I.2.3. IMPORTANCE ET USAGE DE LA
CULTURE
La tomate tient une place importante dans l'alimentation
humaine. Elle s'utilise en frais, en salade et en jus, ou transformée,
sous forme de purée, de concentré, de condiment et de sauce.
LA FAO (1996) relève dans une enquête
menée en 1985 que la ville de Kinshasa, alors peuplée de 3
millions, consommait 60.000 tonnes de légumes. La tomate est l'un des
plus cultivés et des plus vendus. Elle représente 2339 tonnes
soit environ 4% de l'approvisionnement total de Kinshasa en légumes
après les feuilles de manioc, les amarantes et l'oseille.
Cette même source évalue à environ 60g de
tomate consommés par personne et par mois dans la ville de Kinshasa.
I.2.4. EXIGENCES ECOLOGIQUES
1°) Température
Pour sa croissance et son développement, la tomate
exige des températures journalières moyennement
élevées (21 à 28°C), mais des températures
nocturnes plutôt basses (15 à 20° C).
Les températures optimales sont de 23°C pendant le
jour et de 13 à 17 °C durant la nuit. En dessous de 13°C et
au-delà de 30°C, le pollen peut devenir stérile.
La floraison peut également être affectée
lorsque les températures sont trop basses ou trop élevées,
voire même complètement inhibée (coulure des fleurs) en
dessous de 13°C ou au-dessus de 38°C (DE LANNOY, 2001).
2°) Lumière
La plante est indifférente à la
photopériode pour la floraison, mais en jours relativement longs, on
observe une croissance supérieure de même qu'une augmentation de
la teneur en matière sèche des fruits (DE LANNOY, 2001).
La tomate est héliophile et nécessite des
intensités de lumière forte.
3°) Eau
De la plantation à la floraison, les besoins en eau
sont de 5 mm/j, ensuite plus importants, 10mm jusqu'à la maturité
des fruits. (Ministère des Affaires Etrangères et de la
Coopération de France, 1984). En irrigation, cela représente
respectivement 50m3 et 100 m3 par jour et par ha.
4°) Sols
La tomate préfère des sols riches en
matières organiques, meubles et profonds, à forte capacité
de rétention en eau, mais bien drainés. Sa tolérance
à l'acidité du sol est moyenne (pH 5,5 à 6,8) (DE LANNOY,
2001).
I.2.5. PRATIQUES CULTURALES POUR
LA PRODUCTION DE SEMENCES.
I.2.5.1. Choix de terrain
Selon VANOUNOU (1997), dans le choix de terrain, il faut
considérer avec soin les points suivants avant de prendre une
décision :
1°) Eau : Un approvisionnement en
eau par un puits ou un cours d'eau est indispensable ;
2°) Emplacement : Il faut, autant
que possible choisir un terrain plat, car s'il est en pente ou
accidenté, il faudra y planer ou encore construire des
terrasses ;
3°) Nature du sol : Le sol doit
être fertile ou susceptible de l'être afin que l'emploi de bonnes
méthodes de cultures puisse assurer une bonne production de
semences ;
4°) Drainage : Le terrain devra
être suffisamment drainé et facile à drainer, surtout
pendant les saisons de pluies, de façon que l'eau n'y séjourne
pas durant les pluies. Il faudra aussi qu'il soit protégé contre
le débordement des cours d'eau voisins.
5°) Exposition : Les parcelles de
cultures semencières ne doivent pas être exposées aux vents
violents qui pourraient endommager les jeunes plants, surtout par des fortes
pluies. Il faut aussi éviter l'ombre trop épaisse puisque la
plupart des légumes ont besoin de beaucoup de soleil.
On peut établir des brise-vents naturels en plantant
des arbres autour du périmètre.
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