I.1.2.2.Selon la nature génétique
Les semences commerciales que l'on met sur le marché
pour l'usage des producteurs sont de quatre types génétiques
(KATANGA, 2007) :
1. Semences
composites
Ce sont des semences commerciales améliorées
constituées d'un mélange de matériel
génétique très divers. De telles variétés
sont obtenues à l'issue d'une sélection massale ou même
d'une sélection généalogique peu poussée et sans
hybridations. La base génétique des semences ou
variétés composites est très large. Elle est similaire par
la variabilité à la base génétique des
variétés locales.
Dans l'utilisation des variétés composites, il
est conseillé d'exploiter un lot pendant 3 à 5 ans. Après
ce temps, il faut renouveler, c'est-à-dire acheter d'autres semences.
C'est dans cette catégorie qu'il faut considérer les cultivars de
tomate à fécondation libre évoqués par PINNERS et
al (1989).
La durée est plus longue pour les espèces
autogames et plus courte pour les espèces allogames. Pour le maïs
p. ex. c'est 3 ans et pour le haricot 5 ans.
2. Semences
hybrides
Elles sont le résultat d'une sélection
généalogique combinant des hybridations. A l'issue de la
sélection, on obtient à partir des plantes retenues des
descendances pures appelées lignées pures. Avec les
différentes lignées, on produit les variétés
hybrides suivantes :
· Hybrides simples
(HS) : on les obtient en croisant des lignées
pures 2 à 2.
· Hybrides doubles
(HD) : on les obtient en faisant le croisement de deux
variétés hybrides simples.
· Hybrides trois voies
(HTV) : on les obtient en croisant les
variétés hybrides utilisées comme parent femelle avec une
lignée pure.
· Hybrides top cross
(HTC) : on les obtient en croisant une lignée pure
à une variété composite ou une variété
hybride simple à une variété composite.
Les semences hybrides sont généralement de
très haute productivité surtout par rapport aux
variétés composites. N'ayant pas de connaissance sur la nature
génétique des variétés de tomate utilisées
à Kinshasa (Caraibo, Saint Pierre, Roma, Marmande, Marglobe), nous
pouvons illustrer cette différence par le maïs.
Les variétés composites de maïs produisent
dans des bonnes conditions en moyenne 3 à 4 tonnes/ha alors que les
variétés hybrides produisent au minimum 5 tonnes et au plus
jusqu'au-delà de 10 tonnes/ha. Dans la conduite de la culture, les
hybrides ne conviennent pas aux conditions d'agriculture traditionnelle,
commune aux paysans. Ces semences nécessitent un bon labour, un bon
ameublement du sol qu'on obtient surtout qu'avec la mécanisation,
l'usage des engrais surtout chimiques et une bonne protection contre les
mauvaises herbes, les maladies et les insectes. Si ces précautions ne
sont pas prises, les variétés hybrides ne donnent presque rien.
Dans l'utilisation des semences hybrides, il est interdit d'utiliser une partie
de la récolte pour semer la saison suivante. A chaque saison culturale,
il faut acheter des nouveaux lots de semences. Cette recommandation est surtout
pertinente pour les espèces allogames dont la
dégénérescence c'est-à-dire la perte des
caractères de production se révèle déjà la
saison suivante. Cela est dû à la ségrégation des
caractères dans la descendance.
|