Introduction
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L'ETUDE
La gestion des finances publiques de l'administration
ivoirienne a très souvent été dénoncée par
les investisseurs étrangers. En effet, la faiblesse de l'organisation du
circuit de dépense publique et la mauvaise gestion des affaires de
l'Etat ne permettent pas aux bailleurs d'avoir une bonne visibilité dans
les engagements de l'Etat. La Côte d'Ivoire a alors opté pour une
réforme de son système économique en renforçant les
capacités des hommes et des femmes.
Dans ce cadre, l'UEMOA a apporté son expertise dans la
mise en place d'une réforme économique favorable aux affaires.
C'est ainsi que de nouveaux codes des marchés publics, de même que
de nouvelles organisations du travail vont voir le jour.
Sur le marché monétaire, alors que la Côte
d'Ivoire subit sa crise, les réformes entreprises permettent de
réaliser des résultats impressionnants pour un pays en
difficulté. Ainsi, seulement en quatre ans, le pays a sensiblement
amélioré sa capacité de remboursement du fait d'une
gestion cohérente de sa trésorerie et de la transparence dans les
finances publiques. Cela a permis de thésauriser sur cette
période, 705 milliards de francs CFA.
Quand bien même la réforme donne des
résultats satisfaisants, le circuit de la dépense publique laisse
apparaître quelques faiblesses. En effet, les retards récurrents
dans l'adoption du budget de l'Etat laissent recourir à des
procédures d'exception qui tendent à s'ériger en norme. Le
manque de souplesse dans le fonctionnement de certaines administrations
engendre quelques difficultés pour le respect des délais de
paiement. En plus, les politiques de formation ne mettent pas l'accent sur la
prise en compte de tous les acteurs de la chaîne de la dépense
publique.
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Cet état de fait constitue un sujet de
préoccupation réelle pour le gouvernement en
général et le Ministère de l'Economie et des Finances en
particulier.
II. PROBLEMATIQUE
Malgré une bonne capacité de remboursement et
une gestion rationnelle de sa trésorerie, les concours extérieurs
à l'Etat de Côte d'Ivoire sont soumis à des conditions de
plus en plus rigides. Ces conditions sont imposées par les bailleurs de
fonds en raison des insuffisances des finances publiques. Cette situation a
contraint l'Etat de Côte d'Ivoire à renouveler son système
de gestion des finances publiques en mettant en place un système
intégré de gestion des finances publiques afin
d'accélérer les procédures d'élaboration et
d'exécution du budget de l'Etat, mais aussi de contrôler de
façon efficiente l'exécution des dépenses publiques.
Face à ce changement dans le circuit de la
dépense publique de l'Etat de Côte d'Ivoire, certaines
administrations continuent à accuser du retard dans l'exécution
de paiement et tous les agents ne sont pas toujours pris en compte au niveau de
la formation.
Ainsi, comment peut-on expliquer ces retards et ces
insuffisances ? Comment amener ce système innovant à une
meilleure gestion de la trésorerie dans les finances publiques ?
C'est au vue de ce qui précède que la
présente étude sur la gestion d'un projet de développement
selon le SIGFIP : cas du projet Santé / KFW se justifie.
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