification, les températures et
l'humidité relative moyennes sont: 28,86° C et 30,03 %, (iii) stade
remplissage des gousses, elles sont d'ordre suivant: 29,22° C et 28,52 %.
Ces résultats confirment que, le stade de fructification est la phase la
plus sensible à la sécheresse. Ces résultats corroborent
ceux de ROY-MACAULEY, (1999) chez le raisin et ceux de HAMIDOU, (2006) chez le
niébé et ceux de AMANI et al., (2007) chez l'arachide.
Cette importante valeur de DH pendant la phase de fructification pourrait
être expliquée par l'utilisation de l'eau à la fois par la
croissance des gynophores, leur fixation au sol et la croissance des parties
végétatives. Alors que l'utilisation de l'eau pendant le stade
(50 % F) serait faite uniquement au cours de la croissance
végétative et des réactions biochimiques. Selon GABRIEL,
(2008) une diminution de 10 % de la teneur relative en eau (TRE) d'un tissu
indique que son volume décroit d'environ 10 % qui correspondent à
une augmentation de 10 % du DH. Une sélection s'opérant aux
stades 50 % de floraison et de fructification, montre que les accessions A9
(73,5 %) et A6 (72,2 %) paraissaient des accessions tolérantes à
la sécheresse. Ces accessions A6 et A9 avaient un DH plus important aux
différents stades de développement. Malgré leurs DH
élevés, ces deux accessions persistent à la dessiccation
des feuilles.
Ces accessions posséderaient un nombre
élevé des vacuoles d'accumulation des composés osmotiques.
Ces vacuoles maintiennent la turgescence des cellules à résister
à la sécheresse.
La teneur relative en eau des feuilles (TRE) varie suivant
les stades de développement de la plante et des conditions de culture.
Cependant, la TRE des feuilles est plus importante au stade fructification
(87,17 %) qu'aux stades 50 % F (70,99 %) et de remplissage des gousses (78,39
%). Ceci montre que le stade le plus exigeant en eau est celui de
fructification, donc le stade le plus sensible à la sécheresse.
Le stress hydrique a réduit de manière significative la teneur
relative en eau des feuilles (TRE) des plantes «stressées» aux
stades 50 % de floraison et de fructification. En revanche, le stress n'a pas
affecté de manière significative les plantes
«stressées» au stade de remplissage des gousses. Cette
réduction de TRE au stade 50 % de floraison corrobore le résultat
obtenu par NOMBRE, (2012) chez le voandzou. De manière significative les
valeurs de la teneur relative en eau des plantes «stressées»
sont très inférieures à celles obtenues par NOMBRE, (2012)
chez le voandzou. Ceci pourrait être expliqué par le fait que la
teneur relative en eau des feuilles varie entre les espèces (inter
espèces), au sein d'une même espèce (intra espèce),
par la texture du sol, les conditions climatiques et les différents
stades de développement de la plante. Selon COLLINSON et al.,
(1997) la teneur relative en eau correspond à une signification
physiologique de l'état hydrique de la plante. C'est un indicateur de la
résistance des espèces vis-à-vis d'un stress hydrique.
Cependant, la réduction de la teneur relative des feuilles aux
différents stades de développement varie des 61,70 % (50 % de
floraison), 41,22 % (fructification) et 43,43 % (remplissage des gousses). Ce
paramètre confirme la sensibilité de la phase fructification
à la sécheresse. Au stade 50 % de floraison, les accessions A9
(23,277) et A19 (24,535) avaient de teneur relative des feuilles très
basse. Alors qu'aux stades de fructification et de remplissage des gousses, les
accessions A9 (14,70 %), A6 (15,794 %) et A16 (23,48 %), A18 (24,30 %)
présentaient de TRE très basse respectivement. La faible teneur
relative en eau des accessions pourrait être expliquée par la
réduction de la transpiration d'eau par les feuilles. En effet, plus la
teneur en eau est faible dans les feuilles, moins de stomates sont fonctionnels
donc moins de transpiration. Pour ce paramètre physiologique, peu
d'accessions maintenaient leur teneur relative en eau de feuilles en conditions
stressantes. Ces résultats ne corroborent pas ceux obtenus par COLLINSON
et al., (1997) et VURAYAI et al., (2012) chez le voandzou.
Cela pourrait expliquer que le maintien de la teneur relative en eau des
feuilles lors d'un stress hydrique permet certes, aux plantes de continuer
à réaliser leurs activités métaboliques, mais ne
conditionnerait par la circulation de la sève élaborée
dans le phloème afin d'assurer le remplissage des gousses.
