L'hypothèse de la gratuité de l'information
signifie que les prix reflètent toute l'information. Or en
réalité, cette hypothèse n'est pas vérifiée
suite aux coûts de collecte et de traitement de l'information.
Grossman et Stiglitz (1980), supposent que dans un
marché financier il existe deux catégories d'agents :
Des agents informés qui achètent une information
à un certain coût, et d'autres non informés qui observent
seulement les prix. Ainsi les informations vont être
transférées aux agents non informés à travers les
prix, puisque le prix reflète toutes les informations disponibles.
Ceci implique que chaque agent informé jugera inutile
de perdre de l'argent dans l'acquisition de l'information que d'autres agents
qui ne font qu'observer auront de toute façon, et donc si tous les
agents informés font de même ils risquent de prendre des
décisions à travers des prix qui ne contiendront aucune
information.
b.
L'hypothèse d'anticipations rationnelles : les différentes
insuffisances
Selon la définition de la théorie d'efficience,
les agents doivent être rationnels dans leurs comportements et leurs
anticipations, c'est-à-dire ils prennent leurs décisions et
forment leurs anticipations en se basant sur l'ensemble des informations
disponibles.
Or, en réalité, le comportement des
investisseurs n'est souvent pas rationnel et ce pour plusieurs raisons comme le
besoin de liquidité et la non compréhension du fonctionnement du
marché.
L'existence des investisseurs irrationnels a été
mise en évidence aux Etats Unis par Black (1986) et les
conséquences de leur présence ont été
pluparticulièrement étudiées par Delong, scleifer, Summers
et Waldman (1990). En France, Alamagny (1993), qui définit ce type
d'investisseurs comme « des agents non informés ou
pressés dont la demande de titres est aléatoires »
montre que les investisseurs irrationnels sont responsables d'environ 20% de la
volatilité excessive des rentabilités.
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