Section 2 : Description générale du
pays
2.1. Situation géographique et climatique
Source : Centre
Marocain de Promotion des Exportation, Novembre 2006.
Le Sénégal est le pays le plus à
l'Ouest du continent africain. Avec une superficie de
196.722 km2, le Sénégal dispose d'une
façade maritime de 700 km et est entouré par quatre (4) pays : la
Mauritanie au Nord, le Mali à l'Est ; la Guinée et la
Guinée Bissau au Sud. La Gambie est un territoire à
l'intérieur du pays. Le pays est relativement plat, à l'exception
de la zone frontalière guinéenne où se présentent
les premiers reliefs du massif du Fouta Djalon.
Cependant, le climat du
Sénégal se caractérise par l'alternance d'une
saison sèche allant de novembre à mi-juin et d'une saison des
pluies allant de mi-juin à octobre. On enregistre en moyenne 1 500 mm de
pluies au Sud du pays réparties sur quatre (4) mois et 400 mm au Nord,
concentrée sur un mois et demi. Le régime climatique est
cependant erratique, ce qui affecte directement les activités de
l'agriculture, de l'élevage et de l'agro-industrie, et donc la
capacité à maintenir une croissance économique soutenue.
En outre le Sénégal est l'un des pays les plus ensoleillés
du monde: plus de 3000 heures d'ensoleillement par an. Les principales
richesses connues et exploitées du sous-sol sont, entre autres, les
phosphates et calcaires de la région de Thiès ainsi que le gaz de
Diamniadio.
2.2. Situation socio-économique
Le secteur démographique du
Sénégal compte 11.519.226 habitants, dont 51,9% de femmes (ANSD,
Démographie du Sénégal, 2007). Environ 40% de cette
population habite en ville. Le taux d'accroissement démographique est de
3,1% par an. Les 6 ethnies principales sont les Diolas, les Malinkés,
les Peuls, les Sérères, les Soninkés et les Wolofs, mais
il en existe plusieurs autres (Kobianas, Manjack, etc.). La croissance
économique réelle du PIB est estimée à 4,8% en
2007, du fait notamment du dynamisme du secteur tertiaire, contre 2,3% en 2006
(DPEE, 2008). L'étude du tableau récapitulatif des indicateurs
socio-économiques révèle un taux d'activité de la
population de 43% en 2005-2006, avec un taux d'urbanisation de 40,7%.
Le secteur de l'éducation, est
fondé sur le programme décennal de 2000 et
complétée en 2004. Il a pour objectif de réduire
l'inégalité d'accès selon le sexe, la zone d'habitation,
rurale, périurbaine ou urbaine. Le programme décennal
d'éducation fait de la scolarisation une obligation jusqu'à 16
ans. L'enseignement formel a connu un nouveau maillon qui est la case des tout
petits et l'implantation de plusieurs écoles et universités
régionales de proximité.
Selon l'OMS, le système de santé
du Sénégal occupe la 59ème place pour le niveau
de performance global (4ème de la région africaine). Il repose
sur une organisation pyramidale à trois niveaux : opérationnel
comprenant 50 districts sanitaires englobant 55 centres de santé et
constituant la référence pour 768 postes de santé qui
polarisent 551 maternités rurales et 1384 cases de santé qui sont
des structures communautaires. En théorie, les centres de santé
correspondent aux hôpitaux de district, mais du fait de l'insuffisance du
plateau technique ils ne jouent pas leur rôle de niveau de
référence ;
ü Le niveau intermédiaire composé de 10
hôpitaux régionaux intégrés dans les régions
médicales et 2 hôpitaux départementaux ;
ü Le niveau national est constitué de 7
hôpitaux nationaux.
Au niveau national, le paludisme constitue 35% des
causes de consultation, les maladies diarrhéiques 5%. Le paludisme a
constitué 27% des cas de morbidité en 2005 et cela
démontre une insuffisance dans le domaine de l'éducation pour la
santé et la maitrise de l'environnement de l'information sanitaire.
Dans le secteur de l'élevage
l'effectif du bétail est de l'ordre de 13 904 845 têtes
dont 9 461 567 de petits ruminants ; l'élevage représente 3,7% du
PIB pour près de 3 millions de bovins. Le taux de croissance des
ruminants est en deçà de la croissance démographique,
cette trajectoire peut être relevée du fait que 56% des
ménages possèdent du bétail.
Le secteur agricole est dominé
par les cultures sous pluies et cela reste inquiétant du fait des
aléas climatiques et du déficit pluviométrique connu ces
dernières années. L'agriculture occupe plus de 50% de la
population, sa contribution au PIB est passée de 20% en 1965 à
17,3% en 1979 et à 9% en 2004. Cette faible performance du secteur
agricole a poussé le Gouvernement à promouvoir une politique de
l'irrigation et de modernisation des cultures. L'agriculture est
pratiquée sur un potentiel de ressources en sols qui
s'élèvent à 3,8 millions d'hectares, soit 385 ha pour
1 000 habitants, (PANA, 2006).
Les superficies céréalières
exploitées sont de l'ordre de 1 068 876 ha, dont 686 892 ha pour le mil,
155 919 ha pour le sorgho, 80 312 ha pour le riz et 143 769 ha pour le
maïs. L'arachide occupe 595 000 ha de terre emblavée (ANSD,
2007).
En termes d'exportation dominante, le
Sénégal a une production d'arachide d'huilerie de 331 181 tonnes
(2007), soit une diminution de 33% par rapport à la moyenne des cinq
dernières années. La production de coton s'établit
à 45 138 tonnes, équivalente à la moyenne des cinq
dernières années. Cette décroissance de la production
explique la baisse du poids de l'agriculture dans l'économie
sénégalaise (5,2% du PIB en 2007 contre 8,1% en 2005).
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