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Essai d'adaptation de quelques variétés de riz pluvial (oryza sativa : irat112, irat13 et r66) dans les conditions agro-écologiques de territoire de Masisi, cas du village de Sake en RDC

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par Patrick Ikunji
UNIGOM - Ingénieur agronome 2013
  

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CHAPITRE PREMIERE : GENERALITE SUR LE RIZ.

I.1.ORIGINE, AIRE DE CULTURE ET EXIGENCES ECOLOGIQUES.

I.1.1. ORIGINE.

Il existe incontestablement deux centres d'origine des riz cultivés l'un en Extrême-Orient probablement d'Oryza sativa l'autre en Afrique occidentale l'oryza glaberima ; Le riz asiatique Oryza sativa a été domestique à une époque très ancienne au Sud-est de l'Asie, vraisemblablement dans le sud de l'Inde peut-être même en Indochine où son ancêtre Oryza fatua vit encore à l'état sauvage, notamment autour de Grands Lacs du cambodge (ANDRE, 1967). On peut signaler que le riz cultivé africain, L'Oryzaglaberima, s'est rependu en Afrique de l'Ouest probablement depuis quelque 2000 ans (ARRAUDEAU M, 1998).

De l'Inde, le riz asiatique mondialement rependu, est passé en Iran ; Son introduction en Grèce et dans les régions voisines du bassin méditerranéen remonterait aux expéditions d'Alexandre le Grand qui atteignirent l'Indus en 334-324 av.J.C (DE DATA, 1981).

L'introduction du riz asiatique en Afrique a pu se faire vers le 16ièm siècle, dans les régions orientales, probablement prés de Zanzibar, et par les marchands arabes (ARRAUDEAU M, 1998).

En Afrique d'Ouest, les Portugais introduisirent la culture du riz asiatique, il y a 300 à 400ans (DE DATA, 1981).

I.1.2. AIRE DE CULTURE.

L'aire de culture d'O. sativa généralement comprise entre les latitudes 45° Nord et 30°Sud, embrasse tout le continent africain. Les latitudes extrêmes sous lesquelles s'observe la culture du riz sont situées en Chine (Aixie) à 50° Nord et en Australie (Nouvelle-Galles du Sud) à 35° Sud. L'altitude atteinte par la culture est fonction du degré de résistance des variétés aux basses températures (RAEMAEKERS, 2001). Sa culture s'élève jusqu'à 2000m dans les régions tropicales mais elle est cantonnée en plaine dans les régions tempérés (VANDENPUT R. ; 1981).

Pour l'O. glaberima, son aire de culture est correspond à l'endroit où elle est cultivée, dans l'Afrique de l'Ouest, et sa production reste faible (SONGBO, 2012).

I.1.3. EXIGENCES ECOLOGIQUES.

A. CLIMAT.

Les besoins en eau du riz pluvial dépendent du cycle de la variété cultivée et du climat local qui régit l'importance de la transpiration de la plante (JACQUOT M. 1980) ; D'où, 80% de cette eau dans le monde provient directement de la pluie (ARRAUDEAU M, 1998).

Les périodes critiques pour l'alimentation en eau sont, par ordre d'importance, la floraison puis la première moitié de la phase reproductive au cours de laquelle les panicules se développent dans les graines (RAEMAEKERS, 2001). A ces périodes critiques, les besoins sont compris entre 4,50 mm pour les variétés à cycle court et 6,50 mm pour des variétés à cycle long. Pendant la phase critique de l'épiaison jusqu'au stade grain laiteux, les besoins en eau sont élevés en général, de l'ordre de 5 à 6 mm par jour (JACQUOT M. 1986) ; Et cela fait que, en riziculture pluviale, une pluviosité bien répartie de 800 à 1000 mm suffit pour un cycle végétatif de 4 à 5 mois (SONGBO, 2011).

La température influence la production de culture du riz de manières diverses et complexes, directement et indirectement (ARRAUDEAU, 1998). Il est une plante C3 dont l'efficience photosynthétique est diminuée par la photo-respiration (RAEMAEKERS, 2001). Bien que l'on considère le riz comme une plante adaptée aux hautes températures, il existe pour chaque stade de croissance une température optimale au-delà de laquelle une élévation de température, en accentuant la photo-respiration, se traduit par une diminution de production de biomasse. Le tableau 1 donne les exigences en température de la culture du riz différents stades de croissance et développement.

Tableau n°1 : Les besoins en température riz en différentes phases de croissance et développement

PHASES DE CROISSANCE

TEMPERATURES

MILIEU DE REFERENCE

OBSERVAT°.

Minimum

Optimum

Maximum

Germination

13°C

30 à 35°C

40°C

E et A

V.Indica

11 à 13°C

-

-

E et A

V. Japonica

Tallage

15°C

32 à 34°C

40°C

E et S

-

Epiaison

22 à 25°C

35°à37°C

40°C

A

-

Floraison

15 à 20°C

22 à 32°C

50 à 55°C

A

-

Pollinisation

-

26 à 37°C

-

A

-

Germination de pollen

20°C

30°C

38°C

A

-

Maturation

19 à 20°C

30 à 32°C

30 à 32°C

A

-

Source : ANDRE ; 1967

Légende :E=Eau ; S=Sol ; A=Atmosphère

L'ensoleillement joue un rôle important sur la croissance et le rendement du riz en favorisant le tallage et en augmentent le nombre d'épillet par panicule et les poids de 1000 grains. Un minimum de 400 heures d'insolation durant les deux-derniers mois de la culture, dont 220 à 240 heures durant le dernier mois, sont nécessaires pour obtenir de hauts rendements. (SONGBO, 2011).

Les rendements les plus élevés sont obtenus sous forte luminosité : 400cal/jours/centimètre carré (DOBELMANN, 1981).

L'effet le plus spectaculaire du vent est la verse qui, lorsqu'elle est précoce, peut sérieusement affecter le rendement. On observe des vents chargés de sable dans les régions sahéliennes d'Afrique, qui déchirent les feuilles de la culture baissent la fertilité des épillets. Et les vents froids humides favorisent les maladies (ANDRE, 1967).

L'incidence de vent sur la fertilité des épillets est souvent exagérée, seuls des vents forts dont la vitesse dépasse au moins 40km/h et réguliers (3h/jour durant 3 semaines) peuvent provoquer la coulure(RAEMAEKERS,2001).

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe