3. Limites métaphysiques ou
spirituelles de l'humanisme
Les limites naturelles peuvent dans une certaine mesure
être considérées comme limites métaphysiques ou
spirituelles : c'est parce que nous faisons partie de la nature que nous
ne pouvons pas nous mettre à la place de Dieu ; c'est parce que
l'homme est dans la nature (Physis) que l'humanisme ne peut être
une métaphysique. Faire de l'homme un Dieu, ce serait se tromper sur
l'homme et se mentir sur Dieu.
L'humanisme de la finitude c'est l'humanisme non de
l'homme-dieu, mais de l'homme-humain. L'homme n'est pas dieu : il n'est
pas immortel, ni tout puissant, ni omniscient, ni infiniment bon. Cependant,
cela ne le dispense pas de devenir humain par la morale et par
l'éthique. Être humaniste, ce n'est pas adorer l'homme comme on
ferait d'un dieu, c'est le respecter toujours et l'aimer comme on peut.
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