Paragraphe 2 : Les potentialités
économiques de l'activité cacaoyères
Les potentialités économiques sont
l'ensemble des facteurs mieux, les arguments relatifs à la
création des richesses et à la rentabilité
financière susceptibles d'améliorer l'intérêt
à s'investir dans la cacaoculture dans le bassin de production de la
Lékié. Ce qui précède peut être
illustré par les arguments qui suivent.
Point 1 : La cacaoculture - une activité
rentable
La cacaoculture est une activité lucrative qui
rapporte des ressources financières importantes. Elle offre un
éventail de possibilités (investir ailleurs dans d'autres
activités) à ceux qui s'y consacrent. Elle ne nécessite
pas obligatoirement un gros investissement tant en termes de ressources
financières, humaines, technologiques, logistiques que juridiques.
Au plan financier, Il s'agit pour le titulaire d'un hectare
de cacaoyère, d'investir 100.000 frs Cfa pour la création de la
plantation, 50.000 f Cfa dans l'entretien annuel pour en attendre une rente
annuelle de près d'un million de Francs CFA et ce, sur 10, 20 voire 30
ans ; comme nous l'a déclaré M. NDONGO Jérôme,
propriétaire d'une exploitation de 2 hectares dans la localité de
Mvôm Nnam, une périphérie de la ville de Sa'a.
Au plan humain, c'est une activité
qui ne nécessite pas forcément une main d'oeuvre abondante et
très qualifiée. Très souvent, on n'a pas besoin de
recruter, puisque la main d'oeuvre familiale à elle seule (père,
mère, enfants), mise à contribution, suffit.
De même, il s'agit d'une activité très
peu éprouvante du point de vue de la santé physique de ceux qui
s'y livrent, ceci comparativement, à la culture de la tomate qui
nécessite un effort constant avec l'exigence d'une présence
quotidienne effective de son acteur, une intervention discontinue (trois
à quatre fois l'an) pour l'entretien de la cacaoyère suffit
à garantir une récolte satisfaisante en quantité comme en
qualité.
Au plan technologique, le matériel
rudimentaire employé est accessible à tous. Machettes et limes,
par exemple, se vendent partout et à un prix abordable, tout comme le
pulvérisateur ou les fongicides nécessaires.
Au plan juridique ou procédural, la
cacaoculture se présente comme une activité non sujette à
une procédure administrative longue et complexe ; l'on tient compte
de la réalité rurale et ses caractéristiques
(analphabétisme, pauvreté monétaire...) dont elle est
empreinte ; elle ne nécessite pas d'autorisation préalable
et subit une pression fiscale souple et subtile perceptible seulement au moment
de la commercialisation des fèves à l'exportation et du produit
fini.
Point 2 : La cacaoculture - une aubaine pour
la création d'emplois
S'il est admis que la main d'oeuvre familiale, à
elle seule (père, mère, enfants...) mise à contribution,
peut suffire à satisfaire l'équation de la ressource humaine que
nécessite l'activité cacaoyère, force est surtout de
relever que dans les faits, la pratique de cette activité donne lieu
à des possibilités d'emplois saisonniers (au moment de
l'entretien des cacaoyères comme de la récolte). Ces
opportunités d'emplois temporaires pour des personnes non membres de la
famille constituent une aubaine dans un contexte où le chomage tend
à devenir endémique.
Mais au-delà de ces aspects purement saisonniers et
temporaires, les perspectives d'emplois permanents dans et par la cacaoculture
sont réelles.
Celles-ci sont portées d'une part, par la
réalité des pépinières réalisées par
des personnes privées qui, oeuvrent aux cotés de la SODECAO
à la satisfaction du besoin en matériel végétal
approprié (qualité, quantité), constituant ainsi une
source permanente de revenu pour ceux qui s'y consacrent; et par le
foisonnement des points de commercialisation des produits phytosanitaires
(pesticides, engrais, pulvérisateurs, machettes...).
Le volet transformation des fèves de cacao,
fût-elle artisanale, chocolatiers, pâtissiers, cosméticiens
(...) constitue un vaste gisement de création d'emplois et de richesses
encore quasiment inexploré dans notre pays, ceci, dans la mesure
où le taux de transformation n'est que de 15%.
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