B. SOL
Il convient de choisir un sol qui puisse tamponner les
variations climatiques, ayant une bonne capacité de rétention
d'eau, contenant une proportion sensiblement égale d'argiles, de limon,
de sable et un pH variant entre 4,5 à 8,7 (JACQUOT ; 1986).
Sur les terres acides et surtout en riziculture pluviale, on
observe régulièrement une carence en phosphore ainsi que des
phénomènes de toxicité due à l'aluminium
échangeable et au manganèse. Un pH trop bas est corrigé
par des amendements calcaires. Une carence en zinc peut se manifester sur les
sols calcaires. Le riz tolère une salinité modérée.
(RAEMAEKERS, 2001).
Dans certaines zones à forte sensibilité
érosive il faut absolument conserver les sols par les techniques de
cultures en terrasses (cultures à courbe de niveau), la confection des
haies antiérosives pour la bonne gestion du sol (FAO, Sd).
Les sols très sensibles à l'érosion, peu
profonds et dont les pentes dépassent 15 pourcent ne conviennent en
aucun cas aux terrasses en gradin Par contre, même avec une pente de plus
de 15 pourcent si le sol est profond et moins sensible à
l'érosion, on peut envisager d'établir des terrasses en gradins,
notamment lorsque la pente est inférieure à 30 pourcent
(FAO ; sd).
I.2. MORPHOLOGIE, MODE DE
REPRODUCTION ET CLASSIFICATION
1.2.1. MORPHOLOGIE
L'oryza sativa (2n=24) est une graminée
annuelle à tiges érigées se terminant par une panicule
portant des fleurs hermaphrodites.
Les racines primaires qui sortent de la radicule ont une vie
éphémère. Les racines secondaires adventives de la jeune
tige puis sur des noeuds supérieurs, favorisent la reprise du
plant...
Le développement du système racinaire
dépend surtout du type de sol. Les racines sont
généralement concentrées dans les 20 à 25 premiers
centimètres du sol, cette profondeur pouvant ne pas dépasser 15
centimètres dans les sols lourds et atteindre 50 centimètres dans
les sols légers. (RAEMAEKERS, 2001), chaque racine porte 10 à 30
radicelles avec des poils absorbants (HUBERT, sd).
La tige primaire donne naissance à des talles à
partir de bourgeons situés sur les noeuds ; Ces talles de premier
ordre peuvent produire des talles de second ordre et ceux-ci
éventuellement des talles de troisième ordre. Une plante donne en
générale 3 à 10 talles productives, selon les
variétés et les conditions culturales.
Une tige produit environ 10 à 20 feuilles dont les plus
anciennes se dessèchent ne laissant que 5 à 10 feuilles à
la fois (DE DATTA, 1981) ; Les feuilles sont sessiles, alternes comprenant
une gaine, deux auricules (ou oreillettes) et d'une ligule (HUBERT, sd). Le
limbe, généralement pileux, mesure 30 à 50
centimètres de long et 1 à 1,5 centimètre de large. La
gaine enserre entièrement l'entre-noeud, les auricules sont
situées de part et d'autre à la base du limbe et la ligule est
une structure membraneuse, triangulaire, souvent bifide de 10 à 45
millimètre qui prolonge la partie supérieure de la gaine. La
dernière feuille paniculaire, parfois appelée pavillon ou
étendard (DE DATTA, 1981).
La particularité du riz, est que les feuilles sont
constituées d'un réseau de lacunes aérifères
capables d'absorber l'oxygène atmosphérique qui est
transporté vers les racines à travers ces réseaux. De
même tous les organes de la plante ont une structure
aérenchymateuse, ce qui la rend capable de pousse dans l'eau
stagnante.
Le noeud de la feuille paniculaire se prolonge par le
pédoncule qui à partir de la première ramification porte
le nom de rachis. Celui-ci se ramifie en racémes puis en
racémules qui supportent par des pédicelles les épillets
uniflores. La cupule relie le pédicelle à l'épillet. La
conformation, et surtout la texture des tissus de la cupule influent sur
l'égrainage spontané au champ et l'aptitude au battage.
L'épillet comporte deux glumelles de 2 à 3mm,
imbriquées l'une dans l'autre et leur réunion à
l'extrémité supérieure forme l'apicule, de couleur parfois
différente de celle des glumelles. La nervure centrale de la glumelle
inférieure peut être prolongée d'une barbe (arête).
Les glumelles sont plus ou moins pileuses selon les variétés (DE
DATTA, 1981) ; L'inflorescence est une fleur hermaphrodite renferme 6
étamines avec anthères cylindriques à 2 lobes, 1 ovaire
à 1 ovule, un style très court à 2 stigmates, 6 plumeux
(HUBERT, sd). La floraison dure de 5 à 10 jours et commence par les
fleurs supérieures ; L'autofécondation approche de 100
pourcent (DE DATTA, 1981) ; Le nombre d'épillet par panicule est
une composante du rendement pour autant que ces épillets se
développent et se remplissent de matière nutritive (VANDENPUT,
1981).
Les panicules sont érigées, recourbes ou
pendantes à maturité selon les variétés. Les
panicules du riz varient considérablement par leur longueur, par
l'épaisseur des ramifications et par le nombre de grains. Chaque
panicule produit normalement 75 à 150 grains.
Les grains de riz ou paddy sont constituées du caryopse
entouré des glumes et des glumelles. Un grain mesure 3,5 à 14,5mm
de longueur ; 1,7 à 3,7mm de largeur et 1,3 à 2,3mm
d'épaisseur.
La partie externe du caryopse, péricarpe et
tégument séminal est de couleur blanchâtre, brunâtre,
rougeâtre, ou noirâtre. L'endosperme est en général
opaque ou translucide avec une tache blanchâtre centrale plus ou moins
développée selon les variétés. Parfois l'endosperme
est légèrement rougeâtre. Certaines variétés
produisent de grains aromatiques (DE DATTA, 1981).
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