Les conséquences de la desinformation médiatique sur la population kinoise( Télécharger le fichier original )par bahati kasindi institut facultaire des sciences de l'information et de la communication - Gradué en journalisme 2014 |
1.2.2 DELIBEREMENTDélibérer ici c'est faire un choix libre d'orienter son information vers la désinformation. C'est décider librement, opter pour la désinformation pour répondre à un but précis ou une finalité précise. Cela demande au moins chez l'acteur, sa volonté, la connaissance de sa finalité, même si ceux qui reprennent ou les propagateurs de l'information peuvent être inconscients du processus. Il est important de noter que celui qui se ment à soi-même par erreur ou aveuglement idéologique ne peut en aucun cas désinformer mais seulement répandre la désinformation.
1.2.3 INFORMATIONSL'information est du ressort de la description ou des reportages de la réalité ou des faits réels. C'est aussi ce qui requiert des relations des faits, de descriptions de la réalité, non des simples jugements moraux ou opinions. La désinformation a pour base la description d'événements fictifs; c'est le contraire de l'information. 1.2.4 FAUSSETELa fausseté est le contraire de la réalité. Elle implique que l'information comporte des affirmations contraires à la réalité ou recadrées de façon en altéré l'interprétation. Il ne s'agit pas de simple rhétorique, d'exagération, qui ne constitue pas un processus de falsification. Il ne s'agit pas non plus de constructions ou explications de la réalité à l'aide de stéréotypes ou catégorie idéologique. La fausseté c'est le mensonge. Ce dernier dans la désinformation porte sur la réalité qu'il décrit, la personne ou l'appartenance de qui la rapporte et sur le but de son énonciation qui est de provoquer un dommage. Et un jeu à trois : initiateur, public et victime. La désinformation fait souvent appel à des véritables mises en scène ou la construction d'apparences de réalité. Cela marque la frontière entre la falsification et la simple illusion. Les politiques de « deux poids deux mesures » dans la présentation des faits par les médias, lorsqu'ils donnent le plus de place à ce qui accable un camp plutôt qu'un autre ou les procédés de ceux qui n'appliquent pas les mêmes critères d'indignation en fonction d'un régime ne constituent pas la désinformation. 1.2.5 INFLUENCER UNE OPINIONCela revient à dire que l'on cherche à imposer une croyance ou des attitudes à un public plutôt qu'une décision à un responsable, même si les deux peuvent se combiner. Ce publique peut être l'opinion adverse, des alliés, des neutres ou l'opinion internationale en générale ; on peut viser le grand public ou des cercles restreints. La désinformation se distingue de ce fait de l'intoxication qui est la fourniture délibérée d'éléments de décision erronée. La désinformation n'est possible que là où existe un public, un lieu de débat et une pluralité d'opinions et de connaissances. Elle n'a de sens que là ou sont en concurrence diverses sources de savoir et diverses interprétations16(*). Dans la même d'influence d'opinions, un exemple pour illustrer le concept de désinformation se situerait dans les pays à régime totalitaire. Sous ce régime, on trouve la vérité officielle au côté de la quelle il y a aussi la rumeur clandestine. Le dictateur dicte ce qui doit être su et cru, et pour y résister, on ne peut que recourir à la propagation clandestine d'une contre-information. La désinformation n'est donc possible que là où il y a connaissance imparfaite de la réalité, non-fiction absolue, là où règne au moins un pluralisme apparent17(*). La désinformation, toujours négative et agressive, diffère de la publicité commerciale, de l'endoctrinement, etc. dont la finalité est d'obtenir l'adhésion. C'est pourquoi elle recourt à l'imputation d'actes ou d'intention inavouables. En termes simples, la désinformation accroit la confusion et le désordre. Elle devient sans nul doute, le contraire de l'information au sens étymologique : qui consiste à la mise en forme des connaissances. Ceci se réalise à travers deux dimensions de la croyance qu'elle suscite : d'une part, comme incitation propageant des passions et des sentiments de manière quasi épidémique, telle de la haine, et, d'autre part, comme représentation erroné, confuse, biaisée de la réalité. * 16 F. Bernard Huyghe «Information, pouvoir et usage : l'info stratégie; stratégie information », sur www.huyghe.fr * 17 Idem |
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