3-2 Analyse et interprétation des résultats
de l'enquête
Le cumul des résultats collectés lors de la
réalisation de notre enquête en servant d'une part des
ménages intéressants ou contractants de ce type de crédit
et d'autre part des différentes agences bancaire octroyant ce type de
crédit à la consommation sont interprétés comme
suit :
3-2-1 Analyse du questionnaire destinés aux
ménages
Comme il a été évoqué avant, nous
avons scindé le questionnaire destinés aux ménages en deux
parties qui traitent des crédits à la consommation avant et
après leur suppression.
? Avant la suppression des crédits à la
consommation
Les ménages représentent le consommateur final en
économie, afin de stimuler sa consommation, plusieurs crédits lui
sont octroyés tel que le crédit immobilier et le crédit
à la consommation. Le tableau n010 nous renseigne sur le
niveau de la demande des ménages pour ce genre de crédit.
Tableau N010 : nombre de
ménages ayant contracté des crédits à la
consommation
Les ménages enquêtés
|
Fréquence
|
Taux(en %)
|
Demandeur
|
22/40
|
55%
|
Non demandeurs des crédits à la
consommation
|
18/40
|
45%
|
Source : Enquête établi par nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
D'après le tableau N010, 55% des
ménages enquêtés ont contracté un crédit
à la consommation (soit 22/40 des ménages), c'est un nombre non
négligeable. De plus, la plupart des enquêtés sont des
individus anciennement recrutés, dont leurs salaires est
supérieurs aux SNMG33. Parmi les emprunteurs
enquêtés, 9/22 sont d'un âge qui se situe entre 25 à
35, 11/22 sont âgés de 36 à45 ans et 2/22 âgés
de
33 Salaire National Minimum Garanti, actuellement est
de 15 000DA
46 à 60 ans. Ajoutons, que 16/22 de ménage
emprunteurs sont du sexe masculin, et plus de 15/22 sont mariés. Le
tableau N011 suivant, nous résume toutes ces
caractéristiques :
Tableau N0 11 :
caractéristiques des emprunteurs du crédit à la
consommation
|
Empru -nteur
|
Féminin
|
Masculin
|
Marié
|
Célibataire
|
Autres
|
Nouveau recruté
|
Ancien recruté
|
25-35
|
9
|
2
|
7
|
5
|
4
|
0
|
6
|
3
|
35-45
|
11
|
4
|
7
|
10
|
1
|
0
|
2
|
9
|
45-60
|
2
|
0
|
2
|
2
|
0
|
0
|
0
|
2
|
Source : enquête établi par nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
Ainsi, nous avons remarqué que le profil saisissant de
l'emprunteur comprend : Un âge entre 35 et 40 ans,- la majeure partie
sont des hommes mariés et anciennement recrutés. Ceci peut
être expliqué par la stabilité économique et sociale
de cette catégorie d'âge contrairement au moins de 35 ans, en plus
de l'apparition de nouvelles exigences, dans l'optique d'une
amélioration du mode de vie, ce qui les rends plus enclin à
demander le crédit à la consommation.
Du tableau N012, prés 45% qui n'ont pas
contracté le crédit à la consommation 33,33% de ne
connaissent pas ce genre de crédit et 5,55% des emprunteurs pour
méfiance vis-à-vis les banques. 11,11% des ménages le taux
leurs apparaît très élevé, 38,88% des ménages
arrivent à satisfaire leurs besoins et11, 11% leur profit ne
répond pas aux exigences de la banque.
Le tableau N012 nous détaille les raisons de
l'absence d'une demande sur les crédits à la consommation, de la
part de cette catégorie de ménage.
