La crainte révérencielle prévue
à l'article 82 du Code Pénal est plutôt une excuse
atténuante dont bénéficie l'infracteur mineur de dix-huit
ans ayant agi sous la contrainte de ceux qui en ont la garde, et aux
subordonnés agissant sous la contrainte de leurs chefs.
L'obéissance à l'autorité
légale (article 83 du Code Pénal) n'est pas non plus une
circonstance atténuante, mais une excuse absolutoire, dès-lors
que l'ordre n'est pas manifestement illégitime.
Par conséquent, la question ci-dessus est
doublement erronée.
- L'une des éditions les plus
rediffusées de notre corpus est celle portant sur le thème de
« La Vente au Enchères » (07, 21 et 23 juin 2007, 31
janvier et 02 février 2009). Au cours de ladite édition, le
présentateur a, entre autres, posé à l'huissier de
Justice invité (Me Alain NGONGANG SILME) les questions suivantes:
*« Et lorsque l'huissier de justice, qui
intervient avant le commissaire-priseur, va saisir les biens, où les
garde-t-il ? »
* « Lorsque les biens ont été
saisis, le commissaire-priseur va les récupérer : quelles
sont les formalités qu'il remplit avant de lancer la vente ?
Comment la vente se déroule-t-elle concrètement sur le
terrain ? »
Observations : Conformément aux
dispositions de l'article 1er alinéa 3ème du Décret
n° 79/448 du 05 novembre 1979 (modifié par le Décret n°
85/238 du 22 février 1985 et par celui n° 98/170 du 27 août
1998) Portant Réglementation Des Fonctions Et Fixant Statut Des
Huissiers De Justice, les huissiers de justice au Cameroun « exercent
en outre les fonctions de commissaire-priseur.»
Autrement dit, en l'actuel de la législation
camerounaise, il n'existe pas de commissaire-priseur exerçant des
fonctions distinctes de celles de l'huissier de Justice.
Par conséquent, les deux questions ci-dessus
posées par le présentateur du Point De Droit sont juridiquement
erronées.
Ces multiples formulations juridiquement
erronées des questions posées par le présentateur à
ses invités laissent entrevoir l'inadéquation de son background
intellectuel pouvant ne pas lui permettre de les relancer spontanément
quand ils commettent des erreurs juridiques au cours des interviews. Certaines
de ses certitudes juridiques qu'il nous a laissé apercevoir semblent
d'ailleurs traduire davantage cette inadéquation.
d) Certitudes juridiques erronées du
présentateur.
Francis Balle suggère au journaliste de
cultiver un esprit de liberté, et sans doute pense-t-il aussi que le
journaliste devrait être autant libre vis-à-vis de ses propres
opinons, car « Sans le souci et le goût de la liberté,
la recherche de la vérité est guettée par l'esprit de
certitude, par l'arrogance de la certitude, la quête de
vérité est dévoyée et bientôt
remplacée par la volonté de conquête, trop sûre
d'elle, à l'évidence, pour ne pas être
intolérante.
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