2.5.3.2 Présentation en siège
La présentation en siège entraîne
cliniquement une augmentation moindre du volume de l'utérus. Or selon
l'étude de Brezinka en 1988, près de la moitié des femmes
présentaient un foetus en siège au cours de leur grossesse
déniée jusqu'à l'accouchement.
Université Nice Sophia Antipolis - École de
Sages-femmes de Nice page 43/89
2.5.3.3 Diagnostic précédent
d'incapacité à procréer
La littérature fait état de nombreux cas de
dénis de grossesse chez des femmes qui ne se croyaient pas ou plus
capables de tomber enceinte. On dénote donc comme facteurs favorisants
des antécédents de fausse couche à
répétition, des échecs répétés en
PMA, des patientes déclarées stériles ou supposées
ménopausées.
G. Guernalec-Levy [14] rapporte également le cas d'une
patiente, « Cathy », marquée par une précédente
grossesse difficile et accouchée prématurément à 5
mois de gestation du fait de son utérus bicorne. Durement
éprouvée par son parcours d'infertilité, cette grossesse
à haut risque et par le long et incertain séjour de sa
première fille en réanimation néonatale, Cathy
s'était persuadée qu'elle ne voulait et surtout ne pouvait plus
tomber enceinte à cause de sa malformation utérine. C'est
pourtant dix mois plus tard qu'elle accouchera inopinément, après
un déni total et sous contraception, d'une deuxième fille en
parfaite santé de 3,4 kilos.
2.5.3.4 Ages extrêmes
La grossesse adolescente, contexte oblige, fait encore moins
souvent l'objet d'études concernant le déni de grossesse.
D'après Emmanuelle Godeau [10], médecin de santé publique,
le déni chez la jeune fille est majoritairement lié à une
méconnaissance de son propre corps et des signes de grossesse.
Chez la femme de plus de 40 ans, une perturbation ou un
arrêt des cycles menstruels entraînerait un certain scepticisme
quant à une grossesse débutante, faisant plutôt croire
à l'entrée en ménopause.
2.5.3.5 Isolement social
L'éloignement familial et l'absence de conjoint
constitueraient un facteur
favorisant.
2.5.3.6 Facteurs de stress psychosociaux
Ces facteurs très divers peuvent être
considérés comme aigus (séparation d'avec le conjoint,
décès brutal d'un proche en période
périconceptionnelle ou à distance) ou bien chroniques (conflits
de couple, départ du foyer parental...).
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