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Philanthropie et développement local à  Yaoundé. Cas des associations des quartiers Melen 4 et Melen 8 Onana Meuble

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par Chrysleine Chantale KAMGA KAMGA
Université de Yaoundé II - Diplôme d'études supérieures spécialisées en gestion urbaine 2008
  

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 II - LE DEVELOPPEMENT LOCAL : UNE DYNAMIQUE INITIEE PAR DES ACTEURS LOCAUX

Le développement local apparaît comme un pacte scellé entre les différents acteurs (Etat, Collectivités locales, ONGs, populations, etc.) impliqués dans l'amélioration des conditions de vie des habitants. En milieu rural, par exemple, il se fait à plusieurs niveaux :

- au niveau des entreprises rurales et de leurs entrepreneurs;

- au niveau des agents de développement qui accompagnent les porteurs de projets ;

- au niveau des municipalités rurales elles-mêmes qui doivent devenir des milieux innovateurs et entreprenants, et même,

- au niveau des populations à la base.

Pour le moment, nous allons présenter les cas de l'entrepreneur et des collectivités locales.

1- L'ENTREPRENEUR : UN ACTEUR DU DEVELOPPEMENT LOCAL

Le développement local est la résultante d'un dialogue permanent des acteurs divers (entreprises, producteurs locaux, individus, etc.) avec le territoire, ou encore des politiques territorialisées des grandes entreprises. Ici, chaque entrepreneur veut et peut maîtriser une part de son environnement. A telle enseigne que la région, la ville et la commune deviennent des territoires pertinents pour redécouvrir, ou renouveler, une identité collective ou pour développer des solidarités (Essombè Edimo, 2005b, op. Cit., pp. 116/17). On remarque que l'économie locale et spatiale est aujourd'hui le fait d'entrepreneurs bien identifiés c'est-à-dire des entreprises (souvent de petite taille, respectant la situation locale, géographique, sociale des territoires concernés) et des partenaires divers. Ces éléments se conjuguent alors dans un jeu dans lequel le système productif local n'est plus une simple juxtaposition d'unités de production, mais un système d'articulation entre les instances politiques et économiques. Ceci montre donc que l'entrepreneur n'est pas passif, il contribue activement à l'amélioration du niveau de vie des populations. Lorsque les entreprises s'implantent dans une région, c'est la garantie que plusieurs chômeurs pourront avoir un métier, mais quand elles délocalisent, plusieurs citoyens deviennent des chômeurs. Le développement local lutte contre la délocalisation des entreprises. Les entrepreneurs sont donc importants, car ils peuvent jouer sur le changement économique dans une localité.

Loin d'être un « être passif » et uniquement mu par la recherche du profit, comme le suggérait jadis les théories néoclassiques, l'entrepreneur du développement local est un acteur qui, avec d'autres, cherchent avant tout les modalités d'adaptation du territoire à l'économie globale. Il s'agit pour lui, comme pour tous les autres acteurs locaux, de résoudre leurs problèmes spécifiques de production de manière à s'insérer le mieux possible dans la globalisation. Cette question renvoie d'ailleurs à celle, sous-jacente, de la localisation des entreprises et, surtout, à celle aujourd'hui béante de l'interprétation de la mondialisation. Puisqu'en effet, une des interprétations met en évidence la dimension globale de l'économie et où les spécificités locales des territoires sont supprimées par la mobilité des entreprises au niveau mondial. Alors que l'autre considère qu'un avantage concurrentiel des entreprises repose plutôt sur l'insertion locale des firmes sur la spécificité du territoire d'implantation37(*). L'entrepreneur du « développement local » ne choisit pas le milieu de localisation de sa firme en fonction des seuls critères de rentabilité. Sa localisation n'est pas non plus provisoire du fait, par exemple, de la plasticité des territoires. Car, ces derniers ne sont pas non plus de simples supports de facteurs de production. Mais le territoire, construit historique et de longue maturation, possède aussi des externalités créées par des acteurs. Il devient un espace central de coordination des acteurs cherchant à résoudre des problèmes de production inédits.  De sorte qu'on est bien « en présence d'une double combinaison entre activité ancrée et activité nomade des firmes »38(*).

Il reste certain cependant aussi que l'entrepreneur local ne pourrait pas grand chose sans l'efficacité des collectivités territoriales.

* 37 Dans un article de vulgarisation intitulé « Douala et l'attractivité territoriale en zone CEMAC à l'heure de l'économie globale », in Revue ENJEUX, n° 34-35, Jan-Juin 2008, pp. 40-51, J.R. Essombè Edimo montrait également que ces deux interprétations de la mondialisation traduisaient d'ailleurs une opposition entre deux logiques précises qui sont, la logique de nomadisme des entreprises et celle d'ancrage des firmes dans leur espace d'implantation.

* 38 B. Pecqueur (2007) : op. Cit. p. 51 .

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