Etude de l'efficience des marchés financiers. Applications au Tunindex 20( Télécharger le fichier original )par Firas Baccar Institut des hautes études commerciales de Carthage - Master finance d'entreprises et des marchés 2012 |
1.5.3 Les anomalies des rendements des cours boursiersPlusieurs auteurs ont soulevé un certain nombre d'aspects du comportement des prix des actions en bourse qui semblent, à prime abord être incompatibles avec l'hypothèse d'efficience. En effet, plusieurs anomalies sont à l'origine du phénomène des variations excessives ou subites des rendements boursiers. Nous en citons quelques unes : ? L'effet janvier : L'effet changement de mois est attribué au fait que les titres enregistrent des rendements plus élevés lors des changements de mois, généralement le dernier jour du mois et les trois premiers jours du mois suivant. Plusieurs études ont mis en évidence cet effet, telles que celles de ARIEL4(*) (1987), PENMAN5(*) (1987). ? L'effet weekend : L'effet weekend est appelé aussi effet jour, effet lundi et l'effet d'un autre jour a suscité un intérêt certain. De nombreuses études révèlent un effet weekend à la bourse caractérisé par un rendement moyen journalier différent. De manière générale, le lundi admettrait un rendement moyen faible, voire négatif, alors que le rendement moyen quotidien le plus élevé surviendrait le mercredi ou le vendredi. Cet effet se traduit dans tous les cas par une rentabilité faible ou négative en début de semaine compensé par une rentabilité plus importante en milieu ou fin de semaine. ? L'effet taille : L'effet taille a été mis en évidence sur différentes places financières tels que le marché américain et le marché parisien, BANZ6(*) (1981) a mis en évidence l'existence d'un effet taille sur la bourse de New York au cours de la période 1936-1975. En effet, il a montré que les firmes de petites tailles ont des rendements ajustés pour le risque, significativement supérieurs à ceux des firmes de grande taille. Ø Il existe trois qualifications qu'on peut mentionner. Premièrement, une fois qu'on tient compte des coûts de transaction, il n'est pas évident qu'on puisse profiter de ces anomalies. Deuxièmement, la taille des anomalies a diminué depuis leur découverte. Troisièmement, on ne tient pas compte de primes de risque éventuelles. Par exemple, il est clair que les petites sociétés peuvent être plus risquées que les grandes sociétés. Le rendement plus élevé pourrait être une compensation pour ce risque, parfaitement compatible avec une théorie de détermination des prix qui tient compte de primes de risque. * 4 R.Ariel (1987), « A monthly effect in stock returns », journal of Financial economics, vol 18, n°1 * 5 S.H Penman (1987), « the distribution of earning news over time and seasonalties in aggregate stock market », journal of Financial Economics, vol 18, juin * 6 R.W Banz (1981),
« the relationship between return market value of common
stock », journal of financial Economics, vol 9, n°1 |
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