Conclusion
Cette hantise des populations gévaudannaises du
péché mortel, qui n'est autre que la conséquence d'une
rhétorique cléricale intégrée, est le témoin
d'un imaginaire. Résultat d'une culture propre à une
époque et à une région, cet imaginaire, empreint de
mysticisme, est le terreau fertile où peut se développer le
récit qui mène à une croyance. Comme nous le verrons dans
la suite de cette étude, la succession des incidents liés aux
ravages de la Bête du Gévaudan dans une région de ce type
ne manquera pas, et cela est valable pour la presse aussi bien que pour les
populations locales mais pour des raisons différentes, de contribuer
à la mise en place d'une narration particulière
128 CABANEL Patrick, Op. cit., p. 46.
129 Ibidem
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CHAPITRE III
De la prédation du loup au carnage de la
Bête
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