Une sélection basée sur ce paramètre en
confrontant les différentes valeurs des différents traitements,
permet d'identifier les accessions potentiellement tolérantes à
la sécheresse par leur maintien en TRE. En effet, aux stades 50 % de
floraison et de fructification, les accessions A1 et A15 maintenaient plus ou
moins leur TRE des feuilles. Alors qu'au niveau de stade remplissage des
gousses, l'accession A15 a été remplacée par A7. Par
conséquent l'accession A1 semble être la plus tolérante
à la sécheresse.
La teneur en eau par rapport à la masse sèche
(TE/MS) a été affectée par le stress hydrique, mais de
manière non significative. En effet, cette teneur en eau par rapport
à la masse sèche varie entre 291,62 % et 271,07 % chez les
plantes «témoins» et «stressées»
respectivement.
Cette énorme perte de TE/MS a été
estimée à 92,95 %. Perte qui pourrait être due à la
réduction de la surface foliaire des nouvelles feuilles apparaissaient
après la levée du première contrainte hydrique. Chez les
plantes «stressées», les accessions A1 (306,18 %), A8 (303,23
%), A6 (317,83%), A19 (318,23 %), A12 (321,38%) et A11 (325,72 %),)
présentaient de TE/MS plus élevée. Ces valeurs de TE/MS
permettraient à ces accessions de produire mieux, donc d'augmenter leurs
composantes du rendement. Par ailleurs, le stress hydrique a réduit les
composantes du rendement. Cette réduction des composantes du rendement
devient de plus en plus énorme au fur et à mesure que la
quantité d'eau apportée pour les plantes diminue.
La biomasse sèche (BS) des plantes
«stressées» varie des 47,94 % (50 % de floraison), 50,80 %
(fructification) et 71,10 % (remplissage de gousses). Ces résultats sont
conformes à ceux de COLLINSON et al., (2000) et VURAYAI et
al., (2000) chez le voandzou. Au stade 50 % de floraison, les
accessions A20 (10,56 g), A10 (10,96 g), A18 (10,26 g) avaient la biomasse la
plus faible. Quant au stade de fructification, les accessions A13 (9,13 g), A11
(10,73 g), A6 (12,13 g) qui avaient une faible biomasse. Au stade remplissage
des gousses, les accessions A13 (14,36 g), A19 (15,80 g), A12 (15,83 g) et A20
(16,70 g) étaient les plus affectées par le stress hydrique. Ces
résultats corroborent ceux de MERRIEN et al., (9981a) chez le
tournesol. Cette réduction pourrait être due soit à la
sénescence prématurée des feuilles (induit par ce stress
hydrique), soit à la diminution des composés organiques dans les
organes de réserve et le faible nombre des feuilles spécifiques
au génotype de la plante. La réduction de cette biomasse
sèche serait non seulement un mécanisme de résistance
à la sécheresse, en réduisant la surface
évaporatrice de la plante, mais aussi en limitant des réactions
biochimiques. Cette réduction de biomasse sèche affecte peu les
accessions rampantes en particulier celles de type 1. Ceci pourrait être
expliqué que le recouvrement du sol par les feuillages de la plante.
C'est aussi un moyen pour les accessions rampantes de maintenir une certaine
humidité du sol. Cette biomasse sèche (BS), est positivement et
significativement corrélée à la teneur relative en eau
(r=0,70). Ceci montre que plus la quantité d'eau apportée
à la plante est importante, plus la biomasse sèche augmente.
Cette biomasse sèche est aussi positivement et
significativement corrélée à la teneur en chlorophylle
(r=0,56) et à l'indice de résistance (r=0,60). Ceci montre que
plus les pigments chlorophylliens sont importants, plus la biomasse
sèche est importante; plus l'indice de résistance augmente. Cette
biomasse sèche (BS) est négativement et significativement
corrélée au déficit hydrique (DH), au rendement en graines
par plante (RgP), à l'indice de récolte. Cette corrélation
significative, pourrait être expliquée respectivement: (i) plus le
déficit hydrique est important, plus il y a moins de réaction
chimique. Plus les matières organiques diminuent, (ii) plus la BS
diminue (induit par la sénescence prématuré), plus la
photosynthèse est perturbée, plus le remplissage des graines est
perturbé. Cette importante richesse en biomasse sèche augmente
l'indice de récolte. Ce dernier a été beaucoup
affecté par les contraintes hydriques lors de cette étude. Il est
fonction de la durée des épisodes de déficit hydrique, des
conditions climatiques et du moment où la contrainte hydrique
intervient.
