Préambule méthodologique
1/ Des recherches documentaires pour mieux
appréhender le cadre
Mes recherches ont été faites à l'aide de
plusieurs supports : publications traitant sur les prisons et les missions de
l'Administration Pénitentiaire, législations et publications du
Ministère de la Justice, rapport du Conseil économique et sociale
de 2006, sur « Les conditions de la réinsertion sociale et
professionnelle des détenus en France ». Cette première
phase m'a fait prendre conscience que la pison évolue en fonction de sa
population.
C'est la raison pour laquelle, ma recherche s'est axée
sur la vie en établissement pénitentiaire,
l'incarcération, la cellule, les activités à effectuer
pour mieux appréhender la vie derrière les murs et de
l'accompagnement des détenus.
Cette partie me permet d'approfondir mon enquête en
souhaitant travailler sur les différents chemins de l'insertion sociale
et professionnelle au regard d'un public aux multiples facettes.
J'ai continué ma recherche sur les moyens humains
mobilisables en prison pour permettre l'accompagnement des détenus. J'ai
découvert le SPIP qui est le service pénitentiaire d'insertion et
de probation dont les conseillers ont pour missions d'accompagner les
détenus dans leurs démarches. Ils sont les principaux
interlocuteurs des détenus, d'un niveau bac+2 ces conseillers ont suivi
une formation en école pénitentiaire pour cet emploi. Les
surveillants, formés par l'Ecole Pénitentiaire, ont pour missions
la sécurité et l'insertion des détenus. Pôle emploi,
l'éducation nationale, diverses associations d'insertion de formation ou
d'aide interviennent dans les prisons. Toute cette phase exploratoire m'a
permis de mieux comprendre le fonctionnement et le caractère particulier
du monde carcéral.
2/ L'enquête de terrain : l'outil
indispensable pour se rendre compte de la réalité des
prisons J'ai cherché à comprendre comment
s'organise l'accompagnement des détenus dans leurs démarches.
Travaillant au sein d'une Maison d'arrêt, j'ai demandé
l'autorisation au Directeur de l'établissement pénitentiaire de
pouvoir faire parvenir un questionnaire aux détenus pour qu'ils puissent
me renseigner sur leurs besoins et leurs points de vue sur l'accompagnement
dans les démarches d'insertion sociale et professionnelle auquel ils ont
accès (annexe1). Le questionnaire que j'ai choisi est quantitatif et
qualitatif afin de recevoir des données sur les
besoins et points de vue de chacun. 3
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J'ai travaillé aux côtés de surveillants
pénitentiaires, j'ai pu m'entretenir sur leur rôle, leurs missions
et ce qu'ils peuvent réellement effectuer en réalité face
à une population de plus en plus nombreuse (annexe2).
Après une demande auprès du directeur du SPIP,
j'ai pu m'entretenir avec une conseillère pénitentiaire
d'insertion et de probation qui m'a fait part de son travail (annexe3), m'a
expliqué le déroulement et l'organisation, les besoins et
règles du système judiciaire mais également de me
préciser les différentes caractéristiques
d'aménagement de peine que les détenus peuvent, sous certaines
conditions, obtenir.
L'échange de mails avec le Conseiller Pôle emploi
a pu permettre de mettre en place des actions et un suivi.
J'ai effectué des entretiens avec des détenus
pour comprendre les ressentis face à un manque d'accompagnement dans
leurs démarches et j'ai souhaité clôturer mes entretiens
avec l'officier ATF, responsable des activités, du travail et de la
formation, dont la grille d'entretien (annexe4) a permis de m'éclairer
sur le fonctionnement de la vie en établissement pénitentiaire
mais également du parcours pour pouvoir bénéficier
d'activités, d'un rendez vous, d'un travail, d'une formation ou autre.
J'ai privilégié la création d'un tableau (annexe5) pour
réunir toutes mes données dans lequel je fais ressortir d'un
côté les moyens humains et actions présentes et de l'autre
les besoins recensés par les détenus et leurs points de vue.
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