4.5. La capacité de rétention au champ dans un
système d'irrigation goutte à goutte :
Dans un système d'irrigation goutte à goutte, le
mouvement des eaux dans les sols en fonction d'une trajectoire verticale varie
selon la texture des sols. La capacité de rétention au champ
varie beaucoup selon le type de sol.
La figure 4, ci-dessous, montre qu'un sol sablonneux retient
mal l'eau car les forces capillaires y sont réduites (pores trop
grands). En effet, l'eau se mobilise facilement dans un sol sablonneux vers la
nappe superficielle. Le mouvement d'infiltration est plus rapide.
À l'opposé, le sol argileux où
malgré la capacité au champ élevée, la faible
taille des pores induit des forces de rétention capillaire
considérable, supérieures à 15 atmosphères (voir le
graphique 6). Il absorbe beaucoup d'eau mais ses intenses forces capillaires
font qu'une fraction importante de cette eau ne peut être pompée
par les racines des végétaux. Les sols argileux empêchent
l'eau et l'air de pénétrer vers la nappe superficielle.
(FRANÇOIS, 2008)
Figure
4 : La capacité de rétention au champ
La proportion d'eau disponible, exprimée en pourcent,
correspond à la différence entre la capacité de
rétention au champ et l'humidité contenue dans le sol au point de
flétrissement.
Les plantes atteignent leur point de flétrissement
quand la pression capillaire du sol devient supérieure à 50
Atmosphères. (FRANÇOIS, 2008)
4.6. La texture des sols et la mobilité des
sels :
LTIFI (2009) a montré que la texture
et la structure du sol agissent bien évidemment sur le processus de la
salinisation selon son pouvoir drainant. Ainsi, un sol à texture
grossière, perméable et bien drainant est très peu
affecté par la salinisation, on y rencontre les phénomènes
de lixiviation et de migration des sels en profondeur. En revanche, les sols
lourds, peu perméables et de texture fine présentent des
problèmes d'hydromorphie et de salinisation.
Selon VAN HOORN (1994), les sols sableux
montrent une vitesse élevée d'écoulement capillaire mais
une hauteur limitée de remontée. Les sols argileux montrent une
vitesse faible, théoriquement une hauteur considérable de
remontée, mais pratiquement assez réduite à cause de
fissures qui se forment lors du desséchement et coupent le
système capillaire. Au contraire les sols limoneux, qui ne montrent pas
de fissures lors de desséchement, sont les plus dangereux de point de
vue salinisation, puisqu'ils combinent une vitesse capillaire moyenne avec une
hauteur élevée.
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