Tableau N0 12 : Causes ayant
poussé les ménages à ne pas contracter le
crédit à la consommation
Les causes du non demandent des crédits à
la consommation
|
Fréquence
|
Taux(en %)
|
L'auto- suffisance
|
7/18
|
38,88%
|
Le taux d'intérêt
|
2/18
|
11,11%
|
La méfiance vis-à-vis la
banque
|
1/18
|
05,55%
|
Le profit ne répond pas aux exigences
banques
|
2/18
|
11,11%
|
ne connaissent pas le crédit à la
consommation
|
6/18
|
33,33%
|
Source : enquête établi par nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
Après la lecture du tableau N012, nous
pouvons dire que l'autosuffisance chez les ménages et l'absence de
connaissance sur le crédit à la consommation chez eux, sont les
deux principales raisons qui les a poussé à ne pas formuler une
demande sur ces crédits. L'autosuffisance comme cause à cette
absence de demande peut trouver une explication par l'existence d'une classe
moyenne plutôt capable de contracter ces crédits ; mais le
détail frappant, c'est le taux élevé de ceux qui ne
connaissent pas le crédit à la consommation, ceci peut
s'expliquer par un échec du plan de communication (séminaire,
journée d'information, publicité...etc.) mis en place par
certaines agences enquêtées.
Le tableau N013 suivant montre le degré de
satisfaction de la demande des ménages par les crédits offerts
par les banques enquêtées.
Tableau N0 13 : Formes et formules
des crédits à la consommation proposées et
demandées
Les formes formules proposées et
demandées des crédits à la consommation
|
Crédit véhicule
|
Ameublem ent
|
Electroménag ers
|
Matériel informat ique
|
Prêt Liberté
|
Les formules que les
agences enquêtées offrirent
|
5/7
|
1/7
|
1/7
|
1/7
|
1/7
|
Les formules que les
ménages enquêtés demandèrent
|
8/22
|
4/22
|
6/22
|
1/22
|
3/22
|
Source : Enquête établi par nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
De notre échantillons, nous constatons que de
côté de l'offre 1/7 des agences distribuent le crédit
électroménager et 1/7 des crédits distribuent le
crédit ameublement, 1/7 des crédits destinés à
l'achat du matériel informatique, 1/7 de ces agences offrent le
prêt liberté et la majorité de ces agences soit 5/7 offrent
le crédit véhicule. De côté de la demande des
crédits à la consommation, la majorité soit 8/22 des
ménages enquêtés ont contracté le crédit
véhicule, 3/22 des ménages ont demandé le prêt
liberté, 6/22 des ménages ont contracté le crédit
électroménager, 4/22 le crédit ameublement et seulement
1/22 des crédits pour l'acquisition du matériel informatique.
Après avoir commenté ce tableau, il apparait que les banques
misaient beaucoup sur le crédit véhicule pour la
réalisation d'un profit, cette formule de crédit rencontre un
engouement de la part des ménages puisque le véhicule est
considéré comme leurs seconde priorité après
l'habitation. Ensuite, nous pouvons constater l'existence d'un
déséquilibre entre la demande formulée par les
ménages et les offres de crédit pour ameublement et
électroménager par les banques. Cela s'explique par le manque le
manque de considération des banques pour ces crédits, du moment
où ils sont de montants faibles et ne génèrent pas une
plus-value importante. Ajouté à cela, la pratique des
facilités de paiement par les fournisseurs ce qui attire la
clientèle.
Le tableau N014 retrace l'analyse des
préférences des ménages vis-à-vis des banques,
publiques ou privées.
