4.1.2. Les
priorités des Bailleurs de fonds et l'approche programme
4.1.2.1. Les autres interventions en
matière de jeunesse
En dehors des Maisons des jeunes et le programme du MJS, on a
observé beaucoup d'initiative en faveur des jeunes surtout en
matière d'éducation et de santé ces derniers temps.
Pourtant, par rapport aux enjeux auxquels font face les jeunes, ces
interventions - encore disparates, concentrées pour la plupart aux
centres urbains- ont peu d'impacts sur la majorité des jeunes.
Il est impossible dans le cadre de ce travail d'inventorier
toutes les institutions qui travaillent dans le domaine de la jeunesse. On peut
regrouper ces intervenants selon les institutions étatiques, les ONGs
nationales et les institutions internationales :
Pour le premier groupe, ce sont souvent des ministères
comme ceux de la Santé (Santé de la Reproduction
des Adolescents, Santé Scolaire) et de
l'Enseignement (Enseignement Général, technique et professionnel)
qui ont des activités qui touchent directement des jeunes. Pour les
sociétés et entreprises privées, on a remarqué
l'existences des activités sportives et appui aux activités
culturelles. C'est au niveau des ONGs nationales et internationales et des
institutions confessionnelles qu'on rencontre le plus des activités en
faveur des jeunes dans le domaine de développement économique,
social et culturel (activités à caractère culturel,
assistance et aide humanitaire, formation et insertion professionnelle,
santé préventive et curative, éducation à la vie
familiale, encadrements divers et loisirs.
Les agences du système des Nations unies, par exemple,
interviennent dans le domaine de la jeunesse par rapport à leur mandat
respectif (santé, AGER, formation...). Le plus important actuellement
est fait avec le PNUD, projet de création d'emplois pour les jeunes
intitulé « Promotion de l'emploi et des revenus »
(PER) s'étalant sur quatre ans (2005-2009). Il s'agit en particulier de
créer 15.000 emplois pour l'année 2006, ainsi 10% des demandes
seront acceptées suivant le secteur d'activités et doivent
répondre aux besoins des marchés national et international.
L'objectif est d'intégrer les jeunes dans la vie active en assurant leur
professionnalisation dans le secteur formel de production.
Ces différentes interventions ne constituent en aucune
façon de concurrence pour les MJ. Au contraire, bon nombre
d'intervenants invitent le MJS de coordonner les activités pour avoir
plus de synergie, de complémentarité et d'impacts. Et, par
rapport aux défis et la demande, les offres sont encore largement
insuffisantes.
4.1.2.2. L'approche programme (AP)
L'AP est un processus qui permet aux gouvernements d'articuler
les priorités nationales et de réaliser les objectifs de
développement humain durable (DHD) dans un cadre cohérent et
participatif. Il s'agit d'une approche logique qui intègre les processus
de planification et de la gestion, à tous les niveaux, tout effort de
développement national. L'AP permet à tous les donateurs, sous la
conduite du gouvernement, de fournir un appui à plusieurs
éléments du programme cadre national (le DSRP et le MAP) et en
tenant compte de leur avantage comparatif. C'est ainsi qu'au niveau du
Système des Nations Unies, l'approche programme se traduit dans
l'élaboration et la mise en oeuvre du Plan cadre des Nations Unies pour
le développement (UNDAF). Il s'agit de prendre en compte les
priorités de l'Etat, en fonction du mandat spécifique de chaque
agence, comme activités dans le plan de travail.
Pour le gouvernement, l'AP est un instrument qui renforce la
propriété et la direction nationale dans le cadre du processus de
développement. Elle encourage aussi l'intégration des
investissements financiers, la coopération technique et l'identification
de l'appui nécessaire. Troisièmement, elle harmonise l'appui
provenant de différentes sources extérieures avec le programme
cadre national, ce qui a pour effet de maximiser la mobilisation des ressources
intérieures et extérieures.
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