2. Constat et justification de l'étude
Partant du constat selon lequel l'économie congolaise
est axée essentiellement sur les exportations en grande partie, des
produits miniers sus-évoqués ainsi que de certains indicateurs
macroéconomiques (taux de croissance du PIB, taux d'inflation, taux de
change, taux de chômage, etc.) ; Cette étude puise son
intérêt dans l'optique purement prévisionnelle des effets
négatifs tout en examinant l'impact direct et indirect des ressources
naturelles sur la croissance économique en R.D.Congo.
Il est donc important de noter que la thèse de la
malédiction de l'abondance des ressources est conçue pour le cas
précis des pays exportateurs de ressources minières
précieuses (hydrocarbures, diamants, or, coltan, etc.), la dotation et
l'exportation de matières premières agricoles n'étant pas
estimées dans ce cadre théorique comme une malédiction au
même titre que celle des produits miniers de grandes valeurs. Plusieurs
études firent le constat que les taux de croissance des pays riches en
produits miniers et en hydrocarbures étaient inférieurs aux
autres pays, relativement pauvres et exportateurs des produits agricoles
(Gylfason, 2004).
3. Hypothèses de recherche
Des travaux empiriques ont montré que l'abondance des
ressources minières, pétrolières et gazières sont
non seulement négativement corrélées à la
démocratie, mais du fait de ces mêmes richesses dans le processus
de démocratisation peut être freiné à certains
égards. Par contre, la démocratie encouragerait une meilleure
gestion des ressources naturelles si elle comporte de réels
mécanismes de contre-pouvoir (checks and balances). Nous
tenterons, tout au long de cette étude, d'évaluer la
validité des hypothèses sous-jacentes :
? Hypothèse 1/ L'expansion de
ressources minières, dans un pays en développement tel que la
RDC, produirait des effets pervers dans l'économie du pays qui se
traduirait par la contraction des secteurs produisant des biens
échangeables en dehors du secteur en boom et le développement des
secteurs produisant des biens non échangeables qui, pour l'essentiel,
approvisionne les résidents intérieurs.
4 | P age
? Hypothèse 2/ l'exploitation des
ressources naturelles se base sur la théorie de l'échange
international basée sur les avantages comparatifs, d'où la
politique industrielle forte, une politique d'éducation basée sur
le capital humain en vue d'une main d'oeuvre qualifiée pour une
finalité de la bonne gouvernance par le biais de la transparence et de
la démocratie.
? Hypothèse 3/ Une opportunité,
une aubaine pour un développement harmonieux et durable pour les pays
exportateurs de matières premières, finirait par être un
couteau à double tranchant, car les recettes dégagées de
l'exploitation affecteraient négativement les structures de
l'économie à travers certains secteurs de la production et de
même que la distribution de revenus.
|