5.2.1.1. La terre
La terre est le premier facteur limitant de la production
agricole. Dans le milieu d'étude les terres sont aussi bien
gérées par les femmes que par les hommes. Les modes de faire
valoir rencontrés sont le don, l'héritage et la location. Le
tableau 11 présente les pourcentages des enquêtés suivant
le mode de faire-valoir.
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Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Tableau 11: Modes d'accès à la
terre par les producteurs
Mode d'accès à la terre
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Communes
|
|
Glazoué
|
Dassa-Zounmè
|
Total
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Héritage
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48 (30,97%)
|
24 (15,48%)
|
72(46,45%)
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Don
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56 (36,13%)
|
7 (04,52%)
|
63(40,65%)
|
Location
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6 (03,87%)
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1 (00,65)
|
7(04,52%)
|
Héritage + don
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9 (05,81%)
|
1 (00,65)
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10(06,45%)
|
Héritage+location
|
3 (01,94%)
|
0
|
3(01,94%)
|
Source: Enquête terrain
juillet septembre 2007
Le tableau 11 révèle que 46,45% des riziculteurs
enquêtés ont acquis leur patrimoine foncier par l'héritage,
40,65% par le don et 4,52 % par la location. Par ailleurs certains producteurs
utilisent une combinaison de plusieurs types de mode de faire valoir. Ainsi
06,45% de l'échantillon d'enquête ont à la fois des terres
héritées et données tandis que 1,94 % seulement combinent
l'héritage et la location. Il en découle que le mode de faire
valoir prédominant est l'héritage mais une analyse de proportion
révèle qu'il n'y a pas de différence significative entre
la proportion des riziculteurs ayant acquis leurs terres par l'héritage
et celle des riziculteurs l'ayant acquis par le don (annexe 3). La même
tendance s'observe dans la commune de Glazoué. Cependant, le test de
comparaison de deux proportions montre que dans la commune de
Dassa-Zounmè, la proportion des riziculteurs utilisant l'héritage
pour mode de faire valoir (15,48%) est supérieure à celle des
riziculteurs ayant le don pour mode de faire valoir (04,52%) et cette
différence est hautement significative à 1% (voir annexe 3).
Le tableau 12 résume la superficie moyenne
emblavée pour la culture de riz lors de la campagne agricole 2006-2007.
Pour raison de simplification des calculs et du fait que les producteurs
cultivent plusieurs variétés à la fois, nous avons
considéré la variété pour laquelle la superficie
emblavée est la plus élevée.
De l'analyse du tableau 12, la superficie moyenne allouée
à la culture du riz en 2006 pour toutes les variétés de
riz confondues est de 0,32 hectares avec 0,466 hectares pour les hommes et
0,251 hectares pour les femmes. La différence observée entre les
superficies cultivées par les deux sexes est hautement significative au
seuil de 1% (Annexe 3).
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Tableau 12 : Superficie moyenne emblavée
pour la culture du riz en 2006
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Glazoué
|
Dassa-Zounmè
|
Total
|
Sexe masculin
|
0,557
|
0,231
|
0,466
|
Sexe féminin
|
0,271
|
0,162
|
0,251
|
Total
|
0,355
|
0,192
|
0,320
|
Communes
Superficie moyenne de riz emblavé en 2006 en ha
62
Source: Enquête terrain
Juillet-Septembre 2007
Ces résultats montrent que les exploitations sont de
petites tailles et les superficies exploitées par les hommes sont
supérieures à celles des femmes, bien qu'il y ait plus de femmes
exploitantes (tableau 4). Cette supériorité au niveau des hommes
peut s'expliquer par le fait que généralement, les hommes sont
les propriétaires de terres. Ainsi, ils peuvent les exploiter librement
; ce qui n'est pas le cas chez les femmes qui attendent l'autorisation ou le
décès de leur époux, avant d'espérer élargir
le volume de leurs exploitations.
Par ailleurs, le tableau 12 révèle que la
superficie moyenne emblavée pour la culture de riz dans la commune de
Glazoué (0,355 hectares) est plus élevée que celle
emblavée dans la commune de Dassa-Zounmè (0,192 hectares). Cette
différence est hautement significative au seuil de 1%. (Annexe 3). Cela
dénote de l'intensité de la production de riz dans la commune de
Glazoué plus que dans la commune de Dassa-Zounmè.
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