Tableau N° 14: la
préférence des ménages aux banques
Banque
|
Fréquence
|
Taux(en %)
|
Publique
|
28/40
|
70%
|
Privée
|
12/40
|
30%
|
Source : enquête établi par nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
D'après ce tableau N014, nous constatons que
70% des ménages préfèrent d'emprunter auprès des
banques publiques et 30% des ménages préfèrent les banques
étrangères. Cette préférence est due d'une part aux
qualités de services soit 9/40 des ménages enquêtés,
12/40 des ménages à cause des exigences des autres banques, 19/40
des enquêter pour manque de confiance envers les autres banques et 3/40
pour d'autre raison tel que la religion. Le tableau suivant nous
détaille sur ces causes :
Tableau N°15 :
Déterminants de la préférence des ménages entre les
banques
Les causes
|
Fréquence
|
Taux(en %)
|
Qualité de service
|
9/40
|
22,50%
|
L'exigence des autres banques
|
11/40
|
27,50%
|
Manque de confiance
|
17/40
|
42,50%
|
Source : enquête établi nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
D'après notre enquête, le critère
principal de sélection chez les ménages pour contracter un
crédit à la consommation auprès d'une banque, est la
confiance vis-à-vis de cette dernière, surtout après les
expériences du passé (faillite d'ELKHALIFA BANK). Ainsi,
le ménage prend en considération la réputation de la
banque, suivit de leurs exigences demandés, et qui différencie
généralement les banques publiques des banques privés,
jugées plus exigeantes mais avec une meilleure qualité de
service.
Dans le tableau N016, nous avons établi
l'ordre de préférence entre deux formules de crédit
destinés aux ménages, à savoir, le crédit
immobilier et le crédit à la consommation.
Tableau N°16: Ordre de
préférence des crédits
Crédits aux particuliers
|
Ménages
|
Fréquence
|
Taux(en %)
|
Crédit immobilier
|
35/40
|
87,50%
|
Le crédit à la consommation
|
4/40
|
10%
|
Source : Enquête établi par nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
D'après le tableau N016, 87,50% des
ménages enquêtés préfèrent contracter le
crédit immobilier (soit 35/40 des ménages) et seulement 10% se
ruent vers le crédit à la consommation (soit 4/40 des
ménages). Ceci s'explique par le fait que les ménages
enquêtés effectuent leurs choix en fonction de leurs besoins.
Ainsi, l'immobilier se classe en premier des priorités, suivi des
besoins secondaires comme le véhicules et occasionnel tel que les
loisirs.
Tableau N°17 : les avis des
ménages sur la contribution du crédit à la consommation
à l'amélioration du niveau de vie des ménages
Les ménages enquêtés
|
Fréquence
|
Taux(en %)
|
Contribue à l'amélioration du niveau
de vie
|
31/40
|
77,50%
|
Ne contribue pas à l'amélioration du
niveau de
vie
|
9/40
|
22,50%
|
Source : enquête établi par nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
D'après notre étude, 77,50% des ménages
enquêtés pensent que le crédit à la consommation est
un moyen qui contribue à l'amélioration du niveau de vie des
ménages. Il leurs permet de combler certains besoins, il constitue aussi
un pouvoir d'achat supplémentaire. Par contre, 22,50% des ménages
enquêtés pensent que ce crédit n'améliore pas le
niveau de la vie des ménages car est une source de surendettement.
? Après la suppression des crédits à
la consommation
La décision de la suppression des crédits
à la consommation prise par les autorités publiques n'a pas
laissé les ménages indifférents vis-à-vis de cette
mesure. Les échantillons enquêtés sur cette suppression
nous ont permis d'établir le tableau suivant :
Tableau N018: nombre des
ménages qui sont contre et pour la suppression
Avis des ménages sur
la suppression
|
Fréquence
|
Taux(en %)
|
Pour la suppression
|
12/40
|
30%
|
Contre la suppression
|
28/40
|
70%
|
Source : Enquête établi du (05
Mars au 27Mars 2011)
De ce tableau, nous constatons que 28/40 des ménages
enquêtés (soit 70%) sont contre la suppression du crédit
à la consommation. Ces derniers sont essentiellement des individus
recrutés dans le secteur public (enseignement, santé,...), dont
les salaires dépassent le SMNG. Cependant, 12/40 des ménages
enquêtés (soit 30%) sont favorables à cette suppression et
leurs âges s'étalent entre 40 et 65ans, ces individus sont des
hauts cadres dans le secteur public et des retraités. Ces derniers
justifient que cette décision oblige le consommateur à être
rationnel dans la gestion de son portefeuille. De cet échantillon, nous
avons retiré les avis suivant :
- la suppression des crédits à la consommation
est un moyen pour réduire le volume des importations notamment celle de
véhicules.
