II- INTERPRETATION DES
RESULTATS DES ENQUETES SUR TERRAIN
Nous constatons après l'étude sur terrain
que 79% de la population enquêtée a connaissance du muay thaï
(des efforts de communication restent encore à faire), surtout au niveau
des adolescents (16-21 ans), et ce essentiellement par la
télévision (les chaines télévisées
européennes) et parce qu'ils connaissent directement ou indirectement
des personnes le pratiquant. Par ailleurs, 35 % (contre 44% pour les hommes)
des femmes connaissaient le muay thaï et 21% des enquêtées
seraient prêtes à le pratiquer ; ce qui est plutôt
satisfaisant vu qu'il y a encore une décennie, la quasi-totalité
d'entre-elles ne s'imaginaient même pas pratiquer un tel sport.
Outre cela, nous constatons que le muay thaï est
surtout apprécié pour son efficacité en
self-défense contre des rixes ou des agressions dans la rue. En
revanche, si l'on rechigne à le pratiquer c'est essentiellement
parce-que l'on le trouve violent et/ou trop exigeant physiquement.
Concernant l'aspect de la commercialisation des
articles de sport de combat, la majorité des enquêtés
seraient prêts à en acheter que si ils pratiquent un sport de
combat ou dans le cas de non pratique d'une discipline de combat se serait pour
faire chic, « être fashion » (être
stylé, être à la mode) ; mais bien sûr il
faudrait que les produits soient ne soient pas chers.
Le muay thaï commence à se faire connaitre
par la population surtout au niveau de la jeunesse. Par ailleurs, depuis 1998
le taux d'évolution d'adhérents ne fait que croître. Et
pour promouvoir le muay thaï en Cote d'Ivoire, la FIMDA a
décidée de populariser la discipline à travers des
caravanes sur le territoire national, organiser chaque année des combats
hors de la ville d'Abidjan et favoriser la création de clubs à
l'intérieur du pays. Intention ? Faire du muay thaï le sport
de combat le plus prisé par toutes les couches socioprofessionnelles sur
toute l'étendue du territoire national, d'ici l'horizon 2025.
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