SECTION 2 : LE DEVELOPPEMENT LOCAL A MELEN 4 ET
MELEN 8 OM
Dans les quartiers suscités, plusieurs acteurs se sont
mis ensemble pour améliorer la qualité de vie des habitants.
Toutefois, pour réussir, le développement local doit respecter
certaines conditions.
I - LES CONDITIONS D'UN DEVELOPPEMENT LOCAL APPROPRIE
Le développement local ne saurait s'épanouir
sans un minimum de consensus entre les différents partenaires de
l'espace socio-économique local, sans une mobilisation en vue
d'objectifs précis et cohérents. Aussi, le développement
local doit reposer sur la conscience que les acteurs concernés peuvent
former un groupe cohérent, les rendant unis pour des objectifs communs
et, surtout, liés par l'appartenance à la même unité
spatiale : d'où l'importance des notions de partenariat et de
participation.
1 - LA NOTION DE PARTENARIAT
Le développement local fait aujourd'hui l'objet de
multiples discours. Des organisations sociales, des opérateurs
économiques, des institutions publiques décentralisées y
font régulièrement référence. Il n'est plus un
programme d'actions initié uniquement par des collectivités
territoriales. Des Etats eux-mêmes en font aujourd'hui un
élément de leur politique de développement. Le
développement local est avant tout une dynamique économique et
sociale, voire culturelle, plus ou moins concertée, impulsée par
des acteurs individuels et collectifs sur un territoire donné.
En allant plus loin, on peut le définir comme un
processus qui permet de faire mûrir des priorités, de choisir des
actions à partir de savoirs et propositions des groupes de populations
habitant un territoire donné, et de mettre en oeuvre les ressources
disponibles pour satisfaire à ces dites propositions. Par temps de
mondialisation d'ailleurs, il apparaît même comme une
réponse, formulée par les acteurs d'un territoire et pour
répondre à la nécessité d'une insertion optimale,
en vue de proposer de formes adaptées de la production de leur
territoire. Résultat d'une solidarité et d'une proximité
agissante, le développement local incite à privilégier les
acteurs plus que les infrastructures, les réseaux plus que les
institutions établies, pour donner aux hommes et aux groupes directement
intéressés une fonction de décision sur les actions qu'ils
mènent.
Ces acteurs doivent se comporter en partenaires, ce qui veut
dire qu'ils doivent pouvoir se faire confiance sans laquelle toute
collaboration est voué à l'échec. Les cohésions des
hommes entre eux et des hommes avec les lieux sont très importantes, car
ce sont des supports actifs du développement local. Le
développement local est donc une pratique du développement, une
méthode de travail, non une nouvelle théorie qui
compléterait ou se substituerait aux précédentes au
prétexte qu'elles auraient échoué. Il ne vise pas à
identifier les divers obstacles au développement ni à rechercher
la combinaison optimale des ressources, rares par définition, mais
à s'interroger sur les moyens de parvenir à leur combinaison ceci
en s'unissant pour oeuvrer ensemble. Le développement local est donc de
prime abord un processus décisionnel. Ce qui limite les actions, ce ne
sont pas les pénuries elles-mêmes (capital, formation,
énergie, etc.) mais les imperfections dans les processus de
décision, dans la maîtrise de l'harmonie sur le terrain ; la
difficulté majeure dans ce développement est la gestion de la
complexité.
Ceci exige un partenariat sérieux et responsable, car
la méfiance ou encore une erreur de la part d'un acteur peut causer la
faillite de tout le processus. Dans cette perspective, la proximité est
un atout essentiel parce qu'elle s'appuie sur une bureaucratie
allégée, et permet l'implication d'un nombre élargi de
groupes de population ; ce qui favorise des synergies entre eux. Les
partenaires du développement local doivent pouvoir se faire confiance et
travailler main dans la main. Mais, pour que ce partenariat soit possible, il
doit encore pouvoir être participatif.
|