CHAPITRE PREMIERE : GENERALITE
SUR LE RIZ.
I.1.ORIGINE, AIRE DE CULTURE ET
EXIGENCES ECOLOGIQUES.
I.1.1. ORIGINE.
Il existe incontestablement deux centres d'origine des riz
cultivés l'un en Extrême-Orient probablement d'Oryza
sativa l'autre en Afrique occidentale l'oryza glaberima ; Le
riz asiatique Oryza sativa a été domestique à une
époque très ancienne au Sud-est de l'Asie, vraisemblablement dans
le sud de l'Inde peut-être même en Indochine où son
ancêtre Oryza fatua vit encore à l'état sauvage,
notamment autour de Grands Lacs du cambodge (ANDRE, 1967). On peut signaler que
le riz cultivé africain, L'Oryzaglaberima, s'est rependu en
Afrique de l'Ouest probablement depuis quelque 2000 ans (ARRAUDEAU M, 1998).
De l'Inde, le riz asiatique mondialement rependu, est
passé en Iran ; Son introduction en Grèce et dans les
régions voisines du bassin méditerranéen remonterait aux
expéditions d'Alexandre le Grand qui atteignirent l'Indus en 334-324
av.J.C (DE DATA, 1981).
L'introduction du riz asiatique en Afrique a pu se faire vers
le 16ièm siècle, dans les régions orientales, probablement
prés de Zanzibar, et par les marchands arabes (ARRAUDEAU M, 1998).
En Afrique d'Ouest, les Portugais introduisirent la culture
du riz asiatique, il y a 300 à 400ans (DE DATA, 1981).
I.1.2. AIRE DE CULTURE.
L'aire de culture d'O. sativa
généralement comprise entre les latitudes 45° Nord et
30°Sud, embrasse tout le continent africain. Les latitudes extrêmes
sous lesquelles s'observe la culture du riz sont situées en Chine
(Aixie) à 50° Nord et en Australie (Nouvelle-Galles du Sud)
à 35° Sud. L'altitude atteinte par la culture est fonction du
degré de résistance des variétés aux basses
températures (RAEMAEKERS, 2001). Sa culture s'élève
jusqu'à 2000m dans les régions tropicales mais elle est
cantonnée en plaine dans les régions tempérés
(VANDENPUT R. ; 1981).
Pour l'O. glaberima, son aire de culture est
correspond à l'endroit où elle est cultivée, dans
l'Afrique de l'Ouest, et sa production reste faible (SONGBO, 2012).
I.1.3. EXIGENCES ECOLOGIQUES.
A. CLIMAT.
Les besoins en eau du riz pluvial dépendent du cycle de
la variété cultivée et du climat local qui régit
l'importance de la transpiration de la plante (JACQUOT M. 1980) ;
D'où, 80% de cette eau dans le monde provient directement de la pluie
(ARRAUDEAU M, 1998).
Les périodes critiques pour
l'alimentation en eau sont, par ordre d'importance, la floraison puis la
première moitié de la phase reproductive au cours de laquelle les
panicules se développent dans les graines (RAEMAEKERS, 2001). A ces
périodes critiques, les besoins sont compris entre 4,50 mm pour les
variétés à cycle court et 6,50 mm pour des
variétés à cycle long. Pendant la phase critique de
l'épiaison jusqu'au stade grain laiteux, les besoins en eau sont
élevés en général, de l'ordre de 5 à 6 mm
par jour (JACQUOT M. 1986) ; Et cela fait que, en riziculture pluviale,
une pluviosité bien répartie de 800 à 1000 mm suffit pour
un cycle végétatif de 4 à 5 mois (SONGBO, 2011).
La température influence la production de culture du
riz de manières diverses et complexes, directement et indirectement
(ARRAUDEAU, 1998). Il est une plante C3 dont l'efficience
photosynthétique est diminuée par la photo-respiration
(RAEMAEKERS, 2001). Bien que l'on considère le riz comme une plante
adaptée aux hautes températures, il existe pour chaque stade de
croissance une température optimale au-delà de laquelle une
élévation de température, en accentuant la
photo-respiration, se traduit par une diminution de production de biomasse. Le
tableau 1 donne les exigences en température de la culture du riz
différents stades de croissance et développement.
Tableau n°1 : Les besoins
en température riz en différentes phases de croissance et
développement
PHASES DE CROISSANCE
|
TEMPERATURES
|
MILIEU DE REFERENCE
|
OBSERVAT°.
|
Minimum
|
Optimum
|
Maximum
|
Germination
|
13°C
|
30 à 35°C
|
40°C
|
E et A
|
V.Indica
|
11 à 13°C
|
-
|
-
|
E et A
|
V. Japonica
|
Tallage
|
15°C
|
32 à 34°C
|
40°C
|
E et S
|
-
|
Epiaison
|
22 à 25°C
|
35°à37°C
|
40°C
|
A
|
-
|
Floraison
|
15 à 20°C
|
22 à 32°C
|
50 à 55°C
|
A
|
-
|
Pollinisation
|
-
|
26 à 37°C
|
-
|
A
|
-
|
Germination de pollen
|
20°C
|
30°C
|
38°C
|
A
|
-
|
Maturation
|
19 à 20°C
|
30 à 32°C
|
30 à 32°C
|
A
|
-
|
Source : ANDRE ; 1967
Légende :E=Eau ;
S=Sol ; A=Atmosphère
L'ensoleillement joue un rôle important sur la
croissance et le rendement du riz en favorisant le tallage et en augmentent le
nombre d'épillet par panicule et les poids de 1000 grains. Un minimum de
400 heures d'insolation durant les deux-derniers mois de la culture, dont 220
à 240 heures durant le dernier mois, sont nécessaires pour
obtenir de hauts rendements. (SONGBO, 2011).
Les rendements les plus élevés sont obtenus sous
forte luminosité : 400cal/jours/centimètre carré
(DOBELMANN, 1981).
L'effet le plus spectaculaire du vent est la verse qui,
lorsqu'elle est précoce, peut sérieusement affecter le rendement.
On observe des vents chargés de sable dans les régions
sahéliennes d'Afrique, qui déchirent les feuilles de la culture
baissent la fertilité des épillets. Et les vents froids humides
favorisent les maladies (ANDRE, 1967).
L'incidence de vent sur la fertilité des
épillets est souvent exagérée, seuls des vents forts dont
la vitesse dépasse au moins 40km/h et réguliers (3h/jour durant 3
semaines) peuvent provoquer la coulure(RAEMAEKERS,2001).
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