III 3.3. Le déficit
budgétaire et le commerce extérieur
Quand
on parle du commerce extérieur on sous entend les importations et les
exportations du pays avec le reste du monde. Il est caractérisé
par :
1.
Les hausses des importations : ces importations portent sur les biens de
consommation finale, les biens d'équipements, des biens
d'approvisionnement (matières premières), de production, et des
biens d'énergie et lubrifiants. Ce problème est surtout
lié à la structure de nos industries qui font recours à
l'extérieur pour presque toutes matières premières, les
machines et outillages ainsi que des produits énergétiques. Cette
hausse s'entend en termes de quantités et en terme de valeur.
s'agissant de la quantité , la faible capacité de production et
par conséquent du PIB , les phénomènes conjoncturels
affectant la production , l'augmentation de la demande intérieure et une
certaine préférence pour les biens importés, sont entres
autres facteurs ayant influé sur la consommation . S'agissant d'autres
catégories de biens, il fallait surtout satisfaire la demande nationale
en matière de reconstruction d'infrastructure nouvelle pour le souci de
modernité et celui de réparation des dégâts
matériels des événements de la guerre.
2.
La diminution des exportations : autant que les importations ont
augmenté, les exportations ont diminué. La chute du cours du
café et du thé sur le marché mondial depuis les
années 80 ainsi que l'abandon de certaines industries théicoliers
au lendemain de 1994, ont fortement contribué à baisser les
exportations du pays. Par ailleurs, l'exportation de certains nouveaux produits
(minerais, peaux, fleures et légumes) ont permis d'amortir ce
choc ; l'amélioration de la qualité des exportations surtout
du café a aussi permis de relancer cette production ; enfin la
privatisation des plantations et industries de thé, font espérer
une redynamisation de ce secteur. Ce phénomène est aussi
lié au manque de diversification des produits exportés de
façon qu'un problème sur les produits traditionnels se
répercute sur la balance entière. Voici le tableau illustrant le
déséquilibre structurel du commerce extérieur et du
budget de l'Etat.
Tableau 22: Evolution du
déficit budgétaire et du commerce extérieur (importation
et exportation). (En milliards de frw).
Année
|
Importation
|
exportation
|
Déficit budgétaire
|
1985
|
22211
|
13222
|
-2.6
|
1986
|
22717
|
15338
|
-2.0
|
1987
|
21271
|
9075
|
-6.7
|
1988
|
21296
|
8410
|
-5.3
|
1989
|
19623
|
7777
|
-2.3
|
1990
|
18804
|
8478
|
-21.4
|
1991
|
28549
|
11971
|
-27.7
|
1992
|
32057
|
9139
|
-38.3
|
1993
|
36904
|
9766
|
-41.2
|
1994
|
13432
|
4057
|
-20.7
|
1995
|
50862
|
21929
|
-46.3
|
1996
|
63240
|
34584
|
-55.9
|
1997
|
72776
|
27228
|
-52.0
|
1998
|
69946
|
20076
|
-51.6
|
1999
|
74462
|
20692
|
-64.3
|
2000
|
97021
|
26992
|
-67.7
|
2001
|
83881
|
38218
|
-71.9
|
2002
|
85761
|
30884
|
-74.8
|
2003
|
99647
|
33777
|
-95.5
|
2004
|
159146
|
50663
|
-106.3
|
Source : BNR, statistiques économiques et
financières 33.
Le
financement du déficit budgétaire implique quelque fois la
réduction de la production nationale qui explique tout à fait la
baisse des exportations. Comme la balance extérieure est le solde entre
les exportations et les importations celle-ci devient négative. La
chute des recettes d'exportation détermine un nombre de variables de
l'économie nationale. Depuis une longue période, les exportations
rwandaises sont constituées par des produits peu diversifiés. Les
cultures d'exportations qui sont le café et le thé principalement
représentent environ 80% de toutes les exportations et contribuent
environ à 49% à la formation du PIB. Ils subissent de temps en
temps la connaissance étrangère. Disons que l'économie
rwandaise est une économie de subsistance peu agricole qui tire ses
principales ressources de l'exportation des produits agricoles (café et
thé) et de quelques autres produits notamment les produits vivriers. Une
autre déficience de la structure du commerce extérieur s'observe
au niveau des importations. Celles ci ont de plus de 50% des biens de commerce.
C'est-à-dire que les importations rwandaises ne sont pas de nature
à permettre à l'économie nationale de s'autosuffisant
dans les années à venir car une grande partie des biens
importés ne laissent rien derrière eux. En observant
attentivement sur ce tableau les importations du Rwanda a toujours
été au dessus de celui des exportations au Rwanda. comme
résultat , nous aboutissons à une balance commerciale
déficitaire , ceci est un signe de mauvaise gestion dans
l'économie rwandaise que celui provoque la hausse
généralisée des prix d'où le financement du
déficit budgétaire a un impact négatif sur le commerce
extérieur.
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