Au regard de tout ce qui précède, la teneur en
chlorophylle et la biomasse sèche ne sont pas des critères de
sélection des accessions tolérantes. Par contre, la teneur
relative en eau des feuilles (TRE), le déficit hydrique (DH) et la
teneur en eau par rapport à la masse sèche (TE/MS) sont des
critères de sélections des accessions tolérantes à
la sèche. Cependant, les accessions tolérantes ont une TRE
très basse, un DH plus important et une TE/MS plus élevée
lors d'un stress hydrique. Ceci se confirme par l'indice de tolérance
à la sécheresse.
Cet indice est positivement et significativement
corrélé au rendement en graines par plante (RgP), au poids moyen
d'une graine (PMg), à l'indice de récolte (Ir). Cela montre que
ces caractères sont des paramètres pertinents pour
sélectionner des variétés tolérantes à la
sécheresse en conditions stressantes. Ces résultats sont
conformes à ceux de HAMIDOU et al., (2006) sur Vigna
unguiculata. Cette corrélation positive pourrait être
expliquée: (i) plus le poids moyen d'une graine augmente, plus le
rendement en graines augmente et plus l'indice de récolte est
élevé, (ii) plus la biomasse sèche est moins importante,
plus la perte est moindre et plus l'indice de récolte est
élevé. Par contre, cet indice de tolérance à la
sécheresse est négativement et significativement
corrélé à la biomasse sèche. Cet indice de
récolte varie entre 44,23 % (50 % de floraison) et 76,94 % (remplissage
des gousses). Les accessions A13 (0,21), A20 (0,23) et A6 (0,41), A19 (0,42)
avaient un indice de récolte très élevé lors du
stress hydrique appliqué au stade 50 % de floraison.
Alors que, pour le stress hydrique appliqué au stade de
fructification, c'étaient les accessions A16 (0,15), A15 (0,19), A13
(0,32), A11 (0,27), A18 (0,28), A20 (0,29), A6 (0,39) qui avaient un indice de
récolte plus élevé. Quant aux plantes
«stressées» au stade de remplissage des gousses, les
accessions A13 (0,46 g), A19 (0,59) possédaient un indice de
récolte plus important.
En outre, les accessions A1 (Ir0=0,27,
Ir1=0,20, Ir2=0,12 et Ir3=0,18, A13
(Ir0=0,37, Ir1=0,21, Ir2=0,32,
Ir3=0,46), A15 (Ir0=0,19, Ir1=0,12,
Ir2=0,19 et Ir3=0,25) et A6 (Ir0=0,54,
Ir1=0,41, Ir2=0,39 et Ir3=0,31), maintenaient
plus ou moins leurs indices de récolte aux différents
traitements. Le maintien de cet indice de récolte assure le maintien du
rendement en graines de la plante dans les conditions stressantes et la faible
biomasse sèche. Il pourrait être expliqué par le faible
rendement en graines lié au génotype de chaque accession dans des
conditions normales (conditions non stressantes). Puisque, plus le rendement
d'une accession serait faible plus l'effet du stress sur le rendement serait
peu perceptible. Ce rendement en graines est beaucoup plus affecté par
le stress hydrique de manière générale. Il devient de plus
en plus faible au fur et à mesure que la sécheresse persiste. Par
ailleurs, le rendement en graines par plante se fluctue des 21,23 % (50 % de
floraison), 29,08 % (fructification) et 53,58 % (remplissage des gousses).
Cette réduction de rendement en graines est significative pour les
plantes «stressées» aux stades 50 % de floraison, de
fructification et de remplissage des gousses. Ce rendement en graines est
très élevé chez les plantes «stressées»
au stade 50 % de floraison. En effet, A13 (4,70), A19 (2,65), A1 (2,68), A6
(4,71) avaient un meilleur rendement en graines au stade 50 % de floraison. Au
stade de fructification, c'étaient les accessions A7 (2,65), A11 (2,67),
A15 (2,954), A20 (2,98), A13 (3,09), A6 (4,61), A10 (4,70), ICG (5,27)
présentaient un rendement en graines très élevé.
Quant au stress hydrique appliqué au stade de remplissage des gousses,
la majorité des accessions avait un bon rendement. En plus de cela, les
accessions A1 (RgP0=6,68, RgP1=2,68,
RgP2=2,07, RgP3=3,01), A6 (RgP0=12,30,
RgP1=4,71, RgP2=4,61, RgP3=5,63) avaient
maintenu relativement leur rendement en graines par plante (RgP) aux
différents stress hydriques. Ces accessions sont
considérées comme des accessions tolérantes à la
sécheresse (rendement en graine satisfaisant).
