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La micro- finance dans l'adoption de nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département des Collines au Bénin

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par Léonie KOUMASSA
Université d'Abomey- Calavi (Bénin ) - Diplôme d'ingénieur agronome 2007
  

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5.2.2.2. Le semis

Il fait suite à la préparation du sol. D'après les recommandations techniques, le semis se situe entre le 15 mai et le 15 juillet, alors que le repiquage peut intervenir à tout moment, suivant les disponibilités en eau. Le semis en poquet est recommandé avec un écartement de 30 cm x 10 cm soit 330.300 poquets par hectare en riziculture de bas-fond ou riziculture pluviale stricte. Ce qui demande une quantité de semences de 60 à 80 kg. Dans la zone d'étude, c'est le semis direct en ligne ou en poquet qui est pratiqué. Plusieurs types d'écartement sont utilisés par les riziculteurs. On note ainsi les écartements 5cm*10cm, 10cm*10cm, 10cm*20cm, 10cm*30cm, 20cm*20cm, 10cm*25cm etc. Le semis se fait généralement à la main, mais certains groupements de producteurs bénéficient de l'utilisation de roulettes qui leur ont été octroyés par les structures d'intervention.

Les variétés semées par les producteurs comprennent : Gambiaca, 11365, ITA 128 faro 43, NERICA 1, 2, et 4, TOX, DJ, Béris 21, N°43, IR 141, AR, RD, FK, WAB, WITA 4 qui sont toutes des variétés améliorées, en dehors de la seule variété traditionnelle qu'est le Gambiaca. En effet, la variété Gambiaca dont l'ampleur a diminué dans le temps, continue d'être présente dans les systèmes de culture. Selon les paysans, cette variété est la plus ancienne et était la plus cultivée dans la zone d'étude. A cause de son cycle long et de son rendement faible, sa production a progressivement diminué d'ampleur, au profit d'autres variétés améliorées, à cycle court et ayant un bon rendement. Néanmoins, le Gambiaca est demeuré jusqu'à nos jours dans les systèmes de production du milieu, à cause de ses qualités organoleptiques meilleures à celles de toutes les autres nouvelles variétés introduites selon les paysans.

L'approvisionnement en semences provient d'anciens stocks, de voisins et du marché. Le tableau 12 présente les raisons de choix des variétés de riz cultivées dans le milieu d'étude.

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Il ressort de l'analyse du tableau 13 que les critères les plus utilisés par les producteurs, dans le choix des variétés cultivées sont principalement, le cycle de la variété, le rendement et les qualités organoleptiques. Les autres déterminants de choix sont minoritaires.

Tableau 13 : Raisons de choix des variétés par les riziculteurs.

Raisons de choix de la variété cultivée Proportion de riziculteurs (%)

Qualités organoleptiques 16,92

Bon rendement 37,69

Cycle court 43,85

Résistance au vent ou aux mauvaises herbes 03,08

Existence de marché d'écoulement 02,30

Disponibilité de la semence 05,38

Adaptation au type de sol 05,38

Source : Enquête terrain Juillet-Septembre 2007 5.2.2.3. La gestion des mauvaises herbes

En Afrique de l'Ouest, les adventices sont considérés comme la contrainte biologique la plus importante, qui fait obstacle à la production rizicole. La concurrence entre les plantes pour les ressources essentielles à la croissance (la lumière, les éléments nutritifs et l'eau dans les zones pluviales) est le facteur limitant de la production rizicole (Defoer 2002). Le désherbage est donc une opération très importante. D'après les recommandations techniques, il faut prévoir 2 à 3 sarclages par cycle de culture, ou un désherbage chimique suivi d'un sarclage.

Dans le milieu d'étude, on note ces 2 types de désherbage: le désherbage chimique et le sarclage (manuel et/ou mécanique). Néanmoins, c'est le sarclage manuel qui le plus pratiqué.

? Sarclage

Pour ce qui concerne le sarclage, il est recommandé d'effectuer le premier, 15 à 20 jours après semis, le 2ème entre 25 et 30 jours après le premier et le troisième si nécessaire.

Les riziculteurs des villages enquêtés effectuent généralement 2 sarclages. Le premier à environ 1 mois après le semis et le second 2 mois après le semis. Le non suivi des

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recommandations techniques pourraient peut-être expliquer, la non atteinte des rendements potentiels des variétés. Ceci s'explique puisque le sarclage est une opération difficile qui nécessite une certaine prudence de la part du sarcleur. En effet, les adventices du riz contiennent souvent des graminées qui peuvent être confondues avec les jeunes plants. La moindre inattention entraîne alors un enlèvement des plants de riz, réduisant ainsi la densité et par conséquent le rendement du riz. Du point de vue des difficultés techniques, le sarclage est une opération épuisante pour les riziculteurs. Il est de plus en plus fatigant pour les producteurs lorsque les sols sont gorgés d'eau; étant donné l'hydromorphie permanente qui les caractérise. Une autre difficulté réside dans la pénurie de main d'oeuvre pour cette activité. Les ouvriers agricoles préfèrent plutôt s'adonner aux travaux de préparation des sols qui sont nettement moins pénibles, et plus rémunérateurs (2500-3000fcfa par 400m2comparativement à 1000fcfa par 400m2 pour le sarclage).

Toutes ces difficultés ont amené certains riziculteurs, à adopter l'utilisation des herbicides pour le contrôle des mauvaises herbes.

? Utilisation d'herbicide

Le désherbage chimique s'effectue à l'aide d'un herbicide de post-levé sélectif du riz. Les recommandations techniques préconisent un traitement 3 à 5 jours après repiquage, et 5 à 10 jours après le semis en culture pluviale à la dose de 5l/ha.

Les riziculteurs enquêtés utilisent trois types d'herbicide : le garil, l'erbazol et l'erbustra. Les doses recommandées ne sont pas respectées. En effet, la moyenne trouvée pour la quantité utilisée est de 3,11 litres à l'hectare. Les recommandations techniques ne sont donc pas suivies, à cause certainement du manque de moyens financiers pour l'achat au comptant, la possibilité d'obtenir de crédit intrant n'étant pas offerte.

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