- la suppression est favorable pour l'économie
nationale mais défavorable pour les ménages, dans la mesure
où la suppression de ces crédits évincent les
ménages d'accéder au confort.
Tableau N019: Nombre de
ménages considérant le crédit à la
consommation comme source de surendettement
La suppression peut
réduit le
surendettement des
ménages
|
Fréquence
|
Taux(en %)
|
Oui
|
15/40
|
37,50%
|
Non
|
25/40
|
62,50%
|
Source : enquête établi par nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
Une grande partie des ménages enquêtés,
soient 62,50% pensent que la suppression n'est pas un moyen pour réduire
le taux d'endettement des ménages algériens, 37,50% jugent que la
suppression va réduire l'endettement des ménages ; en expliquant
que les ménages contractent plusieurs crédits en même temps
ces dernières années.
La classe moyenne est la catégorie qui fait plus de
recours aux crédits à la consommation, pour acquérir
certains biens dit de « luxe ». Cependant, la suppression a
anéanti les rêves de cette classe. Le tableau N0 20,
nous résume les jugements portés par l'échantillon
enquêtés.
Tableau N020: Situation de la
classe moyenne après la suppression des crédits à la
consommation
La situation de la classe moyenne
|
Fréquence
|
Taux(en %)
|
Oui
|
23/40
|
57,50%
|
Non
|
17/40
|
42,50%
|
Source : Notre enquête établi nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
De notre échantillon enquêté, nous
constatons que la plus part des ménages jugent la suppression
défavorise la classe moyenne 57,50%. Et cela en avançant comme
justification que les salaires de cette dernières ne sont pas
considérables et l'opportunité d'un panier d'achat
supplémentaire est éliminé. Par contre 42,50% des
ménages pensent que la suppression ne défavorise pas cette
catégorie, car le consommateur doit être rationnel dans la gestion
de son portefeuille ; et il y a toujours une solution comme l'endettement
auprès de la famille, ce point est
l'objet justement du tableau N021qui reflète
les réponses à la question, de savoir si la suppression de ces
crédits encourages l'emprunt hors secteur bancaire.
Tableau N°21: la suppression
des crédits à la consommation encourage certaines pratiques
illicites
Recours à certaines pratiques
illicites
|
Fréquence
|
Taux(en %)
|
Non
|
10/40
|
25%
|
Oui
|
30/40
|
75%
|
Source : enquête établi par nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
A partir des résultats du tableau N021, nous
remarquons que 75% des ménages enquêtés disent que la
suppression des crédits à la consommation encourage l'endettement
auprès de la famille, les amis...et 25% pensent que l'individu peut
vivre avec ses propres moyens sans faire recours à d'autres sources.
Tableau N°22: la suppression
des crédits à la consommation favorise la
production nationale
La suppression des crédits à la
consommation encourage la production nationale
|
La fréquence
|
Taux(en %)
|
Oui
|
8/40
|
20%
|
Non
|
32/40
|
80%
|
Source : enquête établi par nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
De ce tableau, nous constatons que la majorités des
ménages enquêtés soient 80%, pensent que la suppression des
crédits à la consommation n'est pas un moyen pour encourager la
production nationale, car il faut mettre en oeuvre beaucoup de
mécanismes, de suivi et d'orientation de cette production, et une vraie
volonté politique et économique de l'Etat. C'est-à-dire la
restructuration de système actuel. Cependant, 20% des ménages
enquêtés croient que la suppression peut encourager la production
nationale parce que la demande sera orientée vers le produit national du
moment qu'il sera moins chère sur le marché, aussi cela incite
les entreprises à produire plus.
|