2) Le tourisme de masse
Les changements scientifiques, techniques, politiques,
économiques et culturels qui ont eu lieu durant ces quarante
dernières années ont transformés tous les secteurs de la
vie humaine.
L'harmonie de l'immuable a disparu. La recherche d'un nouvel
équilibre et d'une harmonie dynamique s'est produite dans un nouveau
phénomène : le tourisme. C'est pendant cette période
qu'il a cessé d'être un mouvement d'élite pour se convertir
en une activité de masse qui peut être conceptualisé au
travers du modèle des 4S (Sun, Sea, Sand and Sex) : C'est un sigle
fréquemment utilisé dans les analyses sur le tourisme. Ce
modèle d'aménagement et de développement du tourisme qui
s'est développé au cours de ces dernières décennies
autour du bassin méditerranéen.
Ce modèle qui met en avant un produit touristique peut
être élaboré (prestations de base) à un cout de
production relativement bas et donc accessible à tous. Ce même
produit touristique est le plus souvent de type mono-activité
(balnéaire par exemple). Dans l'optique de rentabilité et de
fonctionnalité, ce schéma tend à concentrer et à
juxtaposer, dans un espace limité, les unités
d'hébergement, les services associés et les équipements de
loisir destinés aux séjours des touristes.
En effet, tous les besoins des touristes peuvent être
satisfaits sur place faisant souvent du lieu un complexe touristique clos
vivant sur lui-même, qui draine la quasi-totalité des
dépenses touristiques.
À partir des années 1970, on a constaté
un essoufflement du tourisme de masse en faveur du tourisme durable.
3) Le tourisme durable
La plupart des tentatives des définitions du tourisme
durable débouche sur une vision plutôt large et
imprégnée d'une éthique humaniste, que l'on peut ainsi
résumer : « un tourisme soucieux de respecter
l'environnement, répondant aux besoins des loisirs humains, tout en
protégeant et en conservant les milieux d'accueil, sans pour autant les
nécessités économiques et socioculturelles de tous les
acteurs concernés par les activités touristiques ».
Le touriste n'est plus seulement « toute personne
en déplacement hors de son environnement habituel pour une durée
d'au moins une nuitée et d'un an au plus » c'est un ensemble
beaucoup plus vaste d'activités, de pratique extrêmes
variées.
Quelques tendances lourdes émergent ces
dernières années. Tout d'abord, on observe un émiettement
de la durée des vacances, avec pour corollaire un étalement de la
« saison ». Cette tendance à l'émiettement
contribue aussi à développer un tourisme de proximité. On
observe également un gout plus prononcé pour
l'itinérance : la mobilité s'accroit en fonction de la
météo, des besoins familiaux, des envies du moment, des
fêtes ou événements divers. Cette diversité des
gouts et des pratiques contribue également au développement des
séjours à thèmes.
Ces facteurs impliquent une bonne connaissance des flux
touristiques. Ces dernières années, en raison d'une diminution du
temps de travail offrant à chacun plus de temps de loisirs mais aussi en
fonction du cout de la vie, en augmentation constante, limite les
dépenses, s'est créé le « tourisme d'un
jour » qui prend de plus en plus d'extension.
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