Toutes les accessions qui avaient presque un fort indice de
résistance à la sécheresse n'avaient pas le même
rendement en graines. Cela pourrait être expliqué que cet indice
(IRS) ne devrait pas être utilisé pour sélectionner des
accessions tolérantes à la sécheresse: c'est-à-dire
des accessions qui produisent mieux dans des conditions stressantes. Cet indice
IRS pourrait être utilisé pour identifier des accessions à
caractère fourrager et non à caractère alimentaire. Cet
IRS devient de plus en plus faible au fur et à mesure que la
quantité d'eau apportée diminue. Les moyennes enregistrées
au cours de cette étude étaient de 0,49 #177; 0,12 (50 % de
floraison); 0,52 #177; 0,14 (fructification) et 0,72 #177; 0,15 (remplissage de
gousses). Le rendement en graines par plante (RgP) est significativement et
positivement corrélé au nombre de gousses par plante (NGP).
Le nombre de gousses par plante diminue au fur et mesure que
la quantité d'eau apportée pour les plantes diminue. En effet, le
nombre de gousses par plante varie entre 40,40 % (50 % de floraison), et 53,58
% (remplissage des gousses). Chez les plantes «stressées» au
stade 50 % de floraison, l'accession A6(15,66) avait le plus grand nombre de
gousses par plante.
Alors que chez les plantes «stressées» au
stade de fructification, c'étaient les accessions A13 (15,33), A16
(16,66), A9 (17,00), A15 (20,00), A14 (19,00), A6 (19,33) et A10 (23,00) qui
avaient le plus grand nombre de gousses par plante (NGP). Quant aux plantes
«stressées» au stade de remplissage des gousses, les
accessions A13 (15,33), A16 (16,66), A9 (17,00), A14 (19,00), A6 (19,33), A15
(20,00) avaient donné un nombre de gousses par plante plus
élevé. Ce NGP est très faible chez les
variétés rampantes, en particulier les accessions A7 et A14.
Cette diminution de nombre de gousses a affecté négativement le
rendement en graines par plante (RgP) et le poids moyen d'une graine (PMg).
Elle pourrait être due à: (i) la limitation de la fixation du
nombre maximum des gynophores sur la surface du substrat de pot, (ii) la
réduction du nombre des gynophores induit par la limitation de la
croissance végétative (réduction du nombre des rameaux).
En outre, l'accession A6 a maintenu relativement le NGP (NGP0=28,00,
NGP1=15,66, NGP2=14,33, NGP3=19,33) aux
différents traitements (T1, T2 et T3). Ceci montre que l'accession A6
est une accession tolérante à la sécheresse. Le
remplissage des gousses assure le poids moyen d'une graine.
Chez les plantes «témoins» le poids moyen
d'une graine varie entre 1,29 g (A11) et 2,58 g (A4). Ces résultats ne
corroborent pas ceux décrits par RABECHAULT (1960) dont leur poids moyen
varie entre 0,3 g et 0,5 g. Ce PMg élevé montre que ces
accessions étudiées sont des accessions à très
grand poids moyen de graine. Ce PMg est non seulement lié au
génotype de la plante, mais aussi à l'environnement. Le poids
moyen a été affecté par le stress hydrique. Il devient de
plus en plus faible au fur et à mesure que la durée de la
contrainte hydrique devient très importante. Les accessions A1, A6, A2,
A12 et A19 ont donné un PMg satisfaisant lors du stress intervenu au
stade 50 % F. Ce résultat confirme que les accessions tolérantes
ont un PMg élevé BLUM et al., (1998). Quant aux plantes
«stressées» au stade de fructification, les accessions A9, A7,
A15, A13, A4, A19, A6 avaient un PMg plus élevé. Contrairement
aux plantes «stressées» au stade de remplissage des gousses,
trois accessions (A8, A18, A3) présentaient un faible PMg. Le faible
poids moyen d'une graine pourrait être dû à la fois à
la réduction de la photosynthèse et à la réduction
du nombre de feuilles. A l'issu de la matrice de corrélation, l'indice
de récolte, le rendement en graines par (RgP) et le poids d'une graine
(PMg) sont positivement et significative corrélés à
l'indice de tolérance (ITS). Le dendrogramme établi sur la base
des caractères (RgP, PMg et Ir) associées à l'indice de
tolérance à la sécheresse confirme, que les accessions A6,
A1 et A2 sont des accessions tolérantes à la sécheresse
donc des variétés productives en Afrique Subsaharienne. La
tolérance des accessions A6 et A1 pourrait être due à
l'absence des fleurs sur leurs tiges principales malgré qu'elles
appartiennent à la sous espèce fastigiata.
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