Analyse et gestion du risque dans le système bancaire: cas du risque monétique et de la monnaie électronique au Sénégal( Télécharger le fichier original )par Ulrich Evrard LEYINDA LEKINGANI Académie Sherbrooke Dakar - Master européen en management et stratégies financières 2011 |
2.3. Structure commercial du Sénégal2.3.1. Evolution des exportationsEstimées à 983 milliards en 2010, les exportations de marchandises ont substantiellement progressé par rapport à l'année 2009 où elles étaient évaluées à 891 milliards. Les exportations du Sénégal restent concentrées sur un faisceau réduit de produits de base qui génèrent l'essentiel des recettes d'exportation: produits de la pêche, produits pétroliers, acide phosphorique, engrais, coton, produits arachidiers et ciment, or non monétaire. Les investissements consentis dans le secteur minier, de l'industrie du tabac et du ciment ont contribué au renforcement des exportations des produits de ces secteurs46(*). 2.3.2. Evolution des importationsLes besoins de fonctionnement de son économie et l'état de sa production fait du Sénégal un importateur net de biens. En 2010, à la faveur de la reprise économique mondiale, les importations du Sénégal sont reparties en légère hausse en ressortant à 2196 milliards après 2137 milliards en 2009, soit une progression 2,8%. Elles sont essentiellement concentrées autour des produits pétroliers, des céréales, des machines et appareils, des métaux et ouvrages en métaux, ainsi que du matériel de transport. Ces produits couvrent 54% des importations totales (ANSD, 2010). 2.3.3. Les partenaires commerciauxLes exportations vers le continent européen se sont repliées en 2010, baissant à 231 milliards après 251 milliards l'année d'avant. Les expéditions d'or vers la Suisse se sont renforcées en 2010 atteignant 82 milliards contre 74 milliards en 2009. Les exportations du Sénégal vers la France ont continué à baisser en 2010 avec un niveau de 47 milliards après 52 milliards en 2009 et 57 milliards en 2008. Toutefois, leur part dans les exportations totales vers l'Union Européenne est ressortie en hausse à 33% après 29% en 2009. L'Espagne, suivi de l'Italie se situent au deuxième et troisième rang avec des parts respectives de 20% et 16% du total des exportations vers l'Union Européenne (ANSD, 2010). En progression de 25%, les exportations vers le continent africain sont évaluées à 504 milliards en 2010, contre 403 milliards en 2009. Leur part dans les exportations totales du Sénégal est montée à 51,3% après 45% en 2009. Les exportations vers l'Afrique sont dominées par les produits pétroliers (136 milliards), le ciment (100 milliards), le tabac et ses succédanés (43 milliards), les préparations alimentaires (23 milliards). Les exportations vers les pays d'Afrique de l'Ouest sont ressorties en hausse à 445 milliards FCFA contre 359 milliards en 2009. Cette progression tient essentiellement, au renforcement des exportations de produits pétroliers finis et de ciment qui sont ressorties en hausse respectivement de 58% et 41% entre 2009 et 2010. Le regain d'activités dans le secteur de la chimie, notamment de la production d'acide phosphorique, a induit une progression des exportations vers l'Asie. Celles-ci sont montées à 165 milliards en 2010 après 113 milliards en 2009. Les exportations d'acide phosphorique vers l'Inde ont accusé une hausse, ressortant à 98 milliards après 70 milliards en 2009. En 2010, les importations en provenance d'Europe sont ressorties en hausse à 1060 milliards contre 963 milliards en 2009. Elles sont à hauteur de 48% des importations totales de l'année contre 45% en 2009. Elles sont principalement constituées de combustibles (157 milliards) de machines et appareils (118 milliards), de produits métalliques (68 milliards), céréales (57 milliards), de véhicules (64 milliards), de produits pharmaceutiques (30 milliards). Les importations en provenance de l'Afrique ont reculé de 2,1%, tombant à 395 milliards contre 404 milliards en 2009 et 571 milliards en 2008. Elles sont essentiellement constituées de combustibles (256 milliards) en liaison avec la présence d'une raffinerie dont les activités se trouvent au coeur de la distribution de produits pétroliers dans la sous région. Les quantités importées de pétrole brut se sont élevées en 2010, à 660 mille tonnes contre 780 mille tonnes en 2009. Les importations en provenance d'Asie sont ressorties en baisse de 2,5% en 2010, pour s'établir à 509 milliards après 522 milliards en 2009. Le recul des importations d'Asie est lié à la réduction des quantités importées de riz, au cours de cette période. En effet, les quantités importées de riz sont passées à 442 mille tonnes en 2010 contre 574 mille tonnes en 2009. Les importations en provenance du continent américain sont ressorties en baisse à 210 milliards en 2010 contre 226 milliards en 2009 (ANSD, 2010). Les importations en provenance de l'Amérique Centrale et du Sud sont évaluées à 135 milliards. Elles sont majoritairement constituées d'huiles végétales (31 milliards), de riz en brisures (31 milliards), de produits pétroliers finis (26 milliards), de produits laitiers (13 milliards). Les huiles végétales proviennent principalement de l'Argentine (8 milliards) et du Brésil (9 milliards). Le riz est fourni en grande partie par le Brésil (12 milliards) et l'Uruguay (8 milliards). Les produits laitiers sont essentiellement acquis auprès de l'Argentine (7 milliards). Les importations en provenance de l'Amérique du Nord (Etats Unis et le Canada) sont évaluées à 75 milliards. Elles sont constituées pour l'essentiel de combustibles minéraux (15 milliards), de véhicules (11 milliards) et de blé (6 milliards). Cependant, conscient de son retard tout comme la plupart des pays Africains en matière de commerce électronique (E-commerce), le Sénégal à travers le portail Sentoo de la Sonatel offre un « Espace Shopping » dans lequel il est possible d'acheter différents types de produits de consommation courante tels que les vêtements, les articles de bureau, l'électroménager, les articles de bureau et le mobilier. Le principe est la mise en relation de fournisseurs accrédités par Sonatel multimédia avec les clients qui effectuent leur commande en ligne et doivent s'acquitter ensuite du payement par des moyens classiques. Toutefois, relève l'enquête de Osiris, les commandes à la carte avec un « Ticket Surf » restent faibles compte tenu de montants limités à 2 500 francs. Ainsi, il ne permet que de faire de petites transactions comme l'envoi de Sms, la consultation de pronostics hippiques, l'achat de logos et de sonneries portables. Par ailleurs, les autorités ont assigné à Trade Point Sénégal la mission de faciliter les transactions commerciales de manière électronique pour développer le commerce intérieur et international avec l'utilisation des TIC pour le développement des Pme/Pmi. Des initiatives sont prévues dans ce sens à propos de la validité des documents et des signatures électroniques, la protection des données personnelles et la lutte contre la cybercriminalité. Toutefois, le secteur bancaire et financier n'est pas en marge de la modernisation de ses systèmes et moyens de paiement qui vont servir de moteur au développement du commerce électronique au Sénégal et partant dans la sous région ouest Africaine.. * 46 Note d'analyse du commerce extérieur, ANSD, ed. 